
15 décembre 2019 – 3e dimanche de l’Avent A
par Christian PLAGNARD
Le Christ est présent
Il est vrai que plus de 2000 ans se sont écoulés, et depuis nous savons sur Jésus beaucoup plus de choses que Jean-Baptiste.
Et la plus belle manière d’entrer en harmonie avec la liturgie de l’Avent est d’entreprendre une réflexion sur Jésus et Jean Baptiste.
Le message du Précurseur nous permet de progresser vers ce 3ème dimanche de l’Avent et d’entrer au cœur de l’Évangile.
La foule qui a suivi Jean dans le désert à bien compris qu’il était un prophète.
Pour Jésus, Jean-Baptiste est le messager décrit dans l’Ancien Testament, celui qui annonce la venue du Christ.
L’histoire nous dit que Jean-Baptiste se retrouve emprisonné par Hérode Antipas, dans la forteresse redoutable et invincible du château fort de Machéronte.
Elle raconte aussi que Jean-Baptiste a été mis en prison pour avoir critiqué le mariage du roi Hérode avec Hérodiade, la femme divorcée de son frère.
Mais aussi par crainte Plus >

8 décembre 2019 – 2e dimanche de l’Avent A
Par Eric de NATTES
Un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton jaillira de ses racines.
Dernièrement j’ai dû couper un arbre, un figuier qui commençait à menacer un mur et un escalier par ses racines. Il faut creuser assez profond pour espérer qu’aucun rejet de repousse. « Image de la cognée » (aujourd’hui tronçonneuse) à la racine de l’arbre.
L’image me plait : une souche, un rejeton qui en part. Qui n’a pas vu un arbre coupé dont on pense que c’est fini pour lui. Et pourtant, le printemps venu, voilà que des rejets reprennent, que la vie était encore dans cette souche toute dure.
Quand je vois mon Église prise dans une tempête qui semble sans fin et qui révèle tellement d’obscurité. Ne me fait-elle pas penser à un arbre dont les feuilles disparaissent une à une, dont les branches se brisent ? Certains de ses membres, par leur dureté, leur résistance à tout appel qui vient du coeur pour changer de ton et d’attitude ne me fait-elle pas penser Plus >

1er décembre 2019 – 1er dimanche de l’Avent A
Par Eric de NATTES
Avent : ad-ventus, ce qui vient vient au devant de moi, de chacun de nous ! Le verbe de vie, la parole du Père, la Vie elle-même, elle prend chair, aujourd’hui bien sûr, comme il y a 2000 ans, dans nos vies, dans notre monde qui continue de ne pas voir, trop souvent. Mais heureusement beaucoup regardent, comprennent, pressentent. Comment feraient-ils pour ne pas voir que Dieu n’a pas de place dans la salle commune de l’auberge, quand tant et tant de personnes sont elles-mêmes à la rue. Comment ne comprendraient-ils pas que ce couple de Roumains qui cherche à récupérer son enfant qui vient de naître, ce couple jeté sur les routes par la misère, rappelle tellement un autre couple, un autre enfant, d’autres tribulations. Et comment moi, témoin bien impuissant, je vois tout un monde de petits, de bergers, qui l’un, accueille pour un repas, l’autre pour donner un cours de français, encore un autre pour accompagner dans les démarches… Ce sont Plus >

24 novembre 2019 – Christ-Roi C
Par Eric de NATTES
Année Saint Irénée ! Une manière de découvrir notre patrimoine spirituel, si riche. Car notre deuxième évêque de Lyon est un homme venu du Moyen-Orient. Enfant, à Smyrne (l’actuel Izmir en Turquie), il a écouté son vieil évêque, Polycarpe, prêcher. Et Polycarpe, nous dit-il, a entendu Saint Jean et les témoins oculaires du Seigneur Jésus. C’est dire la proximité d’Irénée avec le temps du Seigneur et des apôtres ! Irénée a vu la persécution des chrétiens de Lyon. Il va succéder à Pothin, le premier évêque. Et il va écrire un livre remarquable qui nous est parvenu. Il rédige la première synthèse de la foi chrétienne. C’est un témoignage irremplaçable. Durant cette année Saint Irénée, je me suis engagé à faire découvrir des aspects de son enseignement. Il se trouve qu’aujourd’hui, par le passage que nous avons écouté de Saint Paul qui s’adresse aux chrétiens de Colosse, une idée se fait jour, que notre évêque va reprendre dans son enseignement : Jésus, le Plus >

17 novembre 2019 – 33e dimanche ordinaire C
Par Jean-Claude SERVANTON
Quand nous avons lu, entendu ce passage de l’évangile nous pouvons être terrifiés. Il est frappant de remarquer combien il rejoint notre actualité. Nous avons entendu parler de guerre et de désordre. Aujourd’hui on se dresse nation contre nation, royaume contre royaume et même nous venons de connaître près de chez nous un tremblement de terre. Famines et épidémies déciment des populations entières. Devant ces informations alarmantes, nous nous disons: « Mais c’est la fin du monde… »
Et Jésus nous dit : « Il faut que cela arrive d’abord mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Et il nous donne ce conseil : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer. » En effet les signes d’une fin prochaine nous effraient et dans la frayeur nous pouvons nous égarer. L’autruche met sa tête dans le sable. Elle ne veut pas voir. D’autres vont grandir leur peur : « On n’a pas tout vu, le pire est devant nous. » D’autres vont rêver le passé : « On n’a jamais vu Plus >

10 novembre 2019 – 32e dimanche ordinaire C
Par Jean-Claude SERVANTON
Il y a une dizaine d’années, j’ai participé à une retraite ouverte aux prêtres du diocèse. Nous étions réunis à l’abbaye Notre Dame d’Aiguebelle et le prédicateur était Mgr Gaillot, ancien évêque d’Evreux. Celui-ci nous a raconté qu’il avait rencontré un philosophe contemporain qui lui avait posé la question que tout philosophe se pose, que tout homme se pose : « que pensez-vous qu’il y ait après la mort? » Et Mgr Gaillot lui répondit : « Je sais que quelqu’un m’attend. » Belle réponse dont je me souviens encore. Je me l’a suis rappelé en lisant les paroles de Jésus dans ce passage de l’évangile selon Saint Luc qui nous est offert ce dimanche.
« Je sais que quelqu’un m’attend », cette belle réponse m’a conduit à penser aussi à ce qu’un autre philosophe raconte. Après les événements de mai 1968, Roger Garaudy est exclu du parti communiste après un discours qu’il fit devant une assemblée dans une ambiance glacée. Sans doute appelait-il de manière Plus >

3 novembre 2019 – 31ème dimanche ordinaire C
Par Eric de NATTES
Zachée
Illustration de la parabole de la brebis perdue. Mais cette fois dans une rencontre concrète, avec un homme réel, au milieu d’une foule d’hommes et de femmes, pas d’un troupeau de moutons. Le bon pasteur est celui qui connaît ses brebis et dont les brebis reconnaissent la voix, nous dit Saint Jean. Il est celui qui est prêt à laisser les 99 qui sont dans la bergerie pour aller à la recherche de celle qui s’est perdue, nous racontent Matthieu et Luc. Et l’on voit que la justice de Dieu, pour le dire ainsi, est inattendue pour nous. La manière dont s’exerce sont jugement peut s’avérer dérangeante. Car elle dépend du regard que Dieu pose sur chacun de nous. De la profondeur de ce regard. De ce que ce regard cherche en chacun de nous pour le ramener à la lumière. Et finalement de l’objectif que Dieu désire atteindre en chacun de nous, sans détruire notre liberté, car alors, il n’y aurait plus d’amour.
Zachée, un homme en pleine contradiction : il est Plus >

2 novembre 2019 – Commémoration des fidèles défunts
Par Eric de NATTES
Chers amis, frères et sœurs, nous sommes venus nous recueillir, ce soir, pour faire mémoire d’un être disparu, parti, décédé, enlevé à notre affection… les mots sont multiples pour dire la perte qui s’en est suivie. Le deuil ! La douleur d’être désormais séparé d’une voix, d’un regard, d’une caresse, d’un corps qui pouvait nous embrasser, dont la présence nous rassurait, nous redonnait force et confiance. Que faire de l’amour qui gît désormais en nous comme inutile et douloureux ?
Nous savons que le trésor de nos vies est dans les relations, les liens, les attachements que nous vivons et qui nous constituent : liens filiaux, fraternels, amicaux, conjugaux, parentaux. Ils font en grande partie ce que nous sommes. Parfois, c’est vrai, pour notre souffrance, malheureusement, si la relation a été dévorante, ou conflictuelle, voire violente, jalouse jusqu’à la maladie, ou indifférente alors que nous avons supplié pour un peu d’amour et de Plus >

1er novembre 2019 – Fête de la Toussaint
Par Eric de NATTES
Béatitudes
Pas de description de Jésus dans nos quatre évangiles ! C’est frustrant. On aimerait savoir. Si le suaire fascine autant, c’est peut-être parce qu’il livre la trace d’un visage, d’un corps.
Mais nous avons les Béatitudes. Le miséricordieux, le juste, le doux, le pacifique celui qui s’est fait pauvre de tout par amour, celui qui a pleuré sur Jérusalem, qui cela pourrait-il bien être si n’est Jésus lui-même. Lui qui n’a pas retenu le rang qui l’égalait à Dieu, lui qui a refusé jusqu’au bout de répondre à la violence par la violence, lui qui est venu pour sauver le monde et non le condamner, selon la justice venue du Père lui-même, lui qui a salué les disciples après sa résurrection en leur donnant sa paix, lui qui n’a revendiqué aucun royaume, aucune terre pour mieux prêcher et vivre la proximité du Royaume qui est en chacun de nous… Oui, les Béatitudes sont bien comme le portrait du Christ pour qui veut bien les ruminer, les savourer, les Plus >

27 octobre 2019 – 30ème dimanche ordinaire C
Par Jean-Claude SERVANTON
J’ai lu dans le missel des dimanches en illustration de l’évangile de ce dimanche la prière d’un poète. Celui-ci, s’adressant à Dieu, lui dit : « J’ai eu vent de toi ». J’ai trouvé belle cette expression pour nous conduire à la prière.
« J’ai eu vent de toi ». Nous avons vent de bien des choses, de bien des événements. Nous avons eu vent que quelqu’un de notre entourage était malade, qu’un autre était guéri, qu’un tel était parti en voyage, qu’un autre était revenu. Si nous tenons à la personne dont nous avons eu vent, nous cherchons à en savoir davantage. Si c’est possible nous essayons de la rencontrer, de lui écrire, de lui téléphoner. « J’ai eu vent de toi. » Et oui nous avons eu vent de Dieu sinon nous ne serions pas là aujourd’hui. Ce vent a soufflé plus ou moins tôt dans notre vie. Nous sommes toujours dans le même vent pour avancer dans notre recherche de Dieu. Et la prière est l’un de ces temps forts de notre recherche puisque nous lui Plus >