
14 février 2018 – mercredi des Cendres
Par Amos BAMAL
Un carême pour renaître.
Nous voici entrés dans le temps du carême. Nous avons 40 jours pour nous préparer à la grande fête de Pâques. Le carême, temps du seul à seul avec Dieu, de pénitence et de conversion pour revenir au Seigneur et lui donner toute sa place dans notre vie. « Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2,12), nous dit le prophète Joël dans la première lecture de ce jour. Mais pourquoi devons-nous revenir à Dieu ? Parce que quelque chose ne va pas bien en nous et que nous avons besoin de changer, de prendre un tournant. Et cela s’appelle avoir besoin de nous convertir. Avec ses invitations à la conversion, le carême vient de manière providentielle nous réveiller, nous secouer de notre torpeur. Raison pour laquelle l’Eglise nous offre ce temps de grâce pour s’arrêter ; s’arrêter pour évaluer et s’évaluer. Car, nous sommes habitués à courir, entre deux métros, deux trames, d’un service à un autre, au point d’être absorbés et vidés de Plus >

11 février 2018 – 6ème dimanche ordinaire B
Par Jean-Claude SERVANTON
Un lépreux vient vers Jésus et lui demande de le guérir. « Saisi de compassion, Jésus étendit la main… » Une ancienne traduction disait: « saisi de pitié… » en français la pitié n’est pas bien vue, elle paraît mièvre et condescendante. Alors de manière plus juste ou plus appropriée, la traduction liturgique propose aujourd’hui « saisi de compassion ». C’est mieux mais avons-nous pris la mesure de la compassion et si celle-ci nous révélait une qualité, une démarche de l’homme et en Jésus une qualité, une démarche de Dieu.
Le lépreux vient auprès de Jésus. Il désobéit à la loi qui l’oblige à rester à l’écart dans les endroits déserts. « Saisi de compassion », Jésus étend la main et le touche, et à son tour manque à la loi qui interdit de se laisser approcher. La compassion survient dans le désordre de la maladie, de l’exclusion. Pour elle la loi ne compte plus, seule compte la présence d’une personne humaine malade, exclue, défigurée. Elle est là Plus >

4 février 2018 – 5ème dimanche ordinaire B
Par Amos BAMAL
« C’est pour cela que je suis sorti ».
Après la prédication au temple et l’expulsion de l’esprit mauvais dimanche dernier, Jésus dans l’Evangile de ce dimanche se rend chez Simon où il guérit la belle-mère de ce dernier. Sans faire économie ni de son temps, ni de son sommeil, ni de ses fatigues et toujours à la disposition des uns et des autres sans aucune discrimination, il mène un intense ministère de guérison et d’exorcisme. Après toutes ces guérisons et miracles, les Apôtres se seraient attendus à voir Jésus dans une attitude plus euphorique , conquérante et assurée. Mais dès avant l’aube, il se faufile et part dans la solitude pour prier et rendre gloire à son Père tandis que tout le monde est à sa recherche. Dans cette première partie du texte de l’Evangile de ce jour transparaît la grande disponibilité de Jésus. Il se fait présent à tous. De toutes parts, « sans plus attendre », on le sollicite pour guérir les Plus >

28 janvier 2018 – 4ème dimanche ordinaire B
Par Franck GACOGNE
C’est curieux, mais selon saint Paul, être marié serait un obstacle et empêcherait d’avoir le souci « des affaires du Seigneur » pour n’être que dans « celles du monde ». Je ne sais pas comment vous le prenez ! Alors, c’est dire si en avoir trois en même temps devrait éloigner « des affaires du Seigneur » ! Visiblement, l’obstacle ne doit pas être si important, car cela n’empêche pas l’Eglise de rendre tous les honneurs religieux à des puissants qui cumulent pourtant simultanément trois mariages. Espérons alors que cette même Eglise sache honorer et respecter tous les petits qui cherchent à vivre de l’Evangile malgré des chemins de vie difficile qu’ils n’ont pas toujours choisis.
Nous avons entendu l’évangile : Jésus entre à Capharnaüm avec ses quatre nouveaux compagnons (Simon et André, Jacques et Jean) qu’il vient d’appeler à sa suite. Capharnaüm se trouve au bord du lac de Galilée, et ces 4 nouveaux disciples viennent de quitter leur travail de Plus >

21 janvier 2018 – 3ème dimanche ordinaire B
Par Jean-Claude SERVANTON
« Il y a urgence! » C’est ainsi que commence le commentaire du Missel des dimanches sur les textes de ce jour. Tout souligne la rapidité du temps qui passe et la nécessité de se tourner vers Dieu. Jonas parcourt Ninive trois fois plus vite que d’habitude. Cette ville et ses habitants ont 40 jours pour se détourner de leur conduite mauvaise. Les jours sont comptés. Dans l’évangile « les temps sont accomplis ». Aussitôt les disciples Simon et André, Jacques et Jean laissent leur filet et leur père. Et saint Paul doit nous dire : « Le temps est limité ». Ainsi impossible d’échapper à la question: que faisons-nous de notre temps? Au cours de la maladie, un temps de rémission aide à prendre conscience de notre fragilité et de la valeur du temps. Comment vivre le temps dans la foi et l’espérance?
Un événement, une parole comme un éclair arrête ou bouleverse le cours du temps. La parole du Seigneur sort Jonas de son train-train. L’arrestation de Jean Plus >

13 janvier 2018 – Célébration Bartimée B
Par Franck GACOGNE
Voilà le récit d’une rencontre que les membres du groupe des « Cheminements Bartimée » ont ruminé et médité tant de fois ces derniers mois. Chaque détail ce cette histoire est venue nourrir, interroger, éclairer la vie, la foi et l’itinéraire de chacune de ces personnes blessées par une séparation, par un divorce ou par le regard de l’autre.
Je ne sais pas si certains d’entre vous ont déjà essayé de remonter une manifestation à contre-courant ? Ou encore si vous avez déjà essayé de tourner dans le sens inverse sur une patinoire ? Ce n’est pas simple ! Parce qu’on passe pour un boulet, pour le casse-pied de service qui perturbe, qui freine le mouvement donné.
Eh bien l’histoire de Bartimée commence elle aussi par un mouvement de foule. Si Jésus entre à Jéricho accompagné de seulement quelques disciples, en revanche, il en sort porté et entrainé par une foule nombreuse compacte et enthousiaste. De l’intérieur de la foule, on acclame le leader et, Plus >

7 janvier 2018 – Dimanche de l’Epiphanie B
Par Amos BAMAL
Se mettre en marche avec le Messie.
Même sans avoir fait du grec, nous savons tous que le mot « épiphanie » signifie « manifestation ». Après une naissance humble, presque incognito, vécue plutôt dans la stricte intimité familiale brisée par la visite des bergers, le Sauveur né à Bethléem, reconnu et proclamé par les seuls anges du ciel est aujourd’hui révélé à l’humanité tout entière. Lors de la naissance de notre Sauveur, les juifs furent, appelés à le connaître, dans la personne des bergers. Aujourd’hui Dieu appelle les étrangers, les païens, dans la personne des mages. Ces derniers reconnaissent le signe du Messie dont ils ont entendu parler. Ils reconnaissent ce signe, parce que Dieu leur en donne l’intelligence, par des grâces particulières. Aussitôt, ils se mettent en route, quittent leur foyer et leur patrie, sans savoir quel sera le terme de leur voyage, sans s’inquiéter de la fatigue et des dangers d’un tel itinéraire. Rien ne les arrête, rien Plus >

31 décembre 2017 – Dimanche de la Sainte Famille B
Par Jean-Claude SERVANTON
La « liturgie des heures », autrefois on disait le bréviaire, nous propose la lecture d’un passage de l’homélie du Pape Paul VI à Nazareth le 5 janvier 1964. Chaque année, pour cette fête de la Sainte Famille, j’ai du plaisir à la relire. Dans l’évangile, la mention est brève : lorsque les parents de Jésus « eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée dans leur ville de Nazareth ». Et là, il ne se passe pas grand-chose : « l’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui ». Et pourtant, cette vie cachée n’est-elle pas pour nous pleine d’enseignements ?
Le Pape Paul VI retient de son passage à Nazareth une leçon de silence … une belle leçon pour nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas, de cris dans une vie bruyante et hypersensibilisée. Depuis 1964, il ne me semble pas que les choses se soient arrangées. On parle même aujourd’hui de la pollution Plus >

25 décembre 2017 – Nativité du Seigneur B
Par Amos BAMAL
« Il est né le Divin Enfant »
Nul n’ignore les paroles de ce vieux cantique de Noël : « Depuis plus de quatre mille ans, nous le promettaient les prophètes… » Oui, ce que les prophètes ont annoncé, ce que le peuple d’Israël a attendu pendant des milliers d’années, nous avons la joie et l’insigne honneur de le voir aujourd’hui. Les temps sont accomplis. Il est là le Divin Enfant : celui que nous avons désiré, invoqué et prié pendant les quatre semaines de l’Avent : « Venez, divin Messie, nous rendre espoir et nous sauver ». Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse, Dieu a visité son peuple. Il a réalisé sa promesse. Le verbe s’est fait chair, et il a établi sa demeure au milieu de nous. Depuis des générations les juifs attendaient un Sauveur, depuis des générations Dieu envoyait des prophètes qui tenaient en éveil le peuple et rappelait l’Alliance. Souvent le peuple répondait à l’appel de Dieu, mais très souvent aussi il retombait dans ses mauvaises Plus >

24 décembre 2017 – Nativité du Seigneur B
18h00 à l’église Saint-Etienne
Par Franck GACOGNE
Est-ce que quelqu’un sait comment s’appelle l’enfant qui est né ce soir, l’enfant qui est dans nos crèches ? C’est bizarre parce que l’évangile que l’on vient d’entendre ne nous a pas donné son nom.
Est-ce que toi pour ta naissance, il y avait autant de monde qui se sont rassemblée ?… Et là, on est plus de 2000 ans après. Cela veut donc dire que dans cette naissance, il y a quelque chose de particulier, de très important que nous allons découvrir ensemble.
En fait, c’est 8 jours après sa naissance que le nom de Jésus qui avait été indiqué à Marie lui sera donné. Ce qui est annoncé aux bergers, ce n’est pas comment cet enfant s’appelle, mais c’est ce qu’il est. Et on a entendu 3 mots pour le désigner :
« Aujourd’hui, vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur »
Sauveur : « Aujourd’hui, vous est né un Sauveur ». Quand est-ce qu’on a besoin d’un sauveur ? Quand on est en danger, quand on est perdu. Le Sauveur, Plus >