
6 mars 2019 – Mercredi des Cendres C
Par Amos BAMAL
La véritable récompense.
En entrant, sœurs et frères, ce soir dans le temps du carême par cette célébration solennelle du mercredi des cendres, nous ne sacrifions pas à quelque exercice suranné. Nous avons au contraire pleine conscience que partout dans le monde des millions de chrétiens catholiques, comme nous, de tous horizons et de toutes générations prennent le temps de se rassembler « entre le portail et l’autel » de leur église pour « revenir » à Dieu comme nous y invite le prophète Joël dans la première lecture de ce jour. Oui, en entendant ce prophète et surtout en contemplant le Christ au désert qui commence par se retirer pour mieux entrer dans son ministère public, nous prenons sur ce temps qui nous semble courir toujours plus et nous échapper. Raison pour laquelle l’Eglise nous offre ce temps de grâce pour s’arrêter ; s’arrêter pour évaluer et s’évaluer. Car comme nos appareils électroniques, Plus >

3 mars 2019 – 8ème dimanche ordinaire C
Par Amos BAMAL
« Voir clair pour naître à la bonté. ».
Dans la finale de l’évangile de dimanche dernier, le Seigneur Jésus nous invitait à être miséricordieux comme le Père céleste. Il nous indiquait quatre façons d’être et d’agir pour pratiquer la miséricorde : ne pas juger, ne pas condamner, pardonner et donner sans mesure. L’évangile de la liturgie de ce dimanche nous propose les versets de conclusion de ce discours de Jésus, qui continue son enseignement sur la miséricorde avec trois courtes paraboles et une comparaison entre le disciple et le maître.
La parabole de l’aveugle qui guide un autre aveugle, semble être destinée aux animateurs des communautés qui pensent être les détenteurs de la vérité, et par conséquent, supérieurs aux autres. Pour cette raison ils sont des guides aveugles. Celui qui pense qu’il y a un chemin supérieur à celui de la miséricorde est aveugle. Pour ce cas-là, nous pouvons interpréter « aveugle » non pas comme « personne Plus >

24 février 2019 – 7ème dimanche ordinaire C
Par Jean-Claude SERVANTON
« C’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante qui sera versée dans le pan de votre vêtement… » Ce pan de vêtement, je me l’imagine comme le tablier dont on relève les bords pour le remplir de graines, de fruits, de légumes… On peut toujours y verser plus de contenu. Il est l’image de la mesure de la démesure.
La mesure… L’arithmétique nous a appris à mesurer les quantités, les longueurs, les largeurs, les surfaces, les volumes, la monnaie. Les poids et les mesures, leurs unités nous ont posé bien des problèmes, des calculs. La mesure… J’oubliais la mesure du temps, la mesure donnée par les horloges, la mesure en musique. Nous avons de l’admiration pour une personne que l’on dit « mesurée », c’est-à-dire équilibrée, qui ne fait ni dans l’excès ni dans une trop grande sobriété. La mesure c’est l’équilibre. La justice a pour image la balance… sur un plateau le poids de la faute sur l’autre le poids de la peine mesurée par la loi. La Plus >

10 février 2019 – 5ème dimanche ordinaire C
Par Amos BAMAL
« De la stérilité à l’abondance. ».
En ce 5e dimanche du temps ordinaire de l’année C, la liturgie nous fait méditer le récit de la pêche miraculeuse combiné avec un autre récit, celui de la vocation des disciples. L’adjonction du récit de la pêche miraculeuse à un récit d’appel n’a pas d’abord pour but de fournir à Pierre un nouveau signe de la puissance de Jésus, il permet avant tout au pêcheur de poissons, de changer de métier et de devenir pêcheur d’hommes. L’ensemble du récit est ainsi construit sur une métaphore opérant une mutation qui nous fait ainsi passer d’un métier ordinaire, la pêche de poissons, à la mission conduite par l’Eglise. Mais au-delà de la mission, le texte s’articule aussi sur l’expérience de la foi. En effet, l’évangile de ce dimanche commence par un constat d’échec. Découragé, assis au bord du lac et occupé à rafistoler ses filets après une nuit de pêche infructueuse, Pierre se rend compte que lui et ses compagnons Plus >

3 février 2019 – 4ème dimanche ordinaire C
Par Jean-Claude SERVANTON
« Mais lui, passant au milieu d’eux allait son chemin. » Il y a quelques années, un homme politique avait repris cette phrase de l’évangile pour affirmer sa liberté vis à vis des critiques et des luttes partisanes. Aujourd’hui cette parole est pour chacun de nous. Elle met en lumière la vie de Jésus qui n’en est qu’à ses débuts en public. Elle nous ouvre le chemin de Jésus pour que nous nous engagions à sa suite.
Jésus est en chemin. Il est venu à Nazareth le pays où il a été élevé. Aujourd’hui il est poussé dehors et il va son chemin. Quel est son chemin? Il l’a annoncé, il l’a lu dans la synagogue de Nazareth: « l’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porté la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » Son chemin est ainsi défini par Plus >

27 janvier 2019 – 3ème dimanche ordinaire C
Par Amos BAMAL
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture ».
Le ministère public de Jésus commence dans l’Evangile selon Saint Luc par cette visite à la synagogue où il va commenter le prophète Isaïe. La Parole de Dieu s’est incarnée en Jésus, elle a pris un corps, elle a pris un cœur et un visage. Le message de salut est livré et confirmé par celui-là même qui est son contenu, Jésus-Christ. Il rend l’Ecriture vivante et vraie « aujourd’hui ». C’est à chacun de nous qu’elle s’adresse aujourd’hui pour que nous témoignions de cette Bonne Nouvelle. Jésus, dans le mystère de son amour infini, vient nous libérer fondamentalement de tout ce qui nous entrave et nous enchaîne. Il se rapproche des pauvres et des pécheurs, guérit les malades, redonne la vue aux aveugles, proclame la Bonne Nouvelle du Royaume. C’est l’aujourd’hui de Dieu. Et la question nous est posée : Est-ce que ce passage d’évangile peut aussi s’accomplir dans notre vie de tous les Plus >

20 janvier 2019 – 2ème dimanche ordinaire C
Par Jean-Claude SERVANTON
Le calendrier liturgique affiche que nous sommes aujourd’hui le 2ème dimanche du temps ordinaire. Nous éprouvons un petit pincement de cœur. Les fêtes de Noël et du jour de l’an sont passées. Nous voici dans l’ordinaire des jours… le train-train quoi. Et nous venons d’entendre le récit des noces de Cana dans l’évangile de Saint Jean. Quel décalage! Le temps ordinaire est une fête, des noces. On n’est pas de noce tous les jours. Une noce est une fête pour les époux et leurs invités. C’est un événement! Ce n’est pas un jour ordinaire. Depuis longtemps la date était fixée, depuis longtemps les époux et leurs proches ont préparé la fête. Et de ce jour, les mariés fêteront l’anniversaire. Après Noël, après l’Épiphanie, après le baptême de Jean, cette nouvelle manifestation des vacances, des congés, des fêtes, des anniversaires, des rendez-vous sont déjà pris. Qu’est-ce qui remplit notre temps? Nous connaissons des gens dont la vie est bien remplie et Plus >

Dimanche 6 janvier 2019 – Epiphanie du Seigneur C
Par Amos BAMAL
Partir à la rencontre de Dieu.
Aujourd’hui ou ces jours-ci, je suis sûr que nous allons partager en famille, ou avec des amis une galette des rois. Un enfant sous la table lance des prénoms. Et parmi ceux qui sont là, il ya toujours à la fois ceux qui redoutent la couronne, et ceux qui l’espèrent. Eh bien, si pour éviter ce dilemme, on décidait de placer la couronne sur la crèche ! Je vous invite à accomplir ce geste dans votre famille, car il dit tout de l’Epiphanie. Placer la couronne sur la crèche permet d’éviter des jalousies certainement, mais cela permet surtout de ne pas nous tromper de roi. Le prophète Isaïe dans la première lecture de ce jour annonce la joie ! Que Jérusalem se réjouisse, sur elle resplendit la gloire du Seigneur. Quel contraste entre l’annonce d’une telle félicité et l’inquiétude qui ronge le cœur du puissant. Où est ta joie Jérusalem ? As-tu oublié l’annonce ? Faut-il que l’étranger vienne d’Orient pour Plus >

30 décembre 2018 – Dimanche de la Sainte Famille C
Par Jean-Claude SERVANTON
La liturgie ne nous laisse pas beaucoup de temps devant la crèche. Dès ce dimanche de la Sainte Famille, elle nous transporte à Jérusalem. Le petit Jésus a 12 ans. Déjà il parle rudement à ses parents, déjà il donne l’orientation de sa vie : « il me faut être chez mon Père ». Le dialogue avec Marie a toutes les apparences d’un conflit de générations. Et de manière un peu inattendue, de retour à Nazareth, l’évangile nous dit qu’« il leur était soumis » Jésus aurait-il passé tout à coup sa crise ? Est-il redevenu sage ? Et si dans cet épisode Jésus nous donnait à voir Dieu.
« Il leur était soumis ». Que signifie cette soumission ? Nous n’aimons pas beaucoup la soumission. Nous y voyons un manque de liberté. Comment Jésus, le Fils de Dieu, peut-il se soumettre ? Que veut-il nous dire ? Jésus, au temple, a eu avec Marie un dialogue difficile. Marie et Joseph sont étonnés. Ils ont souffert de sa disparition : « pourquoi nous as-tu fait cela ? » Ils Plus >

23 décembre 2018 – 4e dimanche de l’Avent C
Par Christian PLAGNARD
Dans la nuit la plus sombre, la lumière va nous être donnée
En ce temps de l’Avent de la venue de l’avènement, s’ouvre le 4ème dimanche précédant Noël, éclairé par quatre bougies :
Quatre dimanches pour préparer Noël.
La première bougie dit : Je suis la Paix !
La deuxième bougie dit : Je suis la Foi !
La troisième bougie se manifesta à son tour : Je suis l’Amour !
Alors, la quatrième bougie parla : N’aie pas peur, tant que j’ai ma flamme nous pourrons allumer les autres bougies :
je suis l’Espérance !
En ce temps de l’Avent quelle merveille, les vitrines de nos villes, les sapins de noël aux mille couleurs, nos maisons ont revêtu leurs habits de fêtes …
Il est normal pour nous chrétiens de préparer Noël et d’en faire une belle fête, de partager de belles et bonnes choses avec tous ceux que nous aimons.
Mais Noël peut aussi être un moment sans joie pour les plus pauvres, pour ceux qui seront rejetés et seuls ce soir là.
Tout le monde a, Plus >