Par Christian PLAGNARD

Luc, 1, 39-45

Dans la nuit la plus sombre, la lumière va nous être donnée

 

En ce temps de l’Avent de la venue de l’avènement, s’ouvre le 4ème dimanche précédant Noël, éclairé par quatre bougies :

Quatre dimanches pour préparer Noël.

 

La première bougie dit :   Je suis la Paix !

 

La deuxième bougie dit : Je suis la Foi !

 

La troisième bougie se manifesta à son tour : Je suis l’Amour !

 

Alors, la quatrième bougie parla : N’aie pas peur, tant que j’ai ma flamme nous pourrons allumer les autres bougies :

je suis l’Espérance !

En ce temps de l’Avent quelle merveille, les vitrines de nos villes, les sapins de noël aux mille couleurs, nos maisons ont revêtu leurs habits de fêtes …

Il est normal pour nous chrétiens de préparer Noël et d’en faire une belle fête, de partager de belles et bonnes choses avec tous ceux que nous aimons.

Mais Noël peut aussi être un moment sans joie pour les plus pauvres, pour ceux qui seront rejetés et seuls ce soir là.

Tout le monde a, autour de lui, dans son entourage familial ou plus lointain (ou pas), quelqu’un qui va passer Noël seul …

Quand nous organisons un repas, un festin, osons, invitons des pauvres, des boiteux, des aveugles, et on sera heureux, car ils ne peuvent pas nous rendre la pareille. Mais peut-être, ne sommes-nous pas encore capables de l’inviter à notre table, pour lui témoigner un peu de l’Amour fraternel, l’échange de parole dans la joie de Noël.

La joie de Noël c’est de se sentir aimé par Jésus Christ ; son amour s’étend d’âge en âge. Tous, unis à la divinité de celui qui a prit notre humanité, Dieu vrai homme au milieu de nous avec cette joie que les textes d’aujourd’hui nous rappellent…

C’est du concret, précis daté et localisé dans la périphérie de Bethleem, l’annonce de la naissance de Jésus : Dieu de la rencontre, ce petit enfant qui s’offre a nous tous.

Posons-nous quelques minutes…

Arrêtons de courir dans tous les sens pour les cadeaux de Noël.

Faisons cette pause, de notre foi. Ce petit enfant qui va venir dans quelques heures est le Sauveur, qui change profondément intérieurement nos vies…

Cadeaux lumineux que nous pourrons nous faire le soir de Noël…

Le livre de Samuel nous fait cheminer vers une petite ville de Judée du nom Ein Kerem, ou le prophète Nathan avait été envoyé par l’Eternel pour choisir un roi, un petit gardien de troupeau, David le roi dont le règne a été grandiose.

Dieu a toujours fait de grande chose avec ce qui est petit au regard des hommes, mais qui ont été disponible à Sa Parole à Sa royauté suprême, le Christ qui va s’attacher (provoquer) à la condition humaine. Jésus roi, mais roi pauvre, roi de douleur, et c’est pendant Sa Passion qu’il conquiert cette royauté spirituelle.

Jésus ne rentre pas dans le monde à la manière d’un roi du pétrole, avec des grands repas, des grandes réceptions et avec les honneurs ; Non… ll renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Et nous sommes bien loin des grandes réceptions…

Et nous sommes bien loin des illuminations de nos villes…

L’Evangile arrive à point, c’est le cas aujourd’hui encore.

Le texte de la visitation nous propose le mystère, la dimension du salut apporté par Jésus : attentive aux autres, une agapé charité surtout envers les plus pauvres ; Dieu a le désir et le projet d’ouvrir les cœurs de faire grandir l’humanité, avec la vision de foi sur la nature, et la mission de Jésus…

Dieu, s’est penché sur son humble servante, il a le désir de Marie, de sa parole, le ‘oui ’ de Marie est sa partie prenante au projet de Dieu !

Quel mystère ! Probablement qu’elle ne comprenait pas tout …

Mais alors dans une confiance totale, humble et libre à ce projet d’Amour de Dieu, Marie qui vient d’apprendre que sa cousine Elisabeth est enceinte, Marie quitte sa maison en toute hâte pour partager la joie de sa cousine qui est plus âgée, et qui, grâce à l’intervention divine, va enfanter un fils. Et c’est enceinte, à pieds, qu’elle va se mettre à parcourir cette distance…

Sa cousine a besoin d’elle, l’enfant (Jean-Baptiste) tressaille en Elisabeth, qui fut remplie de l’Esprit Saint…

Saint Luc présente Elisabeth ici comme une prophétesse, la porte-parole de Dieu l’empreinte divine. Élisabeth parle de Marie comme une « croyante » en pleine confiance, émerveillé elle proclame.

« …Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni… ». Ce jour-là Jésus lui-même, désigne Marie étant notre mère à nous aussi.

Comme pour sa cousine, Marie vient à nous avec le Christ en son sein ; son âme ne cesse d’exalter le Seigneur car il a jeté les yeux sur la bassesse, désormais toutes les générations me diront bienheureuse car le Tout-Puissant a fait de grande chose, le Christ qu’elle nous présente comme le Sauveur du monde qui vient apporter, la Paix, la Foi, l’Amour et l’Espérance ;

Elle nous montre le vrai, l’exemple, de Lui faire confiance et de le suivre… En étant de vrais témoins de l’Evangile…

Chacun d’entre nous avec ses qualités et ses limites, c’est notre mission, notre devoir de chrétien, mon âme exalte le Seigneur, d’amener nos frères à être élevés de Son enseignement et à l’admiration du Seigneur. Pour être dignes de notre baptême en agissant ainsi, avec l’aide et la volonté… Et c’est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés.

Le Christ nous appelle à aller vers ses frères, à leur porter cet enfant dont nous allons fêter la venue dans quelques heures…

Comment j’accueille les bouleversements de ma vie ?

Comment aller vers celui qui a besoin de moi ?

Osons accueillir l’enfant ? Saint est son nom !

Seigneur prépare-nous à célébrer Noël dans l’Espérance qui ne s ‘éteint jamais, en nos cœurs et que chacun de nous puisse être l’outil nécessaire pour maintenir l’Espérance, la Foi, la Paix et l’Amour !

Amen.