16 juin 2019 – dimanche de la Sainte-Trinité

Par Amos BAMAL

Jn 16, 12-15

                        « La Trinité : foyer d’amour ».

Une seule nature divine, trois personnes égales et distinctes : tel le mystère de la Très Sainte Trinité que nous célébrons ce dimanche. Loin d’être une simple spéculation théologique, la Sainte Trinité traduit parfaitement le Dieu des chrétiens qui est Amour.

Cette révélation du mystère de la Trinité s’est faite progressivement dans l’histoire du salut. Ainsi, sans en parler explicitement, le mystère était suggéré, mais pas révélé dans l’Ancien Testament. Le Nouveau Testament indique clairement les quatre relations entre les personnes divines, du Père au Fils, du Fils au Père, des deux au Saint-Esprit, et du Saint-Esprit au Père et au Fils. L’unité en Dieu n’est pas, comme les pourfendeurs de la Trinité voudraient la présenter, rigidité, solitude et enfermement sur soi. La vie divine est infiniment active…La préface de la fête de ce jour le dit solennellement : « Quand nous proclamons notre foi au Plus >

2 juin 2019 – 7ème dimanche de Pâques

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 17, 20-26

L’Église célèbre aujourd’hui la 53ème journée mondiale des communications sociales dont le thème, cette année est celui des « réseaux sociaux ». Ce choix confirme l’attention du Pape François au nouvel environnement de la communication. Il est lui-même présent sur les réseaux sociaux. Je suis moins moderne que lui et moins utilisateur que la plupart d’entre vous. Je me permets cependant de faire un lien entre les réseaux sociaux et l’évangile de ce dimanche. De cette prière de Jésus, j’extrais cette demande: « que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi.

Les réseaux sociaux sont un des moyens que nous utilisons pour communiquer. Dans toute communication il faut être au moins deux. Celui qui parle, qui écrit, qui envoie un mail, un message, et celui qui reçoit le mail, le message, la lettre ou la parole. Dans sa prière, Jésus nous révèle que Dieu est altérité… Jésus le Fils et Dieu le père. Sans doute est-il un mais dans Plus >

Jeudi 30 mai 2019 – Ascension du Seigneur

Par Jean-Claude SERVANTON

Luc 24, 46-53

Les textes de cette fête de l’Ascension nous incitent à lever les yeux vers le ciel où Jésus est emporté. Le mot « ascension » peut avoir signifié « élévation »-« exaltation ». Saint Paul dans sa lettre aux chrétiens de Philippe reprend les mots d’une hymne: « Dieu l’a souverainement exalté et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse aux cieux, sur terre et aux enfers et que notre langue confesse que Jésus Christ est Seigneur. » L’Ascension n’est pas qu’une montée vers le ciel, elle est aussi une élévation, une exaltation qui questionne notre foi, une élévation qui nous concerne.

Tout départ, toute disparition met en valeur la présence de celle ou celui qui est parti. Tout à coup, quelqu’un nous manque. On pense à elle, à lui. Son départ laisse une place vide que nous emplissons par le souvenir de ce qu’elle, de ce qu’il a fait pour nous, de ce que nous vivions ensemble. D’une vie faite Plus >

26 mai 2019 – 6ème dimanche de Pâques C

Par Amos BAMAL

Jn 14, 23-29

                        « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ».

Ces dimanches du temps pascal qui nous conduisent de la fête de Pâques à la Pentecôte sont comme un chemin pédagogique pour nous apprendre à vivre en Eglise, une initiation pour nous préparer à vivre ce que la communauté apostolique a vécu, c’est-à-dire le passage de la présence visible du Christ au temps de son absence et à la venue de l’Esprit Saint. C’est dire que les lectures de ces dimanches éclairent d’une façon particulière notre expérience d’Eglise. En guise de médiation, je voudrais vous proposer quelques réflexions à partir des lectures que nous venons d’entendre.

« Si quelqu’un m’aime ». C’est par ces paroles que Jésus inaugure le discours qu’il tient à ses amis alors qu’il est en train de les préparer à son départ imminent. Comment devrait se comporter celui ou celle qui prétend aimer vraiment Dieu ou son frère ? C’est la question à laquelle Jésus répond dans l’évangile de ce Plus >

Retour sur le chemin de Croix

Nous nous retrouvons en ce vendredi saint pour suivre Jésus dans sa douloureuse avancée vers la croix, après sa condamnation. Nous savons que ce difficile chemin, cette acceptation de mourir crucifié comme un bandit, Jésus l’a accomplie pour nous, pour le monde. Nous allons le suivre avec nos croix personnelles, plus ou moins lourdes à porter chacun, selon les moments. Et en tant que catholiques, ces derniers mois, la croix aussi est lourde. Nous portons le poids des révélations qui ont été faites dans l’Eglise sur le comportement de quelques uns, le poids de la souffrance des victimes, de leurs proches, le poids de notre déception devant le discrédit en résultant, devant l’image donnée à l’extérieur, si loin de ce que l’Eglise enseigne, loin du message du Christ. Mais ne nous est-il pas rapporté que Jésus lui-même sur la croix, face au mal, a eu cette parole du Psaume 21: « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » Alors, connaissant la réponse donnée par son père – vérifiant Plus >

12 mai 2019 – 4ème dimanche de Pâques

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 10, 27-30

Il m’a été donné de voir la parabole du jugement dernier. En visite dans une chèvrerie, j’ai vu le berger arriver avec son troupeau de chèvres et de brebis. Il a ouvert la porte et au dessus des bêlements, j’ai entendu sa voix s’élever : « Les brebis ! » et celles-ci rejoignirent leur enclos et les chèvres le leur. « Mes brebis écoutent ma voix » annonce Jésus dans l’évangile. C’est vrai, les brebis écoutent la voix du berger. Qu’est-ce qu’elle a de spécial cette voix ? Pouvons-nous écouter la voix de Jésus, le bon pasteur ?

La voix de chaque personne est unique. Quand je décroche le téléphone, je reconnais la voix de celui ou celle qui m’appelle si c’est une personne que je connais. La voix identifie chaque personne. J’admire les artistes qui essaient d’imiter la voix de personnages illustres. Chacune, chacun a sa voix. Donc il n’est pas étonnant que la voix de Jésus fût unique. La voix est plus qu’une transmetteuse de son. Le petit enfant Plus >

5 mai 2019 – 3ème dimanche de Pâques C

Par Amos BAMAL

Jn 21, 1-19

                        Les témoins du Ressuscité.

Le texte de l’évangile de ce dimanche nous présente l’apparition de Jésus mort et ressuscité à ses disciples au bord du lac de Tibériade et la mission qu’il confie à Pierre de prendre soin de son troupeau (de ses brebis et de ses agneaux). Tout commence par une décision de Simon Pierre après la mort de Jésus d’aller à la pêche, une pêche qui s’est avérée infructueuse. C’est là, dans cette situation d’échec que Jésus le Ressuscité rejoint ses disciples et se manifeste à eux. Ainsi cette pêche nocturne représente fort probablement le marasme intérieur où se trouvent les apôtres à la suite des événements de la passion. De toute évidence, ils ne savent plus où ils en sont, ils pensent que tout est fini pour eux après la mort de leur Maître et les voilà en quelque sorte ramenés à la case départ, aux barques et aux filets qu’ils avaient quittés quelques années auparavant. On les imagine retrouvant les réflexes et Plus >

28 avril 2019 – dimanche de la Divine Miséricorde C

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 20, 19-31

« La paix soit avec vous. » Dans ce passage de l’évangile selon St Jean, Jésus ressuscité adresse par trois fois ce souhait à ses disciples. C’est la salutation du Ressuscité. C’est aussi la manière de se saluer, de se dire bonjour en Orient, au Maghreb et peut-être encore ailleurs. A la fin de la messe je vous dirai « Allez dans la paix du Christ » c’est en effet ce que chacun de nous pourra emporter de plus précieux de cette célébration, la paix souhaitée par le Christ, la paix à recevoir comme un cadeau, à vivre chaque jour de la semaine.

Nous savons tous l’importance de la paix… Non seulement la paix toujours précaire qui termine les guerres. On apprend aux enfants qui viennent de se disputer à faire la paix. C’est bien, mais la paix n’est pas seulement à faire, elle est surtout à recevoir. Lorsque je demandais au médecin la cause de la maladie, elle me répondit: « le stress » cette sorte d’inquiétude, de crainte, de peur. Une personnalité Plus >

19 avril 2019 – Vendredi Saint la Passion du Seigneur C

Par Amos BAMAL

Jean 18, 1-19, 42

                        La croix : langage d’amour de Dieu.

La mort de Jésus sur la croix suscite nécessairement quelques interrogations : pourquoi Dieu a-t-il permis la mort cruelle du plus innocent des hommes ? Pourquoi a-t-il fallu autant de souffrances pour nous libérer du péché ? Pourquoi la croix est-elle le lieu de manifestation de la gloire de Dieu et la révélation du vrai visage de Dieu ? Pourquoi la croix est-elle l’expression suprême de l’amour du Christ pour nous ?

C’est le prophète Isaïe, avec son troisième chant du serviteur souffrant qui nous prépare à écouter le récit de la passion et de la mort de notre Seigneur. En effet, la souffrance fait partie de la mission du serviteur. Elle fait aussi partie de la mission des chrétiens. Il nous faut contempler la croix de Jésus pour trouver des réponses aux multiples paradoxes de notre existence, afin que notre foi s’enracine dans l’amour du Père. Grâce à la croix, la question la plus obscure Plus >

14 avril 2019 – Dimanche des Rameaux et de la Passion C

Par Amos BAMAL

Luc 22,14-23, 56

                        La dernière ligne droite.

Aujourd’hui, nous entrons solennellement dans la dernière semaine de notre temps de carême. Le long évangile proposé à notre méditation nous donne une idée de tout ce que nous allons vivre tout au long de cette semaine. Jésus que nous avons suivi pendant tous ces jours, atteint le sommet de son amour par le don de lui-même sur une croix pour le salut de l’homme. Aujourd’hui, il entre en grande pompe dans Jérusalem. La foule qui entoure Jésus à Jérusalem est plurielle et changeante. Pour le meilleur et pour le pire. Elle est plurielle en ce qu’elle agit de manière différenciée : certains étendent leurs manteaux sur le chemin alors que d’autres coupent les branches, certains sont devant Jésus, tandis que d’autres le suivent. L’évangéliste lui-même parle de « foules » au pluriel, comme pour signifier l’absence d’unité. Elles sont changeantes parce qu’après avoir crié : « Béni soit celui qui vient au nom du Plus >

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