Homélie

31 décembre 2017 – Dimanche de la Sainte Famille B

Par Jean-Claude SERVANTON

Luc 2, 22-40

La « liturgie des heures », autrefois on disait le bréviaire, nous propose la lecture d’un passage de l’homélie du Pape Paul VI à Nazareth le 5 janvier 1964. Chaque année, pour cette fête de la Sainte Famille, j’ai du plaisir à la relire. Dans l’évangile, la mention est brève : lorsque les parents de Jésus « eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée dans leur ville de Nazareth ». Et là, il ne se passe pas grand-chose : « l’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui ». Et pourtant, cette vie cachée n’est-elle pas pour nous pleine d’enseignements ?

Le Pape Paul VI retient de son passage à Nazareth une leçon de silence … une belle leçon pour nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas, de cris dans une vie bruyante et hypersensibilisée. Depuis 1964, il ne me semble pas que les choses se soient arrangées. On parle même aujourd’hui de la pollution Plus >

25 décembre 2017 – Nativité du Seigneur B

Par Amos BAMAL

Jean 1,1-18

« Il est né le Divin Enfant »

Nul n’ignore les paroles de ce vieux cantique de Noël : « Depuis plus de quatre mille ans, nous le promettaient les prophètes… » Oui, ce que les prophètes ont annoncé, ce que le peuple d’Israël a attendu pendant des milliers d’années, nous avons la joie et l’insigne honneur de le voir aujourd’hui. Les temps sont accomplis. Il est là le Divin Enfant : celui que nous avons désiré, invoqué et prié pendant les quatre semaines de l’Avent : « Venez, divin Messie, nous rendre espoir et nous sauver ». Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse, Dieu a visité son peuple. Il a réalisé sa promesse. Le verbe s’est fait chair, et il a établi sa demeure au milieu de nous. Depuis des générations les juifs attendaient un Sauveur, depuis des générations Dieu envoyait des prophètes qui tenaient en éveil le peuple et rappelait l’Alliance. Souvent le peuple répondait à l’appel de Dieu, mais très souvent aussi il retombait dans ses mauvaises Plus >

24 décembre 2017 – Nativité du Seigneur B

18h00 à l’église Saint-Etienne

Par Franck GACOGNE

Luc 2,1-14,

Est-ce que quelqu’un sait comment s’appelle l’enfant qui est né ce soir, l’enfant qui est dans nos crèches ? C’est bizarre parce que l’évangile que l’on vient d’entendre ne nous a pas donné son nom.

Est-ce que toi pour ta naissance, il y avait autant de monde qui se sont rassemblée ?… Et là, on est plus de 2000 ans après. Cela veut donc dire que dans cette naissance, il y a quelque chose de particulier, de très important que nous allons découvrir ensemble.

En fait, c’est 8 jours après sa naissance que le nom de Jésus qui avait été indiqué à Marie lui sera donné. Ce qui est annoncé aux bergers, ce n’est pas comment cet enfant s’appelle, mais c’est ce qu’il est. Et on a entendu 3 mots pour le désigner :

« Aujourd’hui, vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur »

 

Sauveur : « Aujourd’hui, vous est né un Sauveur ». Quand est-ce qu’on a besoin d’un sauveur ? Quand on est en danger, quand on est perdu. Le Sauveur, Plus >

23 décembre 2017 – 4e dimanche de l’Avent B

Par Franck GACOGNE

Luc 1,26-38, 19-28

L’évangile que nous venons d’entendre est énorme !

Dieu choisit Marie pour réaliser sa promesse de temps nouveaux, sa promesse de Paix pour toute l’humanité : « Réjouis-toi Marie, je viens habiter chez toi », c’est comme un faire-part d’amour porté par l’ange Gabriel. Vous-même les scouts, cet après-midi, vous avez été porteurs d’une lumière, faire-part de paix pour ceux que vous avez rencontrés !

Marie a préparé son cœur. Ouverte à l’autre, habitée par l’autre, désireuse du désir de l’autre, heureuse du bonheur de l’autre, Marie est prête à s’oublier totalement pour laisser l’autre remplir son cœur. Oui, c’est cela « aimer », et ce sont les éléments nécessaires pour une rencontre authentique. « Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta parole » Une rencontre ne consiste pas seulement à donner et à recevoir, mais surtout à consentir à se laisser transformer, à se laisser façonner par la grâce qui est portée par l’autre.

Marie dit Plus >

17 décembre 2017 – 3e dimanche de l’Avent B

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 1,6-8, 19-28

Lorsque paroissiens de Villeurbanne et de Bron, prêtres, nous nous sommes retrouvés pour préparer cette célébration et cette journée, tous nous nous sommes réjouis de cette heureuse coïncidence entre ce dimanche de la joie et les anniversaires d’ordination que nous fêtons. J’avoue que je n’ai pas le tempérament à éclater de joie. Il me faut du temps pour être joyeux. Je ne veux pas être un « rabat-joie ». Et comme nous venons de le demander dans la prière d’ouverture de cette messe, je voudrais diriger notre joie vers la joie de Noël. Je souhaite donc d’avance à toutes et à tous un « Joyeux Noël ». Je me suis rappelé les paroles de St Paul dans sa lettre aux Philippiens que nous chantions autrefois en latin à l’introït, c’est à dire au chant d’entrée de la messe de ce troisième dimanche : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie ». L’apôtre s’y prend à deux fois pour nous inviter à la joie. Alors je n’ai pas trop Plus >

10 décembre 2017 – 2e dimanche de l’Avent B

Par René BEAUQUIS

Marc 1,1-8

Quand, en l’an 550 avant la venue de Jésus, Cyrus roi des Perses, mit fin à l’exil du peuple Israélien à Babylone par la prise de l’empire Babylonien, le prophète Isaïe prit conscience que Dieu renouvelait sa tendresse à son peuple et lui pardonnait les fautes qui l’ont conduit en exil.

Aussi Isaïe demanda-t-il à son peuple de se consoler : ils n’auront plus à faire les durs travaux de terrassement ou de remblais auxquels il avait été contraint à Babylone, désormais c’est pour se remettre en grâce avec le Seigneur qu’il va préparer le chemin et aplanir la route. C’est un appel à retrouver l’espérance dans la conversion des cœurs.

Environ 550 ans plus tard, au temps où Jean-Baptiste prend la parole. C’est encore pour Israël le temps de l’humiliation à cause de l’occupation romaine. Dieu aurait-il encore abandonné son peuple ? Où sont les promesses qu’il a faites à leurs Pères autrefois ?

Au cœur de cette situation d’humiliation, Jean-Baptiste apparaît comme Plus >

3 décembre 2017 – 1er dimanche de l’Avent B

Par Franck GACOGNE

Marc 13,33-37

Le Notre Père… avant de nous attacher à son contenu, prenons conscience que nous apprenons dans les deux évangiles qui le rapporte ce que cette prière n’est pas :

  • Dans l’évangile de Matthieu (6, 7-13), Le Notre Père n’est pas une prière de rabâchage : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi… » Et là, Jésus leur donne le Notre Père tel que nous le connaissons.

  • Dans l’évangile de Luc (11, 1-4), le Notre Père n’est pas une prière réservée à des initiés : « Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites… » Et là, Jésus leur donne le Notre Père,

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26 novembre 2017 – Le Christ Roi de l’Univers A

Par Jean-Claude SERVANTON

Matthieu 25,31-46

Je viens de lire ce passage de l’évangile de St Matthieu auquel nous donnons le titre de jugement dernier. Le mot jugement nous fait un peu peur. Nous avons dans la tête ces représentations où l’on voit le Christ en gloire séparant les bons et les méchants. Nous arrivons au terme d’une année liturgique. Et c’est plus sur ce dernier, sur la fin que je voudrais insister.

Je n’aimais pas le moment où le mot « fin » s’écrivait sur l’écran à la fin d’un film. Les lumières de la salle s’éclairaient, les spectateurs reprenaient leurs vêtements chauds, un peu assommés par les images qu’ils venaient de voir. Je n’aimais pas non plus le coup de sifflet final à la fin d’un match de football. J’avais tellement attendu ce moment que j’étais tout triste de le voir finir. Tout a une fin.

Tout a une fin, même une année liturgique. Aujourd’hui nous refermons l’évangile de Matthieu pour ouvrir celui de Marc dimanche prochain. Ainsi les années passent. Nous Plus >

19 novembre 2017 – 33e dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 25,14-30

Les sommes qui sont données par cet homme qui part en voyage sont absolument énormes, car un seul talent correspond à 20 ans de salaire ! On a l’habitude de dire que cet homme de la parabole représente Dieu. Je pense que l’on a raison de le dire, mais quelqu’un parmi nous a-t-il déjà reçu de l’argent de Dieu ? Qui plus est, des sommes aussi astronomiques ? Non, bien sûr ! Cela veut donc nous dire deux choses, d’abord que ce qui est appelé talents n’est pas de l’argent, et ensuite que c’est quand même quelque chose d’extrêmement précieux et important. Qu’est-ce que Jésus peut donc nous donner d’essentiel ? La vie, la foi, la capacité d’aimer, ce pour quoi nous sommes doués. « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance… » (Jn 10, 10).

Souvent, on est étonné par la réaction du maître de cette parabole, parce qu’on se dit que le troisième serviteur n’a rien fait de mal, il a seulement eu peur de mal faire. Il a caché Plus >

12 novembre 2017 – 32e dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 25,1-13

Prévoyance et vigilance !

Nous nous acheminons inexorablement vers la fin de l’année liturgique, et les textes bibliques proposés à notre méditation, nous donne l’occasion de nous tourner vers la fin des temps. Ce sera le grand passage vers ce monde nouveau que Jésus appelle le Royaume de Dieu. L’évangile de ce dimanche nous invite à veiller car nous ne connaissons pas le jour ni l’heure du retour du Christ. Cette parabole des dix jeunes filles, insiste sur le temps qui précède l’arrivée de l’époux. Ce temps suscite de l’enthousiasme au départ, mais devient vite long et lassant pour ceux qui ne comprennent pas que l’amour est une épreuve dans la durée, que la fidélité et la persévérance sont les maîtres-mots de la foi.

L’enseignement que Jésus propose ce dimanche porte donc sur une certitude qui doit être une préoccupation pour chacun de ses auditeurs. Il s’agit de sa venue. Le prophète avait annoncé qu’elle est certaine comme l’aurore. Mais ce qui Plus >

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