Homélie

4 mars 2018 – 3ème dimanche de Carême B

Par Franck GACOGNE

Jean 2, 13-25,

Il y a quelques mois, un projet de loi envisageait de rendre payante l’entrée des cathédrales en France. Je ne sais pas si vous vous en souvenez. Les chrétiens n’ont alors pas tardé à lever la voix et à se faire entendre : absolument rien ne doit empêcher une personne d’entrer, de chercher Dieu et de le prier. Ce n’est pas qu’il y ait du commerce devant le Temple qui gêne Jésus : à Paris de multiples vendeurs de babioles profitent du flux des touristes qui entrent à Notre Dame sans entraver leur visite. Ce qui met en colère Jésus au Temple, c’est que ce commerce ne vend pas des porte-clefs, mais il vend Dieu ! Car le moyen de rendre un culte à Dieu étaient d’acheter des animaux à lui offrir en sacrifice. Et pourtant, le prophète Isaïe rapporte ces paroles vigoureuses du Seigneur : « Je n’ai que faire de vos sacrifices… Cessez d’apporter de vaines offrandes… » (Is 1, 11.13) et le psalmiste le rappelle dans sa prière : « Tu ne voulais ni offrande ni Plus >

25 février 2018 – 2ème dimanche de Carême B

Par Jean-Claude SERVANTON

Marc 9, 2-10,

« La foi au cœur du cinéma » titre le journal « La Croix » à propos du film « L’apparition ». Un livre vient de paraître pour nous expliquer « Comment notre monde a cessé d’être chrétien ? ». Et en ce deuxième dimanche de Carême, nous lisons, nous méditons le récit de la Transfiguration. Et si ces trois évènements étaient une heureuse coïncidence pour nous éclairer sur les mystères de la foi ?

Jésus emmène Pierre, Jacques et Jean à l’écart sur une haute montagne. Aujourd’hui, nous aussi nous sommes invités à prendre de la hauteur. « Comment notre monde a cessé d’être chrétien ? ». Cette question nous conduit aussi à nous élever un peu, je me la pose et peut-être vous aussi. J’entends dire : « Nous avons élevé nos enfants dans la foi chrétienne, ils sont allés au catéchisme et aujourd’hui ils ne pratiquent plus. » Alors, comment s’explique cette indifférence au moins apparente ? Ce constat est aussi, pour nous les plus anciens, une épreuve. Le Plus >

18 février 2018 – 1er dimanche de Carême B

Par Franck GACOGNE

Marc 1,12-15,

Vous avez sans doute remarqué que dans la foi chrétienne on parle sans cesse du salut. On dit de Dieu qu’il est venu par son fils pour nous sauver. On dit de Dieu qu’il est Sauveur de toute l’humanité : on a pas peur des mots ! Cette deuxième lecture parle du baptême qui nous sauve. Voilà le type même d’expression codée qu’il est nécessaire de déchiffrer. C’est ce que je vous propose, parce que le mystère du salut en est vraiment un ! Tous ceux qui découvrent ou redécouvrent la foi chrétienne, petits et grands sont forcément arrêté et interloqué par cette idée que Dieu nous sauve. Alors Posons-nous les vraies questions : Sauvé de quoi ? Qui est sauvé ? Qui sauve ? Sauvé pour aboutir à quoi ?

Sauvé de quoi ? Evidemment c’est la première question que l’on se pose. Car on ne ressent le besoin d’être sauvé de quelque chose ou de quelqu’un qu’à condition de se sentir en danger, en perdition. Or l’immense majorité des gens que nous rencontrons au quotidien Plus >

14 février 2018 – mercredi des Cendres

Par Amos BAMAL

Marc 6, 1-6,16-18,

 Un carême pour renaître.

Nous voici entrés dans le temps du carême. Nous avons 40 jours pour nous préparer à la grande fête de Pâques. Le carême, temps du seul à seul avec Dieu, de pénitence et de conversion pour revenir au Seigneur et lui donner toute sa place dans notre vie. « Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2,12), nous dit le prophète Joël dans la première lecture de ce jour. Mais pourquoi devons-nous revenir à Dieu ? Parce que quelque chose ne va pas bien en nous et que nous avons besoin de changer, de prendre un tournant. Et cela s’appelle avoir besoin de nous convertir. Avec ses invitations à la conversion, le carême vient de manière providentielle nous réveiller, nous secouer de notre torpeur. Raison pour laquelle l’Eglise nous offre ce temps de grâce pour s’arrêter ; s’arrêter pour évaluer et s’évaluer. Car, nous sommes habitués à courir, entre deux métros, deux trames, d’un service à un autre, au point d’être absorbés et vidés de Plus >

11 février 2018 – 6ème dimanche ordinaire B

Par Jean-Claude SERVANTON

Marc 1, 40-45,

Un lépreux vient vers Jésus et lui demande de le guérir. « Saisi de compassion, Jésus étendit la main… » Une ancienne traduction disait: « saisi de pitié… » en français la pitié n’est pas bien vue, elle paraît mièvre et condescendante. Alors de manière plus juste ou plus appropriée, la traduction liturgique propose aujourd’hui « saisi de compassion ». C’est mieux mais avons-nous pris la mesure de la compassion et si celle-ci nous révélait une qualité, une démarche de l’homme et en Jésus une qualité, une démarche de Dieu.

Le lépreux vient auprès de Jésus. Il désobéit à la loi qui l’oblige à rester à l’écart dans les endroits déserts. « Saisi de compassion », Jésus étend la main et le touche, et à son tour manque à la loi qui interdit de se laisser approcher. La compassion survient dans le désordre de la maladie, de l’exclusion. Pour elle la loi ne compte plus, seule compte la présence d’une personne humaine malade, exclue, défigurée. Elle est là Plus >

4 février 2018 – 5ème dimanche ordinaire B

Par Amos BAMAL

Marc 1,29-39,

                                      « C’est pour cela que je suis sorti ».

 Après la prédication au temple et l’expulsion de l’esprit mauvais dimanche dernier, Jésus dans l’Evangile de ce dimanche se rend chez Simon où il guérit la belle-mère de ce dernier. Sans faire économie ni de son temps, ni de son sommeil, ni de ses fatigues et toujours à la disposition des uns et des autres sans aucune discrimination, il mène un intense ministère de guérison et d’exorcisme. Après toutes ces guérisons et miracles, les Apôtres se seraient attendus à voir Jésus dans une attitude plus euphorique , conquérante et assurée. Mais dès avant l’aube, il se faufile et part dans la solitude pour prier et rendre gloire à son Père tandis que tout le monde est à sa recherche. Dans cette première partie du texte de l’Evangile de ce jour transparaît la grande disponibilité de Jésus. Il se fait présent à tous. De toutes parts, « sans plus attendre », on le sollicite pour guérir les Plus >

28 janvier 2018 – 4ème dimanche ordinaire B

Par Franck GACOGNE

Marc 1,21-28,

C’est curieux, mais selon saint Paul, être marié serait un obstacle et empêcherait d’avoir le souci « des affaires du Seigneur » pour n’être que dans « celles du monde ». Je ne sais pas comment vous le prenez ! Alors, c’est dire si en avoir trois en même temps devrait éloigner « des affaires du Seigneur » ! Visiblement, l’obstacle ne doit pas être si important, car cela n’empêche pas l’Eglise de rendre tous les honneurs religieux à des puissants qui cumulent pourtant simultanément trois mariages. Espérons alors que cette même Eglise sache honorer et respecter tous les petits qui cherchent à vivre de l’Evangile malgré des chemins de vie difficile qu’ils n’ont pas toujours choisis.

Nous avons entendu l’évangile : Jésus entre à Capharnaüm avec ses quatre nouveaux compagnons (Simon et André, Jacques et Jean) qu’il vient d’appeler à sa suite. Capharnaüm se trouve au bord du lac de Galilée, et ces 4 nouveaux disciples viennent de quitter leur travail de Plus >

21 janvier 2018 – 3ème dimanche ordinaire B

Par Jean-Claude SERVANTON

Marc, 1, 14-20

« Il y a urgence! » C’est ainsi que commence le commentaire du Missel des dimanches sur les textes de ce jour. Tout souligne la rapidité du temps qui passe et la nécessité de se tourner vers Dieu. Jonas parcourt Ninive trois fois plus vite que d’habitude. Cette ville et ses habitants ont 40 jours pour se détourner de leur conduite mauvaise. Les jours sont comptés. Dans l’évangile « les temps sont accomplis ». Aussitôt les disciples Simon et André, Jacques et Jean laissent leur filet et leur père. Et saint Paul doit nous dire : « Le temps est limité ». Ainsi impossible d’échapper à la question: que faisons-nous de notre temps? Au cours de la maladie, un temps de rémission aide à prendre conscience de notre fragilité et de la valeur du temps. Comment vivre le temps dans la foi et l’espérance?

Un événement, une parole comme un éclair arrête ou bouleverse le cours du temps. La parole du Seigneur sort Jonas de son train-train. L’arrestation de Jean Plus >

13 janvier 2018 – Célébration Bartimée B

Par Franck GACOGNE

Marc 10, 46-52

Voilà le récit d’une rencontre que les membres du groupe des « Cheminements Bartimée » ont ruminé et médité tant de fois ces derniers mois. Chaque détail ce cette histoire est venue nourrir, interroger, éclairer la vie, la foi et l’itinéraire de chacune de ces personnes blessées par une séparation, par un divorce ou par le regard de l’autre.

Je ne sais pas si certains d’entre vous ont déjà essayé de remonter une manifestation à contre-courant ? Ou encore si vous avez déjà essayé de tourner dans le sens inverse sur une patinoire ? Ce n’est pas simple ! Parce qu’on passe pour un boulet, pour le casse-pied de service qui perturbe, qui freine le mouvement donné.

Eh bien l’histoire de Bartimée commence elle aussi par un mouvement de foule. Si Jésus entre à Jéricho accompagné de seulement quelques disciples, en revanche, il en sort porté et entrainé par une foule nombreuse compacte et enthousiaste. De l’intérieur de la foule, on acclame le leader et, Plus >

7 janvier 2018 – Dimanche de l’Epiphanie B

Par Amos BAMAL

Matthieu 2, 1-12

Se mettre en marche avec le Messie.

Même sans avoir fait du grec, nous savons tous que le mot « épiphanie » signifie « manifestation ». Après une naissance humble, presque incognito, vécue plutôt dans la stricte intimité familiale brisée par la visite des bergers, le Sauveur né à Bethléem, reconnu et proclamé par les seuls anges du ciel est aujourd’hui révélé à l’humanité tout entière. Lors de la naissance de notre Sauveur, les juifs furent, appelés à le connaître, dans la personne des bergers. Aujourd’hui Dieu appelle les étrangers, les païens, dans la personne des mages. Ces derniers reconnaissent le signe du Messie dont ils ont entendu parler. Ils reconnaissent ce signe, parce que Dieu leur en donne l’intelligence, par des grâces particulières. Aussitôt, ils se mettent en route, quittent leur foyer et leur patrie, sans savoir quel sera le terme de leur voyage, sans s’inquiéter de la fatigue et des dangers d’un tel itinéraire. Rien ne les arrête, rien Plus >

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