Retour sur le chemin de Croix

Nous nous retrouvons en ce vendredi saint pour suivre Jésus dans sa douloureuse avancée vers la croix, après sa condamnation. Nous savons que ce difficile chemin, cette acceptation de mourir crucifié comme un bandit, Jésus l’a accomplie pour nous, pour le monde. Nous allons le suivre avec nos croix personnelles, plus ou moins lourdes à porter chacun, selon les moments. Et en tant que catholiques, ces derniers mois, la croix aussi est lourde. Nous portons le poids des révélations qui ont été faites dans l’Eglise sur le comportement de quelques uns, le poids de la souffrance des victimes, de leurs proches, le poids de notre déception devant le discrédit en résultant, devant l’image donnée à l’extérieur, si loin de ce que l’Eglise enseigne, loin du message du Christ. Mais ne nous est-il pas rapporté que Jésus lui-même sur la croix, face au mal, a eu cette parole du Psaume 21: « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » Alors, connaissant la réponse donnée par son père – vérifiant Plus >

12 mai 2019 – 4ème dimanche de Pâques

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 10, 27-30

Il m’a été donné de voir la parabole du jugement dernier. En visite dans une chèvrerie, j’ai vu le berger arriver avec son troupeau de chèvres et de brebis. Il a ouvert la porte et au dessus des bêlements, j’ai entendu sa voix s’élever : « Les brebis ! » et celles-ci rejoignirent leur enclos et les chèvres le leur. « Mes brebis écoutent ma voix » annonce Jésus dans l’évangile. C’est vrai, les brebis écoutent la voix du berger. Qu’est-ce qu’elle a de spécial cette voix ? Pouvons-nous écouter la voix de Jésus, le bon pasteur ?

La voix de chaque personne est unique. Quand je décroche le téléphone, je reconnais la voix de celui ou celle qui m’appelle si c’est une personne que je connais. La voix identifie chaque personne. J’admire les artistes qui essaient d’imiter la voix de personnages illustres. Chacune, chacun a sa voix. Donc il n’est pas étonnant que la voix de Jésus fût unique. La voix est plus qu’une transmetteuse de son. Le petit enfant Plus >

5 mai 2019 – 3ème dimanche de Pâques C

Par Amos BAMAL

Jn 21, 1-19

                        Les témoins du Ressuscité.

Le texte de l’évangile de ce dimanche nous présente l’apparition de Jésus mort et ressuscité à ses disciples au bord du lac de Tibériade et la mission qu’il confie à Pierre de prendre soin de son troupeau (de ses brebis et de ses agneaux). Tout commence par une décision de Simon Pierre après la mort de Jésus d’aller à la pêche, une pêche qui s’est avérée infructueuse. C’est là, dans cette situation d’échec que Jésus le Ressuscité rejoint ses disciples et se manifeste à eux. Ainsi cette pêche nocturne représente fort probablement le marasme intérieur où se trouvent les apôtres à la suite des événements de la passion. De toute évidence, ils ne savent plus où ils en sont, ils pensent que tout est fini pour eux après la mort de leur Maître et les voilà en quelque sorte ramenés à la case départ, aux barques et aux filets qu’ils avaient quittés quelques années auparavant. On les imagine retrouvant les réflexes et Plus >

28 avril 2019 – dimanche de la Divine Miséricorde C

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 20, 19-31

« La paix soit avec vous. » Dans ce passage de l’évangile selon St Jean, Jésus ressuscité adresse par trois fois ce souhait à ses disciples. C’est la salutation du Ressuscité. C’est aussi la manière de se saluer, de se dire bonjour en Orient, au Maghreb et peut-être encore ailleurs. A la fin de la messe je vous dirai « Allez dans la paix du Christ » c’est en effet ce que chacun de nous pourra emporter de plus précieux de cette célébration, la paix souhaitée par le Christ, la paix à recevoir comme un cadeau, à vivre chaque jour de la semaine.

Nous savons tous l’importance de la paix… Non seulement la paix toujours précaire qui termine les guerres. On apprend aux enfants qui viennent de se disputer à faire la paix. C’est bien, mais la paix n’est pas seulement à faire, elle est surtout à recevoir. Lorsque je demandais au médecin la cause de la maladie, elle me répondit: « le stress » cette sorte d’inquiétude, de crainte, de peur. Une personnalité Plus >

19 avril 2019 – Vendredi Saint la Passion du Seigneur C

Par Amos BAMAL

Jean 18, 1-19, 42

                        La croix : langage d’amour de Dieu.

La mort de Jésus sur la croix suscite nécessairement quelques interrogations : pourquoi Dieu a-t-il permis la mort cruelle du plus innocent des hommes ? Pourquoi a-t-il fallu autant de souffrances pour nous libérer du péché ? Pourquoi la croix est-elle le lieu de manifestation de la gloire de Dieu et la révélation du vrai visage de Dieu ? Pourquoi la croix est-elle l’expression suprême de l’amour du Christ pour nous ?

C’est le prophète Isaïe, avec son troisième chant du serviteur souffrant qui nous prépare à écouter le récit de la passion et de la mort de notre Seigneur. En effet, la souffrance fait partie de la mission du serviteur. Elle fait aussi partie de la mission des chrétiens. Il nous faut contempler la croix de Jésus pour trouver des réponses aux multiples paradoxes de notre existence, afin que notre foi s’enracine dans l’amour du Père. Grâce à la croix, la question la plus obscure Plus >

14 avril 2019 – Dimanche des Rameaux et de la Passion C

Par Amos BAMAL

Luc 22,14-23, 56

                        La dernière ligne droite.

Aujourd’hui, nous entrons solennellement dans la dernière semaine de notre temps de carême. Le long évangile proposé à notre méditation nous donne une idée de tout ce que nous allons vivre tout au long de cette semaine. Jésus que nous avons suivi pendant tous ces jours, atteint le sommet de son amour par le don de lui-même sur une croix pour le salut de l’homme. Aujourd’hui, il entre en grande pompe dans Jérusalem. La foule qui entoure Jésus à Jérusalem est plurielle et changeante. Pour le meilleur et pour le pire. Elle est plurielle en ce qu’elle agit de manière différenciée : certains étendent leurs manteaux sur le chemin alors que d’autres coupent les branches, certains sont devant Jésus, tandis que d’autres le suivent. L’évangéliste lui-même parle de « foules » au pluriel, comme pour signifier l’absence d’unité. Elles sont changeantes parce qu’après avoir crié : « Béni soit celui qui vient au nom du Plus >

7 avril 2019 – 5ème dimanche de Carême C

Par Christian PLAGNARD

Sauvé du péché est le bien ultime.

 Pourquoi tant de violence au cours de cette rencontre entre Jésus et les pharisiens, dans le récit de l évangile de St Jn 8, 1-11 ?

Les pharisiens n’ont pas peur de sacrifier la vie d’une femme. Imaginez-vous le contexte, l’image de lapidations de femmes, de ces femmes d’abord mises à nu, puis tuées. Cela pourrait nous éviter de lire ce texte comme une simple parole, et d’avoir le ressenti de la violence qui habitait ces pharisiens, ces experts, ces purs de la Loi morale.  Les pharisiens cherchent à faire condamner Jésus, qui prétend être le Fils de Dieu, le Messie.

Et cela s’est exprimé après la guérison du paralytique à la piscine de Béthesda.

Jésus leur demande : « Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir» ?

Dans cette ambiance de procès à charge à l’encontre de Jésus, mené par les pharisiens dans toute sa brutalité. La critique se poursuivra dans le chapitre qui est tiré du récit de la femme adultère; et qui se termine par Plus >

31 mars 2019 – 4ème dimanche de Carême C

Par Jean-Claude SERVANTON

« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et il mange avec eux. » Pour répondre à cette récrimination que lui adressent les pharisiens et les scribes, Jésus, dans l’évangile selon St Luc, raconte trois paraboles : celle du berger qui va à la recherche de sa brebis perdue, celle de la femme qui a perdu une pièce d’argent, celle de ce père dont le fils cadet est parti. Les trois paraboles suivent le même schéma: la recherche, les retrouvailles, la joie, la fête… La dernière, celle du fils, est plus développée, elle nous touche davantage car elle nous rejoint dans nos relations familiales. Les trois paraboles répondent à la même question: pourquoi Jésus fait-il bon accueil aux pécheurs? Pourquoi mange-t-il avec eux? S’il venait de Dieu, s’il était le Christ, il ne mangerait pas avec ces gens-là. Ceux qui récriminent, quelle idée se font-ils de Dieu? Quel Dieu veut révéler Jésus?

Dans la parabole, dite du fils prodigue, le manger tient une grande place. Le fils Plus >

24 mars 2019 – 3ème dimanche de Carême C

Par Amos BAMAL

Luc 13,1-9

                        L’urgence de la conversion.

La liturgie des dimanches de carême rythme, semaine après semaine, notre marche vers Pâques en projetant une lumière particulière sur tel ou tel aspect de notre vie chrétienne. Le premier dimanche nous a invités à contempler le Christ dans les tentations au désert, et à déchiffrer dans ce récit un aspect constitutif de notre propre existence : le combat contre la tentation. Le deuxième dimanche, en nous donnant à méditer sur la transfiguration, nous proposait une vision prophétique de la résurrection, capable de soutenir notre effort jour après jour, comme l’événement de la transfiguration lui-même devait aider les disciples à affronter les événements de Jérusalem. Ce troisième dimanche, le projecteur est fixé sur notre conversion. Il s’allume en reprenant des événements historiques sur lesquels le Christ apporte une interprétation. Il s’agit d’événements apparemment tout à fait banals : une répression Plus >

10 mars 2019 – 1er dimanche de Carême C

Par Jean-Claude SERVANTON

Luc, 4, 1-13

J’ai lu dans le Missel des dimanches un petit mot de sainte Elisabeth de la Trinité dans lequel cette carmélite écrit que nous portons en nous « un petit ciel ». J’ai aimé cette image. En effet chaque matin, chaque jour n’essayons nous pas de voir un bout de ciel bleu… un bout de ciel toujours ouvert, toujours dégagé malgré les nuages que le vent peut souffler, nuage de l’épreuve, de l’inquiétude, de la peur, du mal qui nous entoure, qui nous éprouve, le mal que nous faisons. Un bout de ciel, cette image est évangélique. St Luc nous raconte que lors du baptême de Jésus le ciel s’ouvrit et une voix se fit entendre : « Tu es mon Fils bien-aimé… » A la suite l’Esprit conduit Jésus au désert où il est tenté par le diable. Le ciel entrouvert lors du baptême va-t-il se refermer?

Le diable va user de toutes ses ruses pour que le ciel se referme. Si Jésus avait ordonné que les pierres deviennent des pains, le ciel se refermerait. Il réussit à laisser le Plus >

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