32e dimanche ordinaire domestique

Ce 8 novembre, 32ème dimanche du temps ordinaire, c’est bien contraints que nous retrouvons nos habitudes du printemps dernier…  Mais tâchons de vivre cette nouvelle période comme un temps d’intériorisation et de maturation pour goûter encore davantage la présence de Dieu dans nos vies !

Dans les textes de ce jour, il est question de rencontre. Oui, comme dans toute histoire d’amour, l’Alliance tissée entre Dieu et les hommes est affaire de rencontre ! Encore faut-il que les deux partenaires soient là, au bon moment, au rendez-vous…

Sommes-nous prêts à rencontrer le Christ Jésus quand il reviendra ? Notre célébration de ce jour nous donne un avant-goût de la rencontre finale !

Alors que nos cœurs soient en fête et que chantent nos âmes !

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  • Démarrons notre célébration en écoutant ou en chantant :

Que vive mon âme à te louer !Tu as posé une lampe, une lumière sur ma route, ta parole, Seigneur ! (bis)

Heureux ceux qui marchent dans tes voies, Seigneur !De tout mon Plus >

2 novembre 2020 – Célébration des défunts

par Eric de NATTES

Jean 14, 1-6

La Maison du Père

Nous préparer une demeure dans la maison du Père. L’image est douce, chaleureuse, familière. N’y a-t-il pas eu une seule maison dans laquelle nous ne nous soyons pas senti chez nous ? À notre place et aimé. Mais peut-être faut-il franchir l’image faite de murs, de pierres, de tuiles, d’un jardin peut-être… pour mieux comprendre de quelle demeure, de quelle maison il s’agit.

Nous savons que la maison, celle de pierre, avec un toit, peut être bien décevante et triste si nous n’habitons plus le coeur de l’autre qui la partage avec nous, si notre présence n’est plus désirée dans le coeur et l’esprit de l’autre. C’est là qu’est notre véritable demeure, celle qui nous rend vivant, qui fait de nous des êtres vraiment humains. La maison de pierres, de bois, de tuiles n’est belle que pour abriter cette demeure-là. Elle est invisible, comme la vie elle-même qui traverse chacune de nos existences, de nos corps souffrants ou en pleine santé, Plus >

1er novembre 2020 – fête de Toussaint

par Eric de NATTES

Matthieu 5, 1-12a

Tes paroles me brûlent en ce jour Seigneur. Elles me brûlent parce que je continue de croire de tout mon être qu’elles sont vérité, vie et chemin pour nous humaniser. Et que tout mon être y aspire. Et pourtant, tout ou presque parfois, dans ce monde dans lequel je vis, semble s’y opposer et les tourner en dérision. Tes paroles me brûlent en ce jour Seigneur parce que je sais bien que l’enjeu de Ta présence parmi nous, de toujours à toujours, est celui de la vie ou de la mort. Déjà, dans les temps anciens, Dieu demandait à Israël ‘’choisiras-tu la vie, choisiras-tu la mort ?’’ Alors j’écoute :

Heureux les pauvres de cœur, nous dis-tu Seigneur ! Et nous voyons s’étaler sur les réseaux sociaux, à la télévision, un peu partout, des figures absolument vides, voire décérébrées, mais boursoufflées, qui se pavanent dans les tenues les plus improbables, tenant les discours les plus ridicules et qui ont pour seule légitimité… la célébrité : pour quoi ? pour Plus >

25 octobre 2020 – 30e dimanche ordinaire A

par Eric de NATTES

Matthieu 22, 34-40

Le plus grand des commandements

 Pharisiens et docteurs de la loi d’un côté, Jésus de l’autre : deux conceptions de la religion qui tentent un dialogue qui n’aboutit pas et se transformera en condamnation.

D’un côté 613 préceptes dans la Torah : dont 365 défenses afin de ne jamais transgresser, aucun jour de l’année, un interdit de Dieu, et 248 commandements positifs pour chacun des composants du corps humain afin qu’il participe à l’action de Dieu. Magnifique ! Mais cela veut dire une pratique religieuse qui prend tous les aspects de ta vie – tous ! – : de l’intime (la sexualité), à l’extérieur (les vêtements, pour le culte mais aussi dans l’espace publique), en passant par ta vie biologique (ce que tu peux manger et ce qui est interdit, quand tu dois jeûner, quand tu peux vivre l’abondance), tes relations sociales (qui tu peux fréquenter, qui est pur et qui est impur), la régulation de ton temps (offices et fêtes, pèlerinages et culte familial, Plus >

18 octobre 2020 – 29e dimanche ordinaire A

par Eric de NATTES

Matthieu 22, 15-22

L’impôt à César 

« Rendez-donc à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Jésus n’a donné aucun programme politique avec cette parole. Il n’a justifié aucun état de vie social ni aucun régime politique.

Dans le contexte de l’époque (un État Hébreux sous protectorat romain, une nation asservie à un envahisseur), cette maxime ne donnait aucune solution à suivre. Fallait-il, avec les Zélotes, refuser de payer l’impôt, appeler à la révolte, et comme nous le savons désormais, mener le pays tout droit à son anéantissement avec la guerre des Hébreux comme on l’a appelé : la ruine du Temple en 70 par les armées de Titus, l’épisode ultime, horrible, du suicide de Massada et la fin de la nation hébreux jusqu’à sa recréation le 14 mai 1948 ? Fallait-il composer comme les pharisiens l’ont fait ?

On voit mal comment Jésus aurait pu justifier un mouvement révolutionnaire, lui qui n’a rien démoli mais au contraire a reconstruit le véritable Plus >

11 octobre 2020 – 28ème dimanche ordinaire A

par René BEAUQUIS

Matthieu 22, 1-14

Comme toujours, les paraboles demandent des explications sinon nous risquons de passer à côté de l’essentiel de ce que Jésus veut nous dire.  Que veut-il bien nous dire dans la parabole d’aujourd’hui où il compare le Royaume des Cieux à un roi qui célèbre les noces de son fils ?

Essayons de décrypter : le roi, c’est Dieu, le banquet des noces est la célébration festive de l’alliance que Dieu a conclue avec l’humanité en son Fils Jésus qui, en s’incarnant a épousé notre humanité et qui, en donnant  sa vie sur la croix pour nous a scellé  définitivement cette alliance.

Les premiers invités à la noce est le peuple juif. Les serviteurs envoyés par le roi pour convier  les invités sont les prophètes puis les apôtres. Les invités du tout-venant sont les pécheurs et les païens. Quant à l’incendie de la ville il s’agit de la prophétie de la ruine de Jérusalem qui aura lieu en l’année 70.

Le peuple juif a donc  été le premier invité, mais non seulement les Plus >

4 octobre 2020 – 27e dimanche ordinaire A

par Eric de NATTES

Matthieu 21, 33-43

Les vignerons homicides

3ème dimanche où nous entendons le Seigneur évoquer la vigne du Père. En ce temps de l’automne, de la rentrée, peut-être est-il bon, tout simplement, de laisser parler en nous cette image. De la laisser porter son fruit.

Une vigne, c’est une multitude de ceps, et pourtant, c’est bien d’une vigne, unique, dont on parle. Magnifique : ‘’mon ami avait une vigne sur un coteau fertile’’ ; on la voit. Chaque cep a-t-il bien conscience de faire partie de cet ensemble ? On n’appelle pas un cep tout seul, une vigne. Chaque cep a sa vie propre et pourtant c’est l’ensemble qui nous constitue comme vigne. Seigneur, l’eucharistie, la messe, c’est bien cela, déjà, le rassemblement des ceps, la multitude qui devient vigne, l’accueil de chaque cep par chacun des autres pour se reconnaître faisant partie d’un ensemble : diversité, unité, fraternité, présence ! Là, en cet instant.

Comme elle est aimée ! Cette vigne. ‘’Le bien-aimé chante à sa Plus >

27 septembre 2020 – 26e dimanche ordinaire A

par Eric de NATTES

Matthieu 21, 28-32

Qui des 2 a fait la volonté du Père ?

Une toute petite parabole aujourd’hui, avec une opposition un peu simple au départ entre celui qui dit oui et qui ne fait pas et celui qui fait après avoir cependant refusé. « Il ne suffit pas de dire ‘’Seigneur, Seigneur, mais de faire la volonté de mon Père…’’ ; ‘’Qui est ma mère, ma sœur, mon frère ? Celui qui écoute la Parole et la met en pratique.’’ Mais tu le sais pourtant Seigneur, ‘’l’esprit est fort, la chair est faible.’’ Nous sommes souvent de grands diseurs et de petits ‘’faiseux’’ comme le dit un dicton populaire.

Mais voilà aussi que cette parabole qui pourrait en rester à un plan moral, a un horizon historique : l’opposition de plus en plus vive, inquiétante, agressive entre les Grands Prêtres, des scribes, des docteurs de la loi, des pharisiens, donc des chefs religieux, et Toi Jésus, le nazaréen : c’est-à-dire tes paroles et tes actes de miséricorde. Tu fais bon accueil aux prostituées et aux Plus >

20 septembre 2020 – 25e dimanche ordinaire A

par Eric de NATTES

Matthieu 20, 1-16

Les ouvriers de la dernière heure

Avez-vous remarqué, en lisant les évangiles, le nombre d’interpellations qui renvoient l’auditeur à la logique intérieure qui commande sa vie. À la logique qui règle mes relations avec les autres. Quelques exemples : « Que tout se passe selon ta parole » – « Va, et fais de même » – « C’est toi qui l’as dit » – « La mesure que vous utilisez pour les autres sera utilisée pour vous » – « Tu savais que j’étais un maître exigeant et que je moissonne là où je n’ai pas semé, alors si c’est vraiment ce que tu sais de moi, eh bien que l’on t’enlève même le peu que tu possèdes ». Et aujourd’hui : « Ton regard est-il mauvais parce que moi je suis bon ? »

Au fond, c’est la prophétie de Siméon qui se réalise, celui qui vient de paraître dans ce monde, va provoquer la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Sa parole, elle est comme le glaive qui tranche et qui sépare. Et les paraboles évangéliques ne fonctionnent pas Plus >

13 septembre 2020 – 24e dimanche ordinaire A

par Eric de NATTES

Matthieu 18, 21-35

Débiteur impitoyable

Cher Saint Pierre ! Jésus t’avait donné le pouvoir de délier sur terre… Et tu veux entrer dans une comptabilité du pardon. Comme les Rabbins de l’époque. Et, il faut le dire, tu te montres déjà beaucoup plus généreux qu’eux, car ils s’accordaient plutôt sur le chiffre de 3 pardons possibles. Toi, cher Pierre, tu vas jusqu’à 7. Ce qui, il faut bien le dire à nouveau, paraît à beaucoup d’entre nous, déjà assez compliqué, voire impossible. Cela demande un grand coeur.

Alors Jésus te raconte une parabole. Tu sais que la parabole est là pour te faire entendre quelque chose, pour que ton être tout-entier devienne écoute. Un roi décide de régler ses comptes. Nous voilà bien dans de la comptabilité. Et voici qu’un serviteur se présente avec une dette colossale ! Soixante millions de pièces d’argent ! Alors le roi réagit en comptable : le vendre, lui et sa famille, tous ses biens… en remboursement, certainement d’une partie de la Plus >

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