Homélie

12 mars 2017 – 2ème dimanche de Carême A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 17, 1-9

Quelqu’un sait-il quel nom on donne à ce passage de l’évangile ? La transfiguration ? Oui, mais c’est une erreur parce que le texte original qui est en grec utilise le mot de « métamorphose » ce qui est un mot plus fort encore pour dire le changement, pour dire combien Jésus est apparu « tout autre » aux disciples témoins de cet événement. Comme une anticipation de la résurrection, Jésus est reconnu comme Dieu.

Ces dernières semaines, voici quelques paroles que j’ai entendu sur la paroisse : « Je vais bientôt communier ! » (parole d’un enfant du KT). « J’vais m’confirmer au mois de mai ! » (parole d’un lycéen). Ou bien « on voudrait baptiser notre enfant » (des parents). J’aime bien ces expressions, car elles disent bien la volonté et le désir de ceux qui parlent, et cela est très beau. Mais formulées de cette manière, ces paroles risquent de nous faire oublier que je ne me donne pas moi-même un sacrement, mais que c’est plutôt Dieu qui se donne à Plus >

5 mars 2017 – 1er dimanche de Carême A

Par Amos BAMAL

Matthieu 4, 1-11

Ne succombons pas à la tentation.       

            Depuis mercredi dernier, nous avons commencé un temps fort de l’Eglise : le temps de carême, qui nous conduit à Pâques. Pendant cette période, l’Eglise nous invite au désert, lieu d’épreuve et de tentation, avant d’être celui de l’adoration. Lieu de la faim et de la soif, il est aussi celui de tous les mirages, des plus charnels aux plus spirituels.

            En ce premier dimanche de carême, l’Eglise nous propose de méditer à la fois sur la tentation d’Adam et d’Eve d’une part et sur la tentation de Jésus au désert d’autre part. Ici et là, il s’agit justement de faire face à la vie et à ses exigences en restant fidèle à la relation fondamentale qui nous lie à Dieu.

            Dans le souci de se réaliser et de s’accomplir en personne adulte et responsable, Adam et Eve doivent choisir : ou bien regarder et rechercher leur avenir en respectant les consignes données par Dieu, ou alors, suivre le Plus >

1er mars 2017 – mercredi des Cendres

Par Jean-Claude SERVANTON

Matthieu 6, 1-6, 16-18

« Ton père qui voit dans le secret te le rendra« . Le secret aujourd’hui n’est pas bien tenu. Plus vous montez sur l’échelle sociale, plus vos paroles, vos faits et gestes sont interprétés, décortiqués.

Mais ne portons pas nos regards sur les autres. Voyons ce qui se passe pour nous. Pierre CLAVERIE, évêque assassiné d’Oran a écrit un livre au titre étonnant « Je ne savais pas mon nom ». En fait des amis religieux ou religieuses ont rassemblé dans cet ouvrage plusieurs de ses enseignements, de ses prédications, qu’il a donnés au cours de retraites et de récollections. Sur les conseils d’une amie, je suis en train de le relire et cette lecture m’apaise. Cet évêque note que pendant bien longtemps il a vécu sous le regard des autres. Comme lui nous attendons des autres qu’ils nous accordent la récompense de leur reconnaissance, de leurs compliments. Notre vie risque d’être un spectacle où nous attendons les applaudissements. Nous vivons Plus >

26 février 2017 – 8ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 6, 24-34

« Qu’est-ce qu’on mange ? » Quels sont les parents qui n’ont jamais entendu cette question de la part de leurs ados ayant peur de manquer ? « Qu’est ce que je vais me mettre ? » Qui, d’entre-nous, inquiet, ne s’est jamais formulé cette réflexion à la veille d’un entretien d’embauche, d’un rendez-vous amoureux, ou d’une soirée avec des amis ? L’évangile de ce jour nous le dit trois fois : « Ne vous faites donc pas tant de souci, la vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture et le vêtement ? » Jésus ajouterait très certainement aujourd’hui : « ne vaut-elle pas plus que de posséder la dernière tablette numérique sur le marché, ou la dernière marque de vêtement à la mode ? ». Car telle est la question que Jésus nous pose dans cet évangile : il nous invite à repérer, et à dissocier dans notre vie l’essentiel du secondaire, et surtout ensuite de nous demander si ce qui est secondaire n’a pas pris le dessus au point d’en être inquiet, ou souvent Plus >

19 février 2017 – 7ème dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 5, 38-48

« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ».

            La Parole de Dieu en ce 7e dimanche du temps ordinaire, prolonge l’enseignement magistral que le Seigneur Jésus nous a prodigué dimanche dernier quand il disait : « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux ». Mais comment pouvons-nous surpasser la justice des scribes et des pharisiens ? Telle est la question à laquelle l’ensemble de la Parole de Dieu veut répondre aujourd’hui.

            En nous laissant éclairer par cette Parole de Dieu, nous comprenons que le dépassement auquel le Seigneur nous invite consiste à « être saint comme Dieu lui-même est saint ». Un enseignement donné solennellement par Dieu à son peuple déjà dans l’Ancien Testament (cf. Lv.19,1-2) et repris avec la même solennité par Jésus lui-même dans la conclusion de son discours sur la montagne que nous lisons à travers le passage de Plus >

12 février 2017 – 6ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 5, 17-37

Je ne suis pas grand connaisseur des mouvements d’action catholique, mais je sais qu’ils ont façonnés et formés toute une génération de chrétien en les invitant à vivre une démarche de la foi en trois étapes successives : 1. D’abord en invitant à regarder, à observer les situations telles qu’elles sont, 2. Ensuite en essayant de les comprendre, de les analyser, les discerner. 3. Et enfin en en tirant des conséquences, une résolution, une manière d’agir. C’est le fameux « Voir, Juger, Agir ». Eh bien avec les lectures de ce jour, j’ai l’impression que l’on est invité à franchir ces trois étapes successives à travers chacun des textes. Toutes ces lectures traitent de la question de la loi et de l’attitude que l’on peut ou que l’on doit avoir devant elle, face à elle.

Dans la première lecture, il s’agit de regarder, d’observer les comportements. La loi, ou plutôt les commandements sont présentés comme l’objet d’un choix pour l’homme, alors qu’il est Plus >

5 février 2017 – 5e dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 5, 13-16

Sel de la terre et lumière du monde.

         Après les Béatitudes de l’évangile de dimanche dernier, qui insistaient sur les dispositions intérieures des disciples : pauvre en esprit, doux et humble de cœur, artisans de paix etc., Jésus invite ses disciples aujourd’hui à prendre conscience de leur responsabilité face au monde et à afficher leurs couleurs en étant le sel de la terre et la lumière du monde.

         Tous nous connaissons l’importance du sel et de la lumière dans notre vie de tous les jours. En préparant la méditation de ce dimanche, j’ai pensé aux personnes qui pour diverses raisons, sont amenées à manger sans sel, à la moue qu’ils font chaque fois qu’ils prennent leur repas, au sourire qu’ils arborent quand ils prennent un repas salé. C’est clair, sans le sel, aucune nourriture n’a de goût. Nous nous en rendons compte lorsque, pour des raisons de santé on nous impose un régime sans sel. Nous avons le sentiment d’avoir été réduit à la Plus >

29 janvier 2017 – 4ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 5, 1-12

On entend dans les médias et souvent on pense que sont heureux ceux qui vivent entourés, soudés, dans un groupe où l’on se connaît, où l’on se comprends. Quand on partage les mêmes valeurs.

C’est vrai, c’est très important d’avoir un groupe d’amis dans lequel on se sent bien intégrés compris, avec lequel on peut prendre toute sa place et être considéré, c’est ainsi que l’on peut s’épanouir. Jésus lui même s’est constitué un groupe de proches, les 12 apôtres. Et pourtant avec la béatitude « heureux les pauvres de cœur », il semble vouloir leur dire, vous serez profondément heureux si vous ne vous suffisez pas à vous-mêmes. Quel est le propre du pauvre, qui-plus-est les pauvres de cœur au sens large ? Et bien c’est d’exprimer un besoin, d’être en attente, de manifester le manque de quelque chose ou de quelqu’un… Si Jésus déclare heureux celui qui exprime un manque c’est justement parce qu’il n’est pas blindé, accomplit et déjà comblé de tout, donc Plus >

22 janvier 2017 – 3ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 4, 12-23

Cette lecture de St Paul aux Corinthiens ne peut pas mieux convenir pour enrichir notre prière plus spécialement consacrée cette semaine à l’unité des chrétiens. Déjà au temps des premières communautés chrétiennes, nous l’avons entendu, il y avait des divisions, des tiraillements, des retranchements ; « Moi, j’appartiens à Paul » ou bien : « j’appartiens à Apollos » ou bien : « J’appartiens à Pierre ». Aujourd’hui encore, beaucoup de chrétiens revendiquent une appartenance à telle ou telle figure emblématique qui l’a marqué sur son chemin spirituel, tel ou tel fondateur ou courant de pensée auquel il fait sans cesse référence. Pourquoi pas, mais à condition que cela n’exclue pas ceux qui n’ont pas fait la même expérience, à condition que cela n’isole pas des autres. Actuellement ces distinctions existent non seulement entre grandes familles chrétiennes, mais également au sein même de chacune de ces familles. Dans notre diocèse de Lyon, certains Plus >

15 janvier 2017 – 2ème dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Jean 1, 29-34

                                       « Voici l’Agneau de Dieu… »

         Après son baptême, Jésus commence son ministère public en Galilée. Les textes liturgiques que l’Eglise notre Mère nous donne aujourd’hui, ont pour but de nous révéler l’identité de Jésus et les principales caractéristiques de sa mission.

         A travers les paroles de Jean-Baptiste, Jésus est présenté comme l’Agneau de Dieu, un titre qui fait signe vers le mystère pascal en son aspect de déréliction et de gloire (Ex12,3 ; Is53,7 ; Ap5 ; Ap7,9-17). En relation avec l’événement de l’Exode, Jésus est l’Agneau pascal. Cela signifie, qu’il est le signe de la présence de Dieu au milieu de son peuple, celui par qui Dieu libère son peuple de ses péchés, celui par qui l’humanité est réconcilié avec Dieu. Reconnaître en Jésus l’Agneau de Dieu, c’est aussi dire qu’il est innocent, qu’il n’a jamais péché mais qu’il est celui qui a pris sur lui les péchés des hommes.

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