Homélie

5 novembre 2017 – 31ème dimanche ordinaire A

Par Christian PLAGNARD

Matthieu 23, 1-12

Écouter ce que vous ne voyez pas !

Faut-il souffrir des péchés de l’Eglise, du bien-être dans l’Église des clercs, avec l’inattention de ceux-ci, qui se sentent à l’aise dans leur diocèse, attention ! Faisons très attention au trop bien-vivre, que peut procurer la religion auquel fait référence la prophétie de Malachie, chapitre (2,1,7-9) : « C’est la vocation des prêtres de garder les savoirs et c’est de leur bouche qu’on recherche l’enseignement », ils sont les envoyés de Yahvé. Et ils ont le devoir de ne pas faire trébucher un grand nombre par l’enseignement. Jésus Christ, dans l’évangile de St Matthieu au chapitre (5,13) nous dit : « Vous êtes le sel de la terre, mais si le sel a perdu sa saveur, Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé au pied par les hommes » nous sommes donc bien avertis.

Comme le Pape François, nous a mis en garde contre le fait de devenir « un sel fade », et a ajouté, qu’il faut vaincre la tentation de la « Plus >

1er novembre 2017 – Fête de tous les saints A

Par Jean-Claude SERVANTON

Matthieu 5, 1-12a

Je vous relis le début de ce passage de l’Evangile que nous appelons les béatitudes: « Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait ‘Heureux' ». Je suis frappé par la longueur, la solennité de ce préambule… « Voyant les foules… » ces mots donnent une portée universelle à l’enseignement de Jésus. Par delà ses disciples, Jésus s’adresse aux foules. Aujourd’hui je vois ces foules qui vont envahir les cimetières, ces foules que nous croisons dans nos allées et venues, ces foules que nous voyons à la télévision. Ce sont à ces foules d’hommes et de femmes d’aujourd’hui que Jésus s’adresse. Il gravit la montagne. Nous ne sommes pas tous des montagnards. Nous ne connaissons pas tous le Sinaï et l’importance dans la Bible de cette montagne que gravit Moïse. Tous nous savons que la montagne est le lieu où le ciel et la terre se rejoignent. Chez Plus >

29 octobre 2017 – 30ème dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 22, 34-40

                                 La loi de Dieu, c’est d’aimer…

Dans l’évangile de ce dimanche, les pharisiens cherchent encore une fois à mettre en difficulté Jésus, lui demandant à travers un docteur de la loi, quel est le grand commandement ? Cette question est fondamentale car dans la loi de Moïse il y avait 613 préceptes et interdictions. Devant ce foisonnement de prescriptions légales, certains s’interrogent sur leur hiérarchisation. Pouvait-on faire une sorte de classement entre eux ? Jésus n’a aucune hésitation. Il répond immédiatement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit ». Voilà le grand, le premier commandement. Sur cette première partie de la réponse de Jésus les pharisiens sont certainement d’accord. Eux aussi pensaient que l’amour envers Dieu vaut bien plus que tous les autres commandements. En effet, Jésus répond ici en citant le « Shema » (Dt 6,4-9) la prière que tout juif récite Plus >

22 octobre 2017 – 29ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 22, 15-21

De tout temps, quand il s’agit de payer un impôt, les réactions fusent, et les points de vue s’opposent. Du temps de Jésus, il en était de même. Chacun avait son avis sur la question, et c’était là une bonne occasion de pouvoir enfin piéger Jésus. Alors voilà qu’un véritable complot s’organise pour le coincer. Deux groupes qui habituellement ne peuvent pas se sentir vont se concerter : d’un côté des partisans d’Hérode collaborateurs de l’occupant romain, donc d’accord avec le versement de l’impôt et centrés sur la politique. De l’autre des pharisiens acceptant malgré eux cette taxe afin de garder leur liberté religieuse, donc des personnes centrées sur la religion et la loi juive. Et voilà que ces deux groupes, le politique et le religieux abordent ensemble Jésus pour le faire tomber dans un traquenard. Après avoir bien pris le soin de le flatter, ils lui posent cette question: « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? »

Il n’y Plus >

8 octobre 2017 – 27ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Philippiens 4, 6-9

Ce WE, j’avais envie de faire un rapprochement entre ce que dit St Paul dans cet extrait de sa lettre aux philippiens, et ce que j’ai entendu avec 80 autres confrères prêtres de Lyon à Rome cette semaine. Paul prends soin de ses frères et de la communauté qu’il a laissé, et il leur adresse deux conseils, deux souhaits qui ont un seul et même but : recevoir et être dans la paix de Dieu.

La première recommandation de Paul c’est de prendre Dieu comme ami, non pas dans un réseau virtuel, mais comme celui qui me connaît, qui me respecte et qui me fait grandir. Et pour cela, Paul nous invite à confier à Dieu les situations qui nous tourmentent, à lui présenter nos demandes : « en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. » Paul nous demande d’observer ceux qui nous entourent quotidiennement pour lui confier nos inquiétudes, nos attentes, nos espérances à leur égard. Paul nous dit que vouloir Plus >

1er octobre 2017 – 26ème dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 21, 28-32

Apprendre à se convertir sans cesse.

Le Christ nous rappelle aujourd’hui que ce qui compte dans la vie, ce ne sont pas les belles paroles mais les actes. On juge quelqu’un sur ce qu’il fait et non pas sur ses bonnes intentions. L’une des accusations les plus graves que l’on puisse porter contre quelqu’un c’est de lui reprocher d’être riche en paroles mais pauvres en actions : « grand parleur, petit faiseur ».

Nous voyons l’illustration dans l’Evangile de ce jour, à travers l’attitude de deux fils que le père envoie travailler dans la vigne familiale. Le premier fils, sans aucune hésitation dit carrément non à son père mais finalement se ressaisit et va travailler. Le second au contraire promet avec empressement de faire ce que le père lui demande mais à peine séparé de son père, il tourne court et vaque à ses propres affaires. Si nous devrions répondre à la question de Jésus adressée aux chefs des prêtres et aux anciens, il est clair que c’est le Plus >

24 septembre 2017 – 25e dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 20, 1-16

Travailler plus, pour gagner autant ! Temps de travail, droit du travail… On est en plein dedans ! Attention, je ne vous parle pas des ordonnances ou de la manifestation d’hier, mais de la parabole de ce jour celle que nous venons d’entendre. Elle est très instructive, pour peu qu’on la lise attentivement et qu’on cherche au fond ce que Jésus veut nous dire à travers cette histoire. En tout cas, cette question de salaire ne laisse personne indifférent, tant mieux !

Je crois que cette parabole de Jésus veut nous aider à avoir un regard nouveau sur ce qui est juste ou injuste. Souvent on est scandalisé par cette histoire parce qu’on a l’impression que Jésus déclare juste le fait que tous ceux qui ont travaillés reçoivent le même salaire à la fin de la journée, qu’ils aient travaillé huit heures, ou seulement une heure. Alors qu’en fait Jésus veut d’abord nous dire que ce qui est injuste c’est qu’il puisse y avoir des personnes à qui l’on a rien Plus >

17 septembre 2017 – 24e dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 18, 21-35

Il y a une embrouille dans les traductions : celle que nous avons lue demande de pardonner « jusqu’à soixante dix fois sept fois », mais d’autres bibles traduisent « jusqu’à soixante dix sept fois sept fois », on s’y perd ! Mais peut-être que l’intention est justement de ne pas chercher à compter le nombre de fois qu’il faudra pardonner un frère… on n’en sera jamais capable d’assez. Dans la parabole que Jésus propose, la dette de ce serviteur envers le roi est complètement démesurée (60 millions de pièces d’argents). En fait, cela veut dire qu’il lui doit tout, jusqu’à la vie de tous les siens. Mais voilà que le roi lui remet entièrement cette dette faramineuse, il le délivre de cette servitude pour lui donner la liberté. Car ce maître est « saisi de pitié » devant le serviteur. Littéralement, l’expression est beaucoup plus forte, car il est en fait « ému jusqu’aux entrailles » par la situation de cet homme. C’est pourquoi ce roi, au lieu de lui Plus >

17 septembre 2017 – 24e dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 18, 21-35

                             Se laisser recréer par le pardon de Dieu.

« Quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? ». Loin d’attendre une réponse précise, cette question de Pierre à Jésus traduit tout simplement la difficulté que nous avons à pardonner, surtout si l’offense se répète. Plus qu’une question, il s’agit ici en fait d’un cri de désarroi et de révolte que nous ressentons tous quand nous avons été blessés, meurtris au plus intime de nous-mêmes.

Et pourquoi donc cette difficulté à pardonner ? D’abord à cause de notre orgueil et de notre amour propre. Nous acceptons mal d’être contrecarrés : cela nous apparaît comme une remise en question de notre personnalité et de notre être profond et notre réaction spontanée est de vouloir redorer notre blason en nous affirmant avec fracas ou alors en nous vengeant. Dans cette logique humaine, la vengeance s’impose souvent à nous comme le seul remède efficace Plus >

10 septembre 2017 – 23e dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 18, 15-20

Ce dont Jésus nous parle aujourd’hui, correspond à ce que nos appelons habituellement la correction fraternelle. « Si ton frère a commis un péché, vas lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. » C’est une chose délicate, parce que je risque de paraître vouloir enlever la paille qui est dans l’œil de mon frère sans voir la poutre qui est dans le mien. Qui suis-je pour faire la leçon à mon semblable ? Le Chrétien serait-il un redresseur de torts?

On ne peut pas comprendre ce que Jésus nous demande aujourd’hui si on oublie que la clé de tout l’évangile  est l’amour. Pas n’importe quel amour. Celui dont Jésus nous a donné l’exemple. Jésus, parce qu’il a aimé en vérité les personnes de son temps, a toujours cherché à les faire grandir dans leur dignité d’ homme ou de femme, quitte à leur dire les quatre vérités comme nous le voyons dans ses rapports avec les pharisiens.

Il faut reconnaître que la démarche de correction fraternelle n’est pas Plus >

Haut de page