Par Christian PLAGNARD

Matthieu 23, 1-12

Écouter ce que vous ne voyez pas !

Faut-il souffrir des péchés de l’Eglise, du bien-être dans l’Église des clercs, avec l’inattention de ceux-ci, qui se sentent à l’aise dans leur diocèse, attention ! Faisons très attention au trop bien-vivre, que peut procurer la religion auquel fait référence la prophétie de Malachie, chapitre (2,1,7-9) : « C’est la vocation des prêtres de garder les savoirs et c’est de leur bouche qu’on recherche l’enseignement », ils sont les envoyés de Yahvé. Et ils ont le devoir de ne pas faire trébucher un grand nombre par l’enseignement. Jésus Christ, dans l’évangile de St Matthieu au chapitre (5,13) nous dit : « Vous êtes le sel de la terre, mais si le sel a perdu sa saveur, Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé au pied par les hommes » nous sommes donc bien avertis.

Comme le Pape François, nous a mis en garde contre le fait de devenir « un sel fade », et a ajouté, qu’il faut vaincre la tentation de la « spiritualité du miroir » dans laquelle on se préoccupe plus de s’éclairer soi-même, que de porter aux autres la lumière de la foi.

À quoi bon peut servir le sel sans saveur ?
À quoi peut servir un diacre, un prêtre, un évêque, sans l’offrande de la coupe de ses mains ?

Quelle tristesse quand nous perdons notre identité, la charité, la lumière, ne recherchons pas notre propre volonté, mais la volonté de celui qui nous a envoyés. Car l’œuvre divine à laquelle nous sommes appelés par l’Esprit-Saint, dépasse toute les forces. Seigneur aide nous à prendre conscience de notre dignité de répondre à nos missions en se dépensant au service de Dieu, et des Hommes…

Nous sommes l’Église pour les pauvres, pour éprouver la pauvreté, et dans l’espérance de ceux qui prient, dans le désarroi, dans la détresse qui les touchent de ne pas être entendu des hommes… Ecoute ce que tu ne vois pas !..
Bienheureusement Dieu écoute et c’est seulement en s’approchant de cette voix, qui ne cesse d’entendre, d’aimer, qu’il ressent Lui-même la détresse de l’humanité, en manque de modernité, et de plus en plus sans-cœur.

Saint Paul dans la seconde lecture (Th 2,7b-9.13) nous dit avec insistance qu’il ne travaille pas pour sa propre personne. Il écrit aux personnes de Thessalonique avec du cœur : « Nous nous sommes faits tout aimables au milieu de vous. Comme une mère nourrit ses enfants et les entoure de soins, telle était notre tendresse pour vous que nous aurions voulu vous livrer en même temps que l’Évangile de Dieu, notre propre vie ». Bien sûr que l’Évangile, et la première lecture est une terrible mise en garde contre les clercs malveillants, pour cette Église des premier siècle à nos jours. C’est pour cela que l’Église a toujours besoin d’être purifiée, rempli de l’Esprit du Christ ressuscité pour pourvoir atteindre la sainteté…

Mais vous allez me dire:
D’où vient le mystère de cette conversion, avec cette Église en restructuration permanente ?
Comment répondre ?

Saint Paul nous le dit dans la seconde lecture : « Voilà pourquoi, de notre côté, nous ne cessons de rendre grâce à Dieu de ce que, une fois reçue la parole de Dieu que nous vous faisions entendre, vous l’avez accueillie, non comme une parole d’hommes, mais comme ce qu’elle est réellement la parole de Dieu qui est à l’œuvre en nous, les croyants ».
Ou bien comme le dit l’Apôtre : La foi vient de ce qu’on entend, « Ce qu’on entend vient par la parole du Christ » (Rm 10,17) et cette parole reste active en vous, en nous les croyants.

Est-ce le secret pour atteindre la sainteté?

Il est bien dommage que dans entrailles de l’Église, nombreux sont les pécheurs victime du mal qui sont invités à accueillir cette parole de vie, de pardon, et d’espérance de foi en Christ, toute personne est appelés à se convertir. Il est jamais trop tard q’ importe le péché ici-bas, la Parole de Dieu rend l’homme libre de l’esclavage du péché. Rendons grâce à Dieu, pour Ses bienfaits dans notre diocèse. Comme saint Paul; Je rends grâce à Dieu, parce que vous recevez ma parole, pour ce qu’elle est en vérité, et vous êtes nombreux à la recevoir comme une parole d’homme, comme la parole d’un ami ou d’un ennemi, comme une parole qui veut le bien.

C’est la destinée de celui qui prêche la Parole de Dieu, être semblable au Christ, un signe de contradiction, de contestation, et même si ce que je dis ne sert que pour vous les paroissiens, le plus importent, c’est ce qui se trouve reçu à l’intérieur de votre cœurs : la Parole de Dieu qui est reçu dans les cœurs, ouvre à l’intérieur de la communauté les signes de la sainteté.

Amen