7 avril 2019 – 5ème dimanche de Carême C

Par Christian PLAGNARD

Sauvé du péché est le bien ultime.

 Pourquoi tant de violence au cours de cette rencontre entre Jésus et les pharisiens, dans le récit de l évangile de St Jn 8, 1-11 ?

Les pharisiens n’ont pas peur de sacrifier la vie d’une femme. Imaginez-vous le contexte, l’image de lapidations de femmes, de ces femmes d’abord mises à nu, puis tuées. Cela pourrait nous éviter de lire ce texte comme une simple parole, et d’avoir le ressenti de la violence qui habitait ces pharisiens, ces experts, ces purs de la Loi morale.  Les pharisiens cherchent à faire condamner Jésus, qui prétend être le Fils de Dieu, le Messie.

Et cela s’est exprimé après la guérison du paralytique à la piscine de Béthesda.

Jésus leur demande : « Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir» ?

Dans cette ambiance de procès à charge à l’encontre de Jésus, mené par les pharisiens dans toute sa brutalité. La critique se poursuivra dans le chapitre qui est tiré du récit de la femme adultère; et qui se termine par Plus >

31 mars 2019 – 4ème dimanche de Carême C

Par Jean-Claude SERVANTON

« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et il mange avec eux. » Pour répondre à cette récrimination que lui adressent les pharisiens et les scribes, Jésus, dans l’évangile selon St Luc, raconte trois paraboles : celle du berger qui va à la recherche de sa brebis perdue, celle de la femme qui a perdu une pièce d’argent, celle de ce père dont le fils cadet est parti. Les trois paraboles suivent le même schéma: la recherche, les retrouvailles, la joie, la fête… La dernière, celle du fils, est plus développée, elle nous touche davantage car elle nous rejoint dans nos relations familiales. Les trois paraboles répondent à la même question: pourquoi Jésus fait-il bon accueil aux pécheurs? Pourquoi mange-t-il avec eux? S’il venait de Dieu, s’il était le Christ, il ne mangerait pas avec ces gens-là. Ceux qui récriminent, quelle idée se font-ils de Dieu? Quel Dieu veut révéler Jésus?

Dans la parabole, dite du fils prodigue, le manger tient une grande place. Le fils Plus >

24 mars 2019 – 3ème dimanche de Carême C

Par Amos BAMAL

Luc 13,1-9

                        L’urgence de la conversion.

La liturgie des dimanches de carême rythme, semaine après semaine, notre marche vers Pâques en projetant une lumière particulière sur tel ou tel aspect de notre vie chrétienne. Le premier dimanche nous a invités à contempler le Christ dans les tentations au désert, et à déchiffrer dans ce récit un aspect constitutif de notre propre existence : le combat contre la tentation. Le deuxième dimanche, en nous donnant à méditer sur la transfiguration, nous proposait une vision prophétique de la résurrection, capable de soutenir notre effort jour après jour, comme l’événement de la transfiguration lui-même devait aider les disciples à affronter les événements de Jérusalem. Ce troisième dimanche, le projecteur est fixé sur notre conversion. Il s’allume en reprenant des événements historiques sur lesquels le Christ apporte une interprétation. Il s’agit d’événements apparemment tout à fait banals : une répression Plus >

10 mars 2019 – 1er dimanche de Carême C

Par Jean-Claude SERVANTON

Luc, 4, 1-13

J’ai lu dans le Missel des dimanches un petit mot de sainte Elisabeth de la Trinité dans lequel cette carmélite écrit que nous portons en nous « un petit ciel ». J’ai aimé cette image. En effet chaque matin, chaque jour n’essayons nous pas de voir un bout de ciel bleu… un bout de ciel toujours ouvert, toujours dégagé malgré les nuages que le vent peut souffler, nuage de l’épreuve, de l’inquiétude, de la peur, du mal qui nous entoure, qui nous éprouve, le mal que nous faisons. Un bout de ciel, cette image est évangélique. St Luc nous raconte que lors du baptême de Jésus le ciel s’ouvrit et une voix se fit entendre : « Tu es mon Fils bien-aimé… » A la suite l’Esprit conduit Jésus au désert où il est tenté par le diable. Le ciel entrouvert lors du baptême va-t-il se refermer?

Le diable va user de toutes ses ruses pour que le ciel se referme. Si Jésus avait ordonné que les pierres deviennent des pains, le ciel se refermerait. Il réussit à laisser le Plus >

6 mars 2019 – Mercredi des Cendres C

Par Amos BAMAL

Matthieu 6, 1-6,16-18

                                           La véritable récompense.

En entrant, sœurs et frères, ce soir dans le temps du carême par cette célébration solennelle du mercredi des cendres, nous ne sacrifions pas à quelque exercice suranné. Nous avons au contraire pleine conscience que partout dans le monde des millions de chrétiens catholiques, comme nous, de tous horizons et de toutes générations prennent le temps de se rassembler « entre le portail et l’autel » de leur église pour « revenir » à Dieu comme nous y invite le prophète Joël dans la première lecture de ce jour. Oui, en entendant ce prophète et surtout en contemplant le Christ au désert qui commence par se retirer pour mieux entrer dans son ministère public, nous prenons sur ce temps qui nous semble courir toujours plus et nous échapper. Raison pour laquelle l’Eglise nous offre ce temps de grâce pour s’arrêter ; s’arrêter pour évaluer et s’évaluer. Car comme nos appareils électroniques, Plus >

3 mars 2019 – 8ème dimanche ordinaire C

Par Amos BAMAL

Luc 6,39-45

                  « Voir clair pour naître à la bonté. ».

Dans la finale de l’évangile de dimanche dernier, le Seigneur Jésus nous invitait à être miséricordieux comme le Père céleste. Il nous indiquait quatre façons d’être et d’agir pour pratiquer la miséricorde : ne pas juger, ne pas condamner, pardonner et donner sans mesure. L’évangile de la liturgie de ce dimanche nous propose les versets de conclusion de ce discours de Jésus, qui continue son enseignement sur la miséricorde avec trois courtes paraboles et une comparaison entre le disciple et le maître.

La parabole de l’aveugle qui guide un autre aveugle, semble être destinée aux animateurs des communautés qui pensent être les détenteurs de la vérité, et par conséquent, supérieurs aux autres. Pour cette raison ils sont des guides aveugles. Celui qui pense qu’il y a un chemin supérieur à celui de la miséricorde est aveugle. Pour ce cas-là, nous pouvons interpréter « aveugle » non pas comme « personne Plus >

24 février 2019 – 7ème dimanche ordinaire C

Par Jean-Claude SERVANTON

Luc, 6, 27-38

« C’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante qui sera versée dans le pan de votre vêtement… » Ce pan de vêtement, je me l’imagine comme le tablier dont on relève les bords pour le remplir de graines, de fruits, de légumes… On peut toujours y verser plus de contenu. Il est l’image de la mesure de la démesure.

La mesure… L’arithmétique nous a appris à mesurer les quantités, les longueurs, les largeurs, les surfaces, les volumes, la monnaie. Les poids et les mesures, leurs unités nous ont posé bien des problèmes, des calculs. La mesure… J’oubliais la mesure du temps, la mesure donnée par les horloges, la mesure en musique. Nous avons de l’admiration pour une personne que l’on dit « mesurée », c’est-à-dire équilibrée, qui ne fait ni dans l’excès ni dans une trop grande sobriété. La mesure c’est l’équilibre. La justice a pour image la balance… sur un plateau le poids de la faute sur l’autre le poids de la peine mesurée par la loi. La Plus >

10 février 2019 – 5ème dimanche ordinaire C

Par Amos BAMAL

Luc 5,1-11

                  « De la stérilité à l’abondance. ».

En ce 5e dimanche du temps ordinaire de l’année C, la liturgie nous fait méditer le récit de la pêche miraculeuse combiné avec un autre récit, celui de la vocation des disciples. L’adjonction du récit de la pêche miraculeuse à un récit d’appel n’a pas d’abord pour but de fournir à Pierre un nouveau signe de la puissance de Jésus, il permet avant tout au pêcheur de poissons, de changer de métier et de devenir pêcheur d’hommes. L’ensemble du récit est ainsi construit sur une métaphore opérant une mutation qui nous fait ainsi passer d’un métier ordinaire, la pêche de poissons, à la mission conduite par l’Eglise. Mais au-delà de la mission, le texte s’articule aussi sur l’expérience de la foi. En effet, l’évangile de ce dimanche commence par un constat d’échec. Découragé, assis au bord du lac et occupé à rafistoler ses filets après une nuit de pêche infructueuse, Pierre se rend compte que lui et ses compagnons Plus >

3 février 2019 – 4ème dimanche ordinaire C

Par Jean-Claude SERVANTON

Luc, 4, 21-30

« Mais lui, passant au milieu d’eux allait son chemin. » Il y a quelques années, un homme politique avait repris cette phrase de l’évangile pour affirmer sa liberté vis à vis des critiques et des luttes partisanes. Aujourd’hui cette parole est pour chacun de nous. Elle met en lumière la vie de Jésus qui n’en est qu’à ses débuts en public. Elle nous ouvre le chemin de Jésus pour que nous nous engagions à sa suite.

Jésus est en chemin. Il est venu à Nazareth le pays où il a été élevé. Aujourd’hui il est poussé dehors et il va son chemin. Quel est son chemin? Il l’a annoncé, il l’a lu dans la synagogue de Nazareth: « l’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porté la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » Son chemin est ainsi défini par Plus >

27 janvier 2019 – 3ème dimanche ordinaire C

Par Amos BAMAL

Lc 1,1-4 ;4,14-21

                  « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture ».

Le ministère public de Jésus commence dans l’Evangile selon Saint Luc par cette visite à la synagogue où il va commenter le prophète Isaïe. La Parole de Dieu s’est incarnée en Jésus, elle a pris un corps, elle a pris un cœur et un visage. Le message de salut est livré et confirmé par celui-là même qui est son contenu, Jésus-Christ. Il rend l’Ecriture vivante et vraie « aujourd’hui ». C’est à chacun de nous qu’elle s’adresse aujourd’hui pour que nous témoignions de cette Bonne Nouvelle. Jésus, dans le mystère de son amour infini, vient nous libérer fondamentalement de tout ce qui nous entrave et nous enchaîne. Il se rapproche des pauvres et des pécheurs, guérit les malades, redonne la vue aux aveugles, proclame la Bonne Nouvelle du Royaume. C’est l’aujourd’hui de Dieu. Et la question nous est posée : Est-ce que ce passage d’évangile peut aussi s’accomplir dans notre vie de tous les Plus >

Haut de page