Les vitraux de Saint-Denis

Le remplacement des vitraux de l’église Saint-Denis prend tournure : le comité de pilotage, composé de la ville, l’association Dauphi-Bron, la paroisse et le diocèse, a choisi le projet du maître-verrier lyonnais Jean-Jacques FANJAT, assisté de Maryline MONEL et Mélanie FAUCHER, peintres verriers, et Cendrine GENIN photographe.

Le 18 décembre a commencé en l’église Saint-Denis une exposition de la vision d’ensemble des 15 vitraux (entrée libre).

9 février 2020 – 5ème dimanche ordinaire A

Par Eric de NATTES

Matthieu 25, 13-16

Sel / Lumière

Deux éléments comme invisibles et sans lesquels le visible perd sa vitalité, sa consistance, ou presque. Le sel qui se dissout dans le plat et qui lui donne pourtant sa saveur ; la lumière immatérielle qui se fond au paysage et qui le fait pourtant apparaître et le transfigure, le magnifie.

 

Au fond chacun de nous sait cela et l’expérimente. La même réalité Mon activité professionnelle : lieu d’épanouissement dans des relations de confiance et de justice ou lieu de stress, voire d’angoisse dans des rapports faits de mépris ou de manipulations ; mon couple : lieu de tendresse et de vérité qui est la pierre angulaire de ma vie ou cauchemar de violence et de dissimulation qui me détruit ; mon réseau d’amitié : terreau fertile de gratuité et de partage, ou désert stérile d’instrumentalisation ou de liens mondains convenus ; ma vie associative : respiration de mes combats partagés avec d’autres ou terrain de jeu de l’affirmation Plus >

2 février 2020 – Présentation de Jésus au Temple

Par Eric de NATTES

Luc 2, 22-40

Si le temple, désormais, c’est MOI : mon corps, et toute ma personnalité, ce corps qui permet à la vie qui est en moi de prendre forme, de grandir, de s’individualiser, de faire l’expérience de l’existence : alors je peux relire la présence de Jésus au sein de ce Temple-là.

 

Jésus est présenté au Temple. L’image du vieillard tenant l’enfant dans ses bras ne nous parle-t-elle pas ? Contemplons-là. Les deux extrémités de la vie, dans leur fragilité respective, qui s’embrassent et se reconnaissent. Un vieillard qui ne finit pas méchant et aigri, mais qui prend, plein de reconnaissance et d’émotion, la vie naissante qui a besoin d’être protégée pour croître.

Et moi, comment est-ce que je prends soin de la vie, fragile, quel que soit mon âge qui est en moi ? Car demeure en chacun de nous l’enfant qui aspire à la vie. Comment est-ce que je le porte avec émotion, reconnaissance. C’est en reconnaissant en moi cette vie qui demande attention que je Plus >

26 janvier 2020 – 3ème dimanche ordinaire A

Par Eric de NATTES

Matthieu 4, 12-23

Appel des disciples (Dimanche de la Parole)

1°) La géographie des Évangiles est d’abord théologique/spirituelle : Le centre de l’activité missionnaire de Jésus = désormais Capharnaüm (ville qui a donné en français un éponyme célèbre qui signifie un bazar incroyable, un joyeux désordre, un mélange de réalités très diverses). Et d’une certaine manière, c’est bien ce que veut signifier Matthieu : c’est dans un territoire de carrefour, de mélange, d’influences qui viennent de partout que la mission va partir. Notre pape serait heureux, c’est la périphérie qui devient le centre de l’attention. Jésus aura la même joie devant le centurion de Capharnaüm venu lui demander la guérison de son serviteur bien-aimé : « je n’ai pas vu une telle foi dans tout Israël ». Et l’on pourrait ajouter que le centre – Jérusalem – devient comme périphérique, le lieu qui ne bougera pas et qui va devenir persécuteur ! Et même meurtrier à l’encontre de Jésus. Je laisse à Plus >

19 janvier 2020 – 2ème dimanche ordinaire A

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 1, 29-34

« Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » Cette déclaration de Jean-Baptiste je vais la reprendre tout à l’heure en vous présentant le pain et le vin, corps et sang du Christ, avant la communion. Auparavant, nous chanterons: « Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » Que voulons-nous dire? Comment cette image de l’agneau nous incite-t-elle à nous convertir? Que nous dit-elle de Jésus? J’ai été grandement éclairé par la prière pour l’unité des chrétiens du patriarche Athénagoras qui se trouve dans le missel des dimanches. Elle est intitulée « Se désarmer ». L’agneau devant le loup est désarmé. Pour nous, se désarmer est un travail, le patriarche parle même de la guerre la plus dure contre soi-même. Première cible: se désarmer de toujours avoir raison. Comment voulez-vous écouter les autres si vous pensez toujours avoir raison? Deuxième cible mes richesses. Comment voulez-vous améliorer le sort de la planète si Plus >

12 janvier 2020 – Baptême du Seigneur A

Par Eric de NATTES

Matthieu 3, 13-17

Trois mouvements dans cet évangile : De la Galilée au Jourdain, une plongée au fond de l’eau, une remontée de l’eau alors que le ciel s’ouvre.

Trois paroles : Celle de Jean, celle de Jésus, celle du Père.

 

Premier mouvement : Jésus, le Galiléen se déplace vers le Jourdain. Le baptême est un déplacement, un chemin, une démarche. Le baptême de Jésus est le mouvement de sortie de sa vie cachée, à Nazareth, avec sa famille, pour entrer dans sa vie publique, comme prédicateur. Il accomplit désormais une mission. Sa vie a un sens, un but.

Déjà, le baptême de Jean supposait que l’on se déplace de Jérusalem et de toute la Judée pour venir se repentir de ses fautes et inaugurer une vie nouvelle. Si chacun de nous, naît bien des eaux maternelles qui nous ont portés. Le baptême est une démarche spirituelle par laquelle nous sommes invités à renaître comme Fils et Fille du Très-Haut. Et cela demande un chemin, un engagement, une réflexion, un Plus >

5 janvier 2020 – dimanche de l’Epiphanie

Par Eric de NATTES

Matthieu 2, 1-12

Liturgie « païenne » : des mages venus d’Orient qui déposent de l’or de l’encens et de la myrrhe aux pieds du roi, divinisé. Liturgie royale classique dans l’Orient ancien. On comprend bien que Matthieu est en train de dire son espérance : le message de cet enfant, sa voix, va porter aux confins de la terre et toutes les croyances s’en trouveront touchées, interrogées. De plus ce roi qui vous fait trembler de son palais, – Hérode le « Grand » – n’est qu’une caricature monstrueuse de royauté aux yeux de Dieu. Le roi véritable est dans cet enfant vulnérable. Et puis cette étoile qui vous guidait depuis le ciel et les astres où vous cherchiez Dieu habituellement, vous mène désormais à l’humain, temple du divin. On quitte d’ailleurs Jérusalem et son Temple pour entrer dans la « maison », qui, chez Matthieu signifie la communauté des disciples. Dieu ne se cherchera plus dans les étoiles, pas plus que dans les temples, mais au plus profond de Plus >

29 décembre 2019 – la Sainte Famille A

Par Jean-Claude SERVANTON

Matthieu 2, 13-15 19-23

« Voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph… » Par trois fois, Joseph reçoit dans un songe l’ordre de se lever, de partir ou de prolonger la route. Cette façon de faire de Dieu nous paraît bien mystérieuse. C’est aussi de la même façon que Joseph avait reçu l’ordre de ne pas craindre de prendre Marie pour épouse. Cela tient presque du conte de Noël. Joseph rêve, ce rêveur se tait. Nous n’avons aucune parole de lui. Il obéit à ses songes. Et si Joseph, celui que nous appelons le juste, nous apprenait à nous ajuster nous aussi à la volonté de Dieu. A chaque fois une question se pose à Joseph: que doit-il faire? Des nuages noirs obscurcissent déjà le ciel de Bethléem après la naissance de Jésus. Que faut-il faire: rester, attendre des jours meilleurs? partir?  Lorsque la famille est en Egypte, les nouvelles de Palestine arrivent. Que faut-il faire? Attendre encore quelques temps? Ces nouvelles sont-elles sûres? Plus >

24 et 25 décembre 2019 – Noël

Par Eric de NATTES

Matthieu 1, 18-25 et Jean 1, 1-18

Veillée de Noël 2019

 Accueillir l’enfant qui n’a pas de place : la vie fragile, naissante, que nous ne regardons qu’à peine… et pourtant l’accueillir chez nous, en soi, lui faire place, écouter ce qu’elle me dit alors qu’elle ne prononce aucun mot, mais qu’elle suscite les miens par sa présence. Et qu’elle appelle surtout mes propres geste de vie.

Face à un enfant : deux gestes qui viennent comme naturellement :

 1°) Se pencher, se mettre à genoux, descendre… pour embrasser, jouer, caresser une joue, dire quelques mots d’amour… Aucune condescendance dans ce geste. Le mouvement de l’amour qui sait d’instinct qu’une vie naissante est fragile, qu’elle ne peut subsister sans protection, qu’elle a besoin de la relation pour grandir. Dans cette relation, ce lien, cet attachement, c’est une alliance qui naît, dont nul ne sait où elle va nous entraîner : c’est le chemin de la vie elle-même.

Dieu ne fait pas autre chose avec nous Plus >

22 décembre 2019 – 4e dimanche de l’Avent A

Par Eric de NATTES

Matthieu 1, 18-24

Qu’est-ce qu’être juste ? À ses propres yeux ; aux yeux des hommes ; aux yeux de la loi ; aux yeux de Dieu. Thème essentiel de l’Évangile selon Saint Matthieu : « Jésus n’abolit pas un iota de la loi, mais vient l’accomplir »… « Si votre justice ne surpasse pas celle des Pharisiens »… « On vous a dit, Moi je vous vous dis »…

Et bien sûr, qu’est-ce qu’être juste dans une situation compliquée, voire inextricable. Car être juste par temps calme, tout le monde ou presque sait l’être. Mais être juste quand la tempête est là… Qu’est-ce qu’être juste dans une situation « irrégulière » comme on dit pudiquement ? Qui n’entre pas dans la règle, la norme. Et même, comme dans le cas présent, quand on a compris que cette situation pouvait engendrer la plus grande violence : la mort elle-même ! Puisqu’une femme adultère doit être lapidée, je vous le rappelle ! Et Marie, portant un enfant sans qu’on en connaisse le père, est assimilable à « ces femmes-là » Plus >

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