Homélie

3 septembre 2017 – 22e dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 16, 21-27

Qui était à la messe dimanche dernier ? Ce n’est pas un contrôle ! Mais juste pour savoir si vous vous souvenez du passage de l’évangile ? Jésus concluait : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas… tu es Pierre, et cette pierre je bâtirai mon Eglise ». Et nous entendons aujourd’hui le passage qui suit directement celui de dimanche dernier. Et Jésus dit au même Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Pierre est déclaré « heureux », et l’instant d’après, il est banni ? L’attitude de Dieu est-elle changeante, Jésus est-il instable ou caractériel ? Non ! C’est bien plutôt Pierre qui est impulsif et Jésus doit le recadrer, sans pour autant lui retirer sa confiance et la mission de conduire l’Eglise qu’il vient de lui confier.

Pierre est tout simplement comme nous, je crois qu’il nous ressemble beaucoup. Il a des convictions fortes, une foi profonde Plus >

27 août 2017 – 21ème dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 16, 13-20

                         Pierre reconnaît le Messie, et est reconnu.

Jésus emmène ses disciples près des sources du Jourdain, dans la région de Césarée-de-Philippe. Il veut leur révéler sa personne, mais commence par s’enquérir sur ce qu’on pense et dit de lui. Dans le rapport des apôtres, on peut remarquer que Jésus ne laisse personne indifférent, qu’il n’est pas un homme ordinaire. Il intrigue et irrite comme les prophètes, sa parole est à la fois forte et choquante. Après ce rapport, Jésus se tourne vers les apôtres et pose une question qui les embarrasse vraiment : « Pour vous, qui suis-je ? ».

A cette question de Jésus, Pierre comprend que le moment est enfin arrivé. Pendant longtemps la personnalité de Jésus lui a semblé confuse, mais le moment est venu de se décider et de confesser officiellement ce qui lui semble essentiel. Il déclare alors avec certitude : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! ». En réponse à cette profession de foi, Plus >

20 août 2017 – 20ème dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 15, 21-28

                         La prière, un cri persévérant vers Dieu.

Jésus se retire à Tyr et Sidon, en dehors du territoire d’Israël, lorsqu’il est accosté par une femme. Cette dernière a une tare congénitale : elle est cananéenne. Une Samaritaine est déjà mal perçue car elle est hérétique, mais une cananéenne est une païenne, appartenant à un peuple combattu par les Israélites pendant de nombreuses années, lors de leur installation en Terre promise. Cette femme s’avance à la rencontre de Jésus et indifférente aux passants et à ceux qui accompagnent Jésus, elle crie à tue-tête : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon ».

Mais surprise ! Jésus ne répond pas ! Ordinairement, les apôtres auraient essayé d’écarter cette importune, mais cette fois, ils intercèdent en sa faveur, pas tant pour le bien de la femme que pour avoir la paix. Jésus répond un peu comme il l’avait fait à sa propre mère à Cana en Galilée, mais Plus >

15 août 2017 – Assomption de la Vierge Marie

Par Amos BAMAL

Luc 1, 39-56

                Bienheureuse Vierge Marie !

Quand on pense au mois d’Août, on voit aussitôt l’Assomption, l’élévation de la Vierge Marie au ciel avec son corps et son âme. Cette solennité se situe en plein milieu du 8e mois, comme si l’Eglise en faisant ce choix, voulait faire de l’Assomption le point focal du mois d’Août.

Ce que nous célébrons dans l’Assomption de la Vierge Marie, c’est la parfaite réalisation du projet de Dieu dès la création du monde de faire de l’homme un fils, un partenaire appelé à partager sa gloire dans la plénitude de sa vie divine. Malgré les tentatives de Satan qui a voulu faire échouer ce projet dès le départ, Dieu a déployé toute sa puissance pour que ce qu’il avait prévu en faveur de l’homme puisse se réaliser. En Marie élever au ciel avec son corps et son âme, c’est donc cette victoire de Dieu que nous exaltons : œuvre merveilleuse de son amour qui arrache l’homme des griffes du démon pour en faire un partenaire et un Plus >

13 août 2017 – 19ème dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 14, 22-33

                La proximité de Dieu.

Après le miracle de la multiplication des pains, Jésus oblige ses disciples à se retirer. Il sait ce qu’est le vertige du succès. Loin de rester encore pour savourer son succès et être porté en triomphe, il va se retirer pour rendre grâce à son Père. Comme Elie sur la montagne, il a besoin de ce moment de silence, de recueillement, pour être seul avec le Père et lui parler cœur à cœur. Après l’adoration, Jésus retourne vers les siens marchant sur la mer, alors que leur barque est battue par des vagues.

Il se révèle ainsi maître des éléments du monde et des forces du mal. Il n’a pas peur de la nuit, symbole du mal et du péché et peut agir sur la mer à la manière dont Yahvé l’avait fait autrefois pour faire sortir son peuple de l’esclavage d’Egypte. Mieux encore que nous révéler qu’il est la puissance de Dieu donnée aux hommes pour leur bien-être et leur épanouissement, Jésus montre qu’il vient investir l’homme de Plus >

6 août 2017 – dimanche de la Transfiguration A

Par Amos BAMAL

Matthieu 17, 1-9

                 La Transfiguration, manifestation de la gloire de Dieu

Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Transfiguration, une fête qui passe parfois inaperçue, sans trop de solennité. La tradition biblique nous présente souvent la montagne comme le lieu par excellence où Dieu vient à la rencontre de l’homme. C’est sur le mont Sinaï que Dieu donne à Moïse les dix commandements. C’est aussi sur le mont Horeb que Dieu donne rendez-vous à Elie et permet à ce dernier de le voir passer. L’événement de la transfiguration de Jésus au mont Thabor obéit à cette logique : Jésus amène Pierre, Jacques et Jean sur la montagne sainte. Les trois disciples sont témoins d’une chose qui les dépasse. Le visage de Jésus devient lumineux, il irradie la lumière par tout son corps et ses vêtements deviennent d’un blanc resplendissant. Ces apôtres se réjouissent de voir Jésus converser avec Moïse et Elie. Ils veulent s’installer dans ce bonheur et construire trois Plus >

30 juillet 2017 – 17ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 13, 44-52

Dimanche dernier, je comparais les paraboles de ce chapitre 13 de Matthieu à une chasse au trésor, permettant de découvrir progressivement le « royaume des cieux ». Eh bien le voilà le trésor dans cette parabole. Nous y voyons la joie de l’homme qui l’a trouvé, et la passion qui l’anime indique clairement le prix inestimable qu’il y accorde. Il ne peut plus s’en passer, au point de le préférer à tout. Vous l’avez remarqué, le découvreur de trésor et l’amateur de perle exceptionnelle n’hésitent pas une minute. On aurait presque l’impression, dans leur hâte, qu’ils bradent leurs biens à n’importe quel prix, pour se procurer trésor ou perle à tout prix ! Nous sommes peut-être surpris d’une telle folie. Nous aurions envie de calculer, de peser, d’estimer les risques, de prendre une assurance, de comparer. Nous dirions : « Est-ce bien raisonnable, est-ce que ce sera rentable ? »

 

Mais comprenons bien que Jésus parle de lui-même, le Royaume des cieux Plus >

23 juillet 2017 – 16ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 13, 24-43

A toute époque, quand on est gamin, on aime les chasses au trésor. Non ? Eh bien ce chapitre 13 de Matthieu est à lui seule une chasse au trésor, et ce trésor que Jésus veut nous faire découvrir s’appelle « le royaume des cieux »

Après la grande parabole du semeur que nous avons entendu dimanche dernier, Jésus en offre aujourd’hui trois autres, puis il y en aura encore deux autres que nous entendrons dimanche prochain, et ces 6 paraboles sont autant d’indices pour nous approcher du « royaume des cieux » Quand vous faites une chasse au trésor, vous recevez un indice, puis un second, un troisième, et ainsi au fur et à mesure, la réalité à trouver se précise. Eh bien de la même façon, toutes ces paraboles visent progressivement à présenter le Royaume des cieux mais aucune, à elle seule, ne suffit à le décrire. Avec pour chacun ce même début : « le royaume des Cieux est comparable à… ». C’est comme si chaque parabole traçait sur un transparent Plus >

16 juillet 2017 – 15ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 1, 1-23

En tant que parents avec vos enfants, je suis sûr qu’il vous arrive souvent de faire des remarques comme : « mais arrête donc, tu ne vois pas que ça déborde, tu ne crois pas qu’il y en a assez maintenant » ou encore « Fais attention, tu en mets plein à côté ! », que ce soit à la cuisine, dans la salle de bain ou dans le jardin. En générale, ces remarques sont bien sûr justifiées, parce que vous avez le souci de leur éducation, de leur apprendre à ne pas gaspiller, à économiser. Mais voilà qu’à l’inverse, Jésus dans cette parabole veut nous délivrer un tout autre message : celui de la profusion, de l’abondance, du débordement. Cela ne veut pas dire que Jésus encourage au gaspillage : non, lors de la multiplication des pains, il demande à ce que tous les restes soient ramassés dans des corbeilles. Mais par contre, quand il s’agit de semer et plus particulièrement de semer la Parole de Dieu, alors là il n’y a plus de limites.

Je crois que le cœur du Plus >

9 juillet 2017 – 14ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 11, 25-30

                J’aimerais revenir quelques instants sur ces premières lectures : quand on lit cet extrait du livre de Zacharie, notre regard chrétien nous projette presque automatiquement vers l’entrée à Jérusalem de Jésus qu’on lit le dimanche des rameaux. La situation décrite par Zacharie, Jésus l’accomplis. Rappelons-nous, Jésus comme le roi annoncé par Zacharie entre à Jérusalem sous les acclamations. Comme dans le livre de Zacharie, il est acclamé comme un roi alors qu’il s’approche pourtant d’une façon très modeste et humble, monté non pas sur un char, mais sur un âne. Mais voilà que ce roi était attendu au tournant : les juifs du temps de Jésus attendaient comme l’indique Zacharie un roi puissant, un roi guerrier, qui serait capable de renverser la domination romaine… A la place de cela, voilà que Jésus se présente humble et serviteur, un Jésus non violent qui va subir la croix parce qu’il a voulu aimer jusqu’au bout.

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