Homélie

2 juillet 2017 – 13ème dimanche ordinaire A

Par Christian PLAGNARD

Matthieu 10, 37-42

 Faisons une place à Jésus chez nous.

Dans la première lecture, Élisée nous fait découvrir chez l’autre, non pas l’offrande qu’on peut lui donner, mais ce dont l’Homme a vraiment besoin, ce qu’il y a de plus essentiel, de vital.

Bien sûr qu’une parole donnée peut être vivifiante et efficace. Mais le plus important n’est-il pas d’avoir un toit, juste « une petite chambre sur une terrasse » la sera la bonne nouvelle pour un homme et sa fratrie. Le Psalmiste nous le rappelle, « C’est un amour bâti pour toujours » pour se poser, se reposer, pour prier. Et là tu découvrir en toi, que « tu tiendras Le Fils dans tes bras ».

Rentrons maintenant dans l’Évangile de ce dimanche, avec ces deux paroles qui risquent d’être mal comprises : celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.

Mais Jésus conseillerait-il les enfants de ne plus aimer leurs parents ? Plus >

25 juin 2017 – 12ème dimanche ordinaire A

Par Amos BAMAL

Matthieu 10, 26-33

                                Ne craignez pas !

         Porter la Parole de Dieu a toujours été une grande et belle mission. Mais nous savons tous qu’elle comporte son lot de difficultés et de souffrances. Comme Jérémie, ceux qui s’engagent à la suite du Seigneur, loin de connaître la sympathie et les encouragements, devront subir l’épreuve, l’incompréhension, les moqueries et même la persécution. Dans l’évangile de ce jour, Jésus continue son exhortation aux disciples missionnaires. Il enseigne que le disciple doit imiter son maître, car s’il imite parfaitement son maître, il devrait normalement souffrir comme lui. L’identification avec le maître comporte donc des risques de souffrances. Nous trouvons ici, une définition parfaite du disciple comme celui qui imite, marche derrière, ou encore chemine avec son maître. Malgré la souffrance prévisible dans la mission, Jésus invite le disciple à ne pas craindre, car Dieu est le maître de l’histoire. Plus >

17 juin 2017 – Fête du Saint Sacrement A

Par Franck GACOGNE

Jean 6, 51-58

C’est une question de vie ou de mort ! Avons-nous bien entendu ces paroles de St Jean ?

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

« Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

Il est un temps où l’on parlait de péché mortel dans l’Eglise, au sens où ces péchés, disait-on, nous coupaient de la relation vivifiante avec Dieu. Et en conséquence, être dans cette situation de pécheurs nous interdisait par exemple d’aller communier. Mais St Jean dans son évangile aujourd’hui ne nous dit pas que c’est le péché qui nous coupe de la relation vivante à Dieu, il nous dit tout au contraire que c’est de ne pas Plus >

11 juin 2017 – Sainte Trinité A

Par Franck GACOGNE

Jean 3, 16-18

Il y a beaucoup de gens, parmi les catholiques qui disent que Dieu a dû envoyer son Fils dans le monde en quelque sorte pour le réparer, le corriger parce qu’il partait à la dérive, était dépravé ou ne croyait plus en Dieu.

Mais tout cela est faux, l’unique raison pour laquelle Dieu envoie son Fils c’est au contraire parce qu’il aime le monde d’une manière surabondante et que pour cette raison, le Fils trépigne d’impatience de vouloir aller partager la vie des hommes, pour leur offrir sa vie, la vie éternelle. Ce que l’on appelle « le salut » (Irénée de Lyon)

S’il y a une seule phrase qu’il fallait connaître par cœur de l’évangile de Jean, je crois qu’il faudrait que ce soit celle que nous avons entendue : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Voilà la vraie raison.

Ce que nous fêtons aujourd’hui s’appelle dans le jargon de l’Eglise et pour tous les chrétiens la sainte Trinité. Voilà un mot bien compliqué, posé pour dire une Plus >

4 juin 2017 – Dimanche de Pentecôte A

Par Amos BAMAL

Jean 20, 19-23

                                Revivre aujourd’hui la Pentecôte.

         Sœurs et frères en Christ, nous fêtons aujourd’hui la solennité de la Pentecôte. La célébration de ce matin exprime notre volonté de cheminer dans la communion des cœurs, la main dans la main. Cette conscience et cette volonté de cheminer ensemble est ce que nous voulons traduire à travers cette messe des peuples qui nous rassemble en ce jour. Aujourd’hui nous voulons nous dire qu’au-delà de la diversité de nos pays, de nos conditions sociales et de nos options politiques, nous formons une seule et même famille : la famille de Dieu à Bron et dont l’Ancêtre fondateur est Jésus-Christ. C’est lui qui nous a rapprochés et nous a unis ensemble en ouvrant nos cœurs à l’espérance d’une vie de bonheur, de joie et de paix offerte dans sa mort et sa résurrection.

         Plus qu’une fête commémorative revenant sur un événement passé, la Pentecôte que nous célébrons en ce dimanche nous Plus >

28 mai 2017 – 7ème dimanche de Pâques A

Par Franck GACOGNE

Jean 17, 1-11

Nous sommes dans l’évangile de Jean, et Jésus vient de prendre un temps très important et très long d’échange avec ses disciples à l’issue du dernier repas où il leur a lavé les pieds, cet échange se termine ainsi en se tournant vers son Père pour le prier. Après cette prière, il se rendra dans le jardin au-delà du Cédron où il sera arrêté. Voici donc cette prière, et Jésus est, pourrait-on dire, à l’heure des bilans. Le ton est celui de l’action de grâce pour l’œuvre accomplie par le Père à travers lui. Dans cette prière, on en apprend un peu plus sur ce qu’est « la gloire », et sur ce qu’est « la vie éternelle ».

La gloire tout d’abord. Rien que dans ce passage, par 5 fois, Jésus demande à être glorifié, ou bien il veut glorifier son Père et recevoir sa gloire. Jésus voudrait-il devenir une star ? Cette gloire que demande Jésus n’a rien à voir avec la fabrication éphémère de vedettes au festival de Cannes. Car cette glorification de Jésus, se Plus >

21 mai 2017 – 6ème dimanche de Pâques A

Par Amos BAMAL

Jean 14, 15-21

                     « Je ne vous laisserai pas orphelins ».

Comme tout homme qui est entrain de quitter les siens et qui leur confie ses dernières volontés à travers un testament, ainsi Jésus, dans un ton à la fois consolant et revigorant, avant de retourner auprès de son Père, a voulu redire à ses disciples ce qui était le plus cher à son cœur. En effet, l’évangile de Jean de ce dimanche nous situe dans la double perspective de la passion, de la mort et de la résurrection du Christ et aussi de son Ascension. Dans ce texte, Jésus donne à ses Apôtres dernières recommandations, promet l’Esprit Saint, les invite à l’aimer et à lui rester fidèles en observant ses commandements et les assure de sa présence qui demeurera jusqu’à la fin des temps.

Le testament que Jésus nous laisse, revient à accueillir l’amour de Dieu qu’il nous a fait connaître en vivant avec nous et nous appliquer à vivre et à demeurer dans cet amour. Il s’agit pour nous d’abord de prendre Plus >

14 mai 2017 – 5ème dimanche de Pâques A

Par Franck GACOGNE

Jean 14, 1-12

Connaissez-vous le fonctionnement d’un GPS ? La première question qu’il pose, c’est « Ou voulez-vous aller ? » et si je ne lui indique aucune destination, il ne m’emmènera nulle part, il m’indiquera juste l’endroit où je me trouve. Pour la vie chrétienne, c’est un peu la même chose si je ne sais pas où je veux aller, je ne trouverai personne pour me guider. Ou alors je vais suivre la même direction que tout le monde sans savoir où ils vont, désorienté, un chemin subi et non pas choisi. Dans l’évangile, les disciples entendent Jésus leur parler d’un lieu : « la maison du Père » où une place leur est préparée. Alors ils ont donc maintenant cet objectif et ce désir : celui d’orienter leur vie vers Dieu, c’est leur destination. Les enfants, dans vos lettres de demande pour la première communion, j’ai lu « je veux suivre le chemin de Jésus », ou encore « je veux apprendre des trucs sur Jésus et sa vie », « je veux aller à l’aumônerie », ou enfin « je veux Plus >

7 mai 2017 – 4ème dimanche de Pâques A

Par Amos BAMAL

Jean 10, 1-10

                       Jésus le Bon Pasteur, la porte des brebis.

Ce dimanche est traditionnellement appelé « dimanche du Bon Pasteur », en raison d’une partie du 10e chapitre de l’évangile selon Saint Jean que la liturgie nous offre chaque année comme nourriture spirituelle. « Je suis le Bon Pasteur », cette déclaration de Jésus à ses interlocuteurs juifs renvoie à une réalité antérieure, c’est une prophétie qui s’accomplit. Certains prophètes à l’image de Jérémie, mais surtout d’Ezéchiel, de Michée et de Zacharie, avaient ouvertement critiqué les pasteurs d’Israël qui, au lieu de paître le troupeau de Yahvé, se sont gavés de lait et de viande de ce troupeau, le menant à sa chute dont l’Exil à Babylone symbolise la perdition totale. La prophétie annonçait alors la venue d’un « unique pasteur » (Ez 34,23) qui le libèrera des brigands pour le mener au bon pâturage. Jésus disqualifie dont tous les pasteurs antérieurs et se présente dans l’évangile de ce jour Plus >

30 avril 2017 – 3ème dimanche de Pâques A

Par René BEAUQUIS

Luc 24, 13-35

En se dirigeant vers Emmaüs ces deux disciples ont choisi de tourner le dos à Jérusalem. Pour eux tout est fini. Ils avaient mis leur espérance en Jésus de Nazareth, mais tout se termine sur l’échec le plus cuisant. Leur maitre vient d’être crucifié comme un malfaiteur et un maudit. Pour eux comme pour les autres disciples, c’est l’heure de la dispersion. Chacun regagne sa solitude dans l’amertume et la honte.

C’est au moment de leur désarroi le plus complet que Jésus ressuscité les rejoint. Leur déception est si grande qu’elle les aveugle et les empêche de le reconnaître. Mais Jésus, en leur faisant exprimer leur déception, va les acheminer vers la lumière.

Leur déception est exprimée par ces mots : « Nous espérions que c’était lui qui délivrerait Israël ». Etre libéré de la honte de l’occupation romaine pour rétablir le Royaume de jadis était l’aspiration de bon nombre en Israël.

Jésus, à leurs yeux, était le seul israélien capable de provoquer un Plus >

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