Homélie

20 novembre 2016 – Fête du Christ-Roi C

Par Amos BAMAL

Luc 23, 35-43

            « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton règne »

            Sœurs et frères en Christ, nous n’aurons jamais fini d’approfondir et d’intériorisé en quoi le Christ est le Roi de l’univers. D’une année à l’autre, au moment où nous nous préparons à entrer dans le temps de l’Avent, l’Eglise nous fait célébrer le Christ comme Roi de l’univers. Alors que l’Avent nous branche sur la venue d’un Messie-Sauveur dont la mission sera de libérer l’homme du péché et de toutes les puissances du mal, la fête du Christ Roi de l’univers nous fait célébrer par anticipation l’accomplissement de ce salut en nous présentant le visage de ce monde nouveau transfiguré dans sa rencontre avec le Messie.

            De la lignée de David qui était le roi de tout Israël comme l’atteste la cérémonie de ralliement de toutes les tribus d’Israël dans la première lecture de ce dimanche, Jésus est le Roi de l’univers. Paradoxalement, l’investiture du plus Plus >

13 novembre 2016 – 33e dimanche ordinaire C

Par Amos BAMAL

Luc 21, 5-19

             « Ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d’abord »

            Nous clôturons dimanche prochain, l’année liturgique C. Pendant toute cette période, l’Eglise veut orienter notre méditation et notre réflexion sur une question qui semble ne plus être d’actualité :la fin des temps.

            La crise économique dans laquelle nous sommes plongés depuis quelques années a complètement bouleversé nos comportements : les discours et les conversations des hommes et des femmes d’aujourd’hui ont un point focal :la recherche du pain de chaque jour. A cela nous pouvons ajouter la mondialisation, l’éclosion des nouvelles technologies surtout en matière de communication. Toutes ces choses mobilisent toutes nos énergies à tel point que nous n’avons plus le temps de nous poser les questions liées aux fins dernières. Consciente de cela, notre Mère la sainte Eglise vient nous secouer dans notre torpeur, nous réveiller dans notre profond sommeil pour nous Plus >

6 novembre 2016 – 32ème dimanche ordinaire C

Par Franck GACOGNE

Luc 20, 27-38

Vous avez sans doute remarqué que la question clé des lectures de ce dimanche, c’est la résurrection… Cela ne me facilite pas la tâche ! Depuis le martyr des Israélites en 165 avant Jésus-Christ qui se révoltaient contre la domination des Grecs, nous avons entendu ce récit dans la première lecture, eh bien s’était installé la conviction que Dieu ne pouvait pas abandonner dans la mort ceux qu’il avait choisis. Au temps de Jésus, donc, la foi en la résurrection en particulier chez les pharisiens religieux, cette foi était très répandue. En revanche, ce n’était pas le cas chez un autre groupe appelé les Sadducéens, une sorte de « parti » encore plus religieux et conservateurs que les pharisiens (c’est pour dire !) et qui refusaient toute nouveauté ou interprétation de la Loi reçue de Moïse. C’est donc quelques membres de ce groupe-là, pour qui la résurrection est une invention moderne, qui cherchent à piéger Jésus.

Pour beaucoup des gens que nous

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2 novembre 2016 – Commémoration de tous les défunts

Par Franck GACOGNE

Jean 3, 16-17

Nous avons dans ces deux versets l’une des affirmations les plus phénoménales de l’Evangile de Jean : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique », et un peu plus loin, « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que par lui, le monde soit sauvé ». Voici donc deux raisons majeures pour lesquels Dieu se fait homme en Jésus : Premièrement l’amour du monde ; quand on aime, on ne reste pas à distance, on veut le manifester dans la relation, c’est pourquoi en Jésus, Dieu se fait proche, il se fait l’un de nous par amour. Deuxième raison de l’incarnation : non pas pour que le monde soit jugé mais pour que par le Fils, il soit sauvé, c’est à dire pour que toute personne qui ait le désir de Dieu puisse en bénéficier. Etre sauvé, c’est accepter une invitation, celle d’entrer dans la vie que Dieu nous offre aujourd’hui et pour l’éternité. Nous voyons que les raisons données par Jean de la venue de Jésus parmi Plus >

1er novembre 2016 – Fête de Toussaint C

Par Amos BAMAL

Mt 5, 1-12a

         « Votre récompense est grande dans les cieux »

                Bonne fête de la Toussaint à tous ! Sœurs et frères, ce souhait ne s’adresse plus aux saints du ciel déjà intégrés dans la gloire de Dieu, mais à chacun d’entre nous, car tous, depuis notre baptême nous partageons la sainteté de Dieu, nous qui avons reçu son Esprit.

En accueillant l’Esprit Saint, nous sommes devenus filles et fils adoptifs de Dieu comme nous le rappelle l’apôtre Saint Jean dans la deuxième lecture de ce jour : « Voyez comme il est grand, l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu,-et nous le sommes-mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement »1Jn3, 1-2.

                En nous appuyant sur cet éclairage de Saint Jean, la sainteté se révèle comme la semence de la vie divine ensemencée en chaque homme et femme et appelée à s’éclater dans une manière de vivre qui soit le reflet de ce que Dieu est : à savoir, une vie Plus >

30 octobre 2016 – 31ème dimanche ordinaire C

Par Franck GACOGNE

Luc 19, 1-10

St Luc nous dit que Zachée « était de petite taille », mais à travers la lecture de ce récit je crois qu’on peut dire aussi que Zachée était boulimique ! Voilà que cet homme semble avoir réussi sa vie professionnelle, une carrière que beaucoup envierai sans doute. Zachée est riche, il n’est pas simplement collecteur d’impôt, il en est leur chef ! Zachée a accumulé beaucoup d’argent et beaucoup de biens, sans doute aussi par la même occasion, tout autant d’ennemis. Il s’est constitué un matelas « d’avoir » probablement considérable, et pourtant c’est comme s’il n’était pas encore rassasié. Il entend parler de Jésus et se dit qu’il y a peut-être là encore quelque chose à saisir et à voir… On peut imaginer que la démarche de Zachée pour voir Jésus à tout prix soit dans un premier temps celle de vouloir acquérir quelque chose qu’il n’a pas encore : une connaissance, un savoir… en tout cas Jésus passe, il y a du spectacle, et Zachée ne voudrait pas être en Plus >

23 octobre 2016 – 30ème dimanche ordinaire C

Par Amos BAMAL

Luc 18, 9-14

« Qui s’élève sera abaissé : et qui s’abaisse sera élevé ».

Après l’invitation à la persévérance dans la prière du dimanche dernier, la parabole du pharisien et du publicain de l’évangile de ce matin, présente l’humilité comme attitude indispensable à la prière.

                Les pharisiens étaient des juifs orthodoxes, qui avaient un zèle particulier dans l’observance des prescriptions de la loi. Les publicains par contre étaient des collecteurs d’impôts à la triste réputation de corrompus. Ils étaient des hommes sans scrupules pour qui tout était subordonné à la recherche de l’argent. Entrés tous les deux au temple pour prier, leur style de vie, leur conception de la religion et leur attitude sont complètement différents.

                En écoutant la parabole de ce dimanche, on pourrait imaginer le pharisien flanqué au premier rang, plein de lui-même avec de grands airs, richement habillé, antipathique et arrogant. Le publicain, on l’imaginerait Plus >

16 octobre 2016 – 29ème dimanche ordinaire C

Par Franck GACOGNE

Luc 18, 1-8

« Qu’est-ce qu’il me casse les pieds » Rassurez-vous, je ne parle d’aucun d’entre vous ! Mais c’est ce que se dit ce juge face à cette femme qui vient le harceler pour qu’on lui rende justice. A travers cette parabole, Jésus veut nous parler de la prière, non pas pour bombarder Dieu de demandes ; je crois qu’il y a peu de risque. Il y a aujourd’hui infiniment plus de personne qui l’oublie, qu’il n’y en a qui le harcelle ! Mais l’évangile nous invite à être tenaces dans la prière à la manière de cette veuve qui réclame qu’on rende sa situation plus juste. C’est l’introduction de notre passage : « Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager ». Pourtant, le découragement est souvent au rendez-vous. Est-ce que Dieu me répond quand je crie vers lui dans ma prière ? Quand je lui dis ma souffrance de voir telle ou telle personne que je connais qui est malade, accidentée ou abandonnée ? Contrairement Plus >

9 octobre 2016 – 28ème dimanche ordinaire C

Par Amos BAMAL

Luc 17, 11-19

« Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé »

                Qui n’a jamais vu un lépreux et surtout le spectacle macabre qu’il donne : les membres mutilés, le visage rongé par la maladie, les habits en lambeaux. Les lépreux sont l’objet d’exclusion et d’injustice de toutes sortes. Ils sont pour la plupart rejetés par leurs familles, parce que la lèpre est considérée comme une maladie de la honte et le lépreux comme un pestiféré, un pécheur invétéré que Dieu a châtié.

                Les dix lépreux de l’évangile de ce dimanche se trouvaient dans cette situation que nous venons de décrire. Leur situation était pire encore, puisqu’il leur était interdit de fréquenter les lieux publics. Quand bien même cela arrivait, ils devaient porter une clochette à la cheville et crier à l’approche des passants : « impur, impur, impur ». Dans leur désarroi, ils rencontrent Jésus et lui posent leur requête. Sans questions et sur leurs origines et sur leur pratique religieuse Plus >

2 octobre 2016 – 27ème dimanche ordinaire C

Par Franck GACOGNE

Luc 17, 5-10

Les recommandations de Jésus sont tellement inaccessibles que les apôtres en sont dépités et scotchés. Ils lui disent alors : « Augmente en nous la foi ! ». Parce qu’en effet, Jésus venait de leur demander, juste avant, de pouvoir pardonner jusqu’à 7 fois quelqu’un qui dans la même journée leur ferait un sale coup, mais exprimerait des regrets. Il y a un moment, vous en conviendrez, où on doit quand même pouvoir dire : « ce n’est plus possible, la coupe est pleine ! ». Oui, elle est pleine. Mais de quoi est-elle pleine ? Tout à leur honneur, les apôtres réclament plus de foi afin d’avoir l’équipement nécessaire, le pack complet pour la mission démesuré à laquelle Jésus les appelle. Mais ils se trompent, car Jésus leur rétorque qu’une foi pas plus grande que la plus petite des graines suffit amplement. Les apôtres demandent à Jésus les moyens de pouvoir faire pour lui, mais en retour Jésus demande aux apôtres de se laisser défaire, pour laisser Dieu Plus >

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