Homélie

Retour sur le chemin de croix

Eglise Notre Dame de Lourdes le 14 avril 2017.

Nous voici rassemblés en ce jour du Vendredi Saint, pour suivre le Chemin de Croix de Jésus, dans sa Passion et ainsi l’aimer, le consoler comme Véronique, Simon de Cyrène, quelques femmes. Il nous a appelés « ses amis »… Etre là, présent, parce qu’un ami reste là, dans l’épreuve.

A travers sa Passion, Jésus veut aussi nous apprendre à aimer. « Il n’y a pas de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Donner sa vie, d’une façon ou d’une autre, pour ce monde, qui a tant besoin de se redécouvrir aimé et pardonné.

Si Jésus a vécu tout ce que nous allons contempler et méditer, ce n’est pas pour rien, ce n’est pas en vain. Il veut nous montrer combien nous sommes aimés. « C’est la Croix, signe surpuissant d’un amour sans limite, qui révèle à quel point, Dieu nous aime » disait Franck Gacogne dimanche dernier.

Jésus veut nous réconcilier avec le Père miséricordieux. Il veut que sa victoire sur la mort et le mal Plus >

23 avril 2017 – 2ème dimanche de Pâques A

Par Franck GACOGNE

Jean 20, 19-31

J’entends souvent des jeunes mais aussi des adultes me dire : « Oh vous savez, moi, je suis comme Thomas. Je ne crois que ce que je vois ! ». Mais je pense que ces personnes se trompent sur cet apôtre Thomas, pour au moins deux raisons. D’abord parce que ce Thomas ne voulait pas une preuve de la divinité de Jésus comme ces personnes le demandent le plus souvent ; non, Thomas cherchait au contraire une preuve de son humanité puisqu’il voulait toucher le corps de Jésus. La deuxième raison, c’est que finalement Thomas n’a pas cru ce qu’il a vu : bien sûr, parce qu’il a vu l’homme Jésus après sa mort, mais il a cru Dieu ! Il y a donc un grand saut que réalise Thomas, entre l’homme qu’il voit, et ce qu’il dit de lui : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Thomas a cru bien au-delà de ce qu’il a vu : il voit les mains de Jésus et son côté, et pourtant, il proclame sa divinité ! Il est un peu comme le disciple (dimanche dernier) qui voit le linceul dans le tombeau Plus >

16 avril 2017 – dimanche de Pâques A

Par Amos BAMAL

Jean 20, 1-9

Le Christ est vraiment ressuscité, alléluia !

         C’était un matin, le matin de la nouvelle humanité, Marie Madeleine avait couru au tombeau et était revenue en hâte rapporter ce qu’elle avait vu aux disciples. Qu’avait donc vu Marie Madeleine ? Personne ! Juste la pierre roulée et la tombe vide. Les disciples coururent eux aussi au tombeau, et que virent-ils ? Personne ! Juste le linceul et les linges restés là…L’absence de Jésus les bouleverse, mais la présence de ces signes et l’ordre avec lequel ils ont été classés attestent que Jésus s’est totalement libéré de tous ces liens qui le retenaient captif de la mort ; son corps ressuscité est désormais libre de toute entrave. Le chemin de foi des apôtres commence là, devant ce silence du tombeau, face à ces objets à la présence troublante, et c’est Jean, le disciple que Jésus aimait particulièrement, qui, en s’éclairant des Ecritures, commence par comprendre ce qui jusque-là était plus qu’improbable Plus >

15 avril 2017 – Veillée pascale A

Par Franck GACOGNE

Mt 28, 1 – 10

Hier, partout dans le monde, beaucoup ont entendu et vécu avec Jésus sa Passion. Condamné injustement, crucifié comme un malfaiteur, abandonné de tous, sa mort a dispersé ses disciples, fermés dans leur terreur et leur dégoût d’eux-mêmes. Et nous-mêmes, nous sommes rentrés en silence chez nous : tout est fini, tout est foutu !

Pourtant, si nous sommes là ce soir, c’est parce que cette mort de Jésus n’était pas la fin de l’histoire. Nous avons reçu de nos parents, qui l’ont reçu de leurs parents, qui eux-mêmes l’ont reçu de leur propres parents et ainsi de suite en remontant jusqu’aux apôtres ; par leur transmission, nous avons reçu Le message qui change la face du monde et explique notre présence ce soir. Ce message est un témoignage vigoureux et transfigurant : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. ». Autrement dit, Jésus est hier, aujourd’hui et demain Plus >

14 avril 2017 – Vendredi Saint A

Par Amos BAMAL

Jean 18, 1-19, 42

                                     La croix : langage d’amour de Dieu.

La mort de Jésus sur la croix suscite nécessairement quelques interrogations : pourquoi Dieu a-t-il permis la mort cruelle du plus innocent des hommes ? Pourquoi a-t-il fallu autant de souffrances pour nous libérer du péché ? Pourquoi la croix est-elle le lieu de manifestation de la gloire de Dieu et la révélation du vrai visage de Dieu ? Pourquoi la croix est-elle l’expression suprême de l’amour du Christ pour nous ?

C’est le prophète Isaïe, avec son troisième chant du serviteur souffrant qui nous prépare à écouter le récit de la passion et de la mort de notre Seigneur. En effet, la souffrance fait partie de la mission du serviteur. Elle fait aussi partie de la mission des chrétiens. Il nous faut contempler la croix de Jésus pour trouver des réponses aux multiples paradoxes de notre existence, afin que notre foi s’enracine dans l’amour du Père. Grâce à la croix, la question la Plus >

13 avril 2017 – Jeudi saint, Sainte Cène

Par Franck GACOGNE

Jean 13, 1 – 15

« Comment, toi, Seigneur, me laver les pieds ? » Pourquoi Pierre est-il si indigné à l’idée que Jésus lui lave les pieds ? C’est tout simplement parce qu’il appelle Jésus « Maître et Seigneur » et que dans son esprit, à chaque personne est attribuée une tâche définie par son statut social ou selon sa condition : homme libre ou esclave. Il était impensable et inconcevable qu’un maître puisse exercer une tâche, une corvée déshonorante que l’on réservait à un esclave qui recevait des ordres de son Maître. Est-ce que cela veut dire que Jésus ne veut pas être considéré comme « Maître » et comme « Seigneur » ? Non, au contraire, il dit à ses disciples qu’ils ont raison de l’appeler ainsi… alors, les pauvres apôtres, à commencer par Pierre, n’y comprennent plus rien. Cela me rappelle une émission il, y a quelques semaines où il était très touchant d’entendre un médecin reconnu déclarer qu’il avait tout appris de son métier de médecin en regardant les Plus >

9 avril 2017 – dimanche des Rameaux A

Par Franck GACOGNE

Mt 26, 14 – 27, 66

Vous l’avez remarqué, Jésus est acclamé comme un roi à son entrée à Jérusalem et en criant « Hosanna », la foule espère qu’il sera le Sauveur. Les rameaux qu’ils brandissent représentent leur espérance en Jésus qui vient chez eux pour qu’il les sauve, les préserve du mal, pour qu’il les protège. Alors avant de savoir si la foule a été protégée, j’ai une question à vous poser : Jésus a-t-il été préservé de la souffrance et de la mort ? Non ! Si le Christ lui-même n’a pas été protégé par les rameaux qui l’acclamaient, comment ceux que nous tenons en main le pourraient-ils ?

Les passants disent à Jésus : « Sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! ». Le fait-il ? Non ! Le peut-il ? Non plus ! Si Jésus lui-même a subi le mal, s’il a traversé la souffrance et la mort, c’est pour nous faire comprendre qu’il n’est pas en mesure de nous en faire réchapper. On se trompe souvent sur ce que Dieu est capable de faire. La toute Plus >

2 avril 2017 – 5ème dimanche de Carême A

Par Amos BAMAL

Jean 11, 3-45

Jésus, notre vie et notre résurrection.

Le récit de la résurrection de Lazare présenté par l’évangile de ce dimanche est le dernier signe de Jésus avant sa passion, et l’occasion immédiate de son arrestation. Le procès juif de Jésus qui a débuté après la guérison du paralytique est quasiment achevé. La sentence est prononcée. Il ne restera plus qu’à la faire entériner et exécuter par les autorités romaines.

Devant la maladie de leur frère Lazare, Marthe et Marie recourent à Jésus parce que convaincues qu’il est capable de guérir leur frère, son ami qu’il aimait. Cependant, Jésus ne se rend pas immédiatement au chevet du malade. Il attend encore quelques jours et n’y va que lorsque Lazare est mort, afin que l’acte qu’il va poser soit l’occasion d’amener les gens à croire en lui. Jésus agit toujours en son temps, au bon moment et pour nous donner ce qu’il y a de meilleur. De plus il n’agit jamais pour nous impressionner, encore moins pour nous démontrer sa Plus >

26 mars 2017 – 4ème dimanche de Carême A

Par Franck GACOGNE

Jean 9, 1-41

Dès le début de ce long récit, on nous présente un homme dont l’évangéliste Jean nous dit qu’il était aveugle de naissance, et tout de suite, les disciples ressortent les vieilles croyances. Vous savez, ces vieilles rumeurs qui nous sont transmises plus ou moins clairement à demi-mot, ou entre deux portes par des parents proches ou éloignés. Par exemple quand on vient d’avoir un enfant et que les grands-tantes ou les grands-parents assez rapidement commencent à s’impatienter et à nous demander quand le baptême aura lieu. Sous entendu, on ne sait jamais s’il mourait sans baptême quel serait son sort ? Dans notre récit, il ne s’agit pas du baptême des petits enfants, mais d’une autre croyance tenace : les disciples pensaient, comme beaucoup d’autres à leur époque, que la maladie était la conséquence du péché de celui qui la subissait ; ou bien s’il la subissait depuis sa naissance, que cette maladie devait être la conséquence du péché de ses parents. Plus >

19 mars 2017 – 3ème dimanche de Carême A

Par Amos BAMAL

Jean 4, 5-42

Dieu donne bien plus qu’il ne reçoit !

            Jésus est de passage en Samarie, en route vers la Galilée. Ayant quitté la Judée où les pharisiens commencent à le surveiller, il arrive en Samarie, éprouvé par la fatigue ; il s’assoit près du puits de Jacob et envoie ses disciples en ville acheter à manger. Arrive une femme (Samaritaine) venue au puits avec sa cruche chercher de l’eau. Jésus lui dit : « donne-moi à boire ». Les samaritains étaient considérés par les juifs comme des bâtards, parce qu’ils s’étaient mélangés aux païens ; comme des hérétiques, parce qu’ils avaient construit, sur le mont Garizim, un temple rival de celui de Jérusalem. De là naquit une méfiance terrible des habitants de la Judée à l’égard de ces hérétiques. Méfiance qui n’a fait que se durcir au cours des siècles et qu’on ressent très nettement à l’époque du Christ. D’où l’étonnement de la femme de Samarie de l’évangile de ce dimanche : un juif s’abaisserait-il à lui demander Plus >

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