Par Lys MOKOKO

Luc 4, 21-30

Tout faire par amour et pour l’amour

Bien aimés dans le Seigneur,

L’appel à la mission et la mission d’un  disciple de Jésus ne se justifie que dans l’amour de Dieu pour l’humanité. Tout disciple de Jésus est choisi et envoyé pour communiquer la profondeur et les merveilles de l’amour de Dieu pour les humains. C’est dans ce contexte que l’Apôtre Paul nous rappelle avec la plus grande clarté la grandeur de l’amour pour tout disciple de Jésus : « J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je suis qu’un cuivre qui raisonne, une cymbale retentissante ; j’aurai beau prophétiser, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien ; j’aurai beau distribuer toute ma fortune aux affamés, s’il me manque l’amour, cela ne sert à rien ». L’Apôtre Paul rappelle la centralité de l’amour dans notre vie chrétienne. Aux yeux de Paul, l’être du chrétien devrait se définir et s’identifié dans l’amour et par l’amour. L’amour restera le plus grand examen que chacun est invité à faire durant toute sa vie. Pour Paul, toutes nos actions et nos relations devraient avoir comme source de motivation l’amour. La clarté de l’enseignement de Paul révèle que Dieu n’attend nullement de nous que nous soyons des « faiseurs de miracles », mais des « faiseurs d’amour », autrement dit, le plus grand miracle que Dieu attend de nous est celui d’aimer de manière désintéressée. Comme on le voit, ce qui fait la valeur d’une vie, ce n’est pas d’abord la réalisation des choses extraordinaires, mais l’amour avec lequel nous accomplissons les choses ordinaires. En effet, quelle que soit la grandeur de notre intelligence humaine, quelle que soit notre puissance financière, nos rangs dans la société, s’il nous manque l’amour, l’Apôtre dit : nous ne sommes rien. Pour Paul, au commencement était l’amour, et par conséquent, nos charismes et nos talents s’originent dans l’amour de Dieu, et nous devons les vivre dans l’amour. C’est donc le parfum de l’amour qui doit parfumer l’exercice de nos dons et nos relations avec les autres. Il devient clair que sans l’amour, le chrétien devient une cymbale triomphante, il devient vide, il se coupe de son créateur, s’établit alors le règne de la violence, de l’orgueil, de la jalousie qui sont les maux qui continuent à détruire notre monde. Aimer c’est donc tout donner et se donner soi-même comme notre Sauveur le Christ qui s’est donné malgré les rejets et refus des hommes. Lorsque la puissance de l’amour se refroidit en nous, l’humanité en paye gravement le prix, car l’avenir heureux de nos sociétés se trouve dans l’aimer. Dieu a besoin de nous pour rallumer l’amour au cœur du monde, et être dans l’amour, c’est être dans l’ordre de l’éternité parce que l’amour ne passera pas, il est éternel, créatif et inventif. Donc, choisir et vivre l’amour, c’est choisir le chemin de l’éternité. Dieu est Amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. Vivons donc dans l’amour qui prend patience, qui rend service, qui ne jalouse pas, qui ne se vente pas, un amour qui se fait foi et espérance en tout. Que la puissance de l’amour construise le corps du Christ que nous formons, construise nos relations familiales et professionnelles pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des humains. Amen

Bon dimanche et sentez-vous bénis