Chers amis,

Avec la fête des Rameaux, nous voici au seuil de la Semaine Sainte !

La proposition de temps de prière qui suit est à vivre au moment de la journée que vous choisirez, seul ou en famille.

De mon côté, je célébrerai la messe dimanche à 11h en communion avec vous tous et vous pouvez vous associer à moi en choisissant le même créneau.

Jésus disait à la Samaritaine : « Il est ‘maintenant’ le temps où l’on adorera Dieu en esprit et en vérité » Nous voilà disséminés et pourtant en communion profonde.

Chacun prépare comme il le veut : une bougie, une icône, une croix, un morceau de tissu rouge, des rameaux si l’on en a… L’essentiel est notre présence les uns aux autres, en Dieu qui est Esprit, nous dit Jésus.

  • Faisons le signe de la croix « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » et unissons-nous avec les chrétiens du monde entier et particulièrement avec les paroissiens de Saint-Benoît de Bron qui se « rassemblent » aujourd’hui.
  • Suivons tout d’abord Jésus dans son entrée à Jérusalem selon le récit qu’en fait Saint Matthieu. Le Roi Serviteur entre dans la cité des hommes non pour les soumettre mais pour s’y offrir dans un acte d’amour.

Récit de l’entrée à Jérusalem selon saint Matthieu (21, 1-11)

  • Humblement, ouvrons nos cœurs à la miséricorde du Seigneur et prenons un temps de silence.
  • Prions : « Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa passion et d’avoir part à sa résurrection. »
  • Mettons-nous à l’écoute des textes du jour

            Lecture du livre du prophète Isaïe (50,4-7)

            Psaume 21 à lire ou à écouter :

Refrain : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !
Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »

Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m’entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !

Tu m’as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

            Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens (2,6-11)

  • Acclamation de l’Evangile : Chantons : Hosanna

Si vous êtes plusieurs, vous pouvez vous répartir la lecture en fonction des signes suivants :
X. = Jésus ; L. = Lecteur ; F. = Foule ; A. = Autres personnages.

L. On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus déclara :
X.  « C’est toi-même qui le dis. »
L. Mais, tandis que les grands prêtres et les anciens l’accusaient, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit :
A. « Tu n’entends pas tous les témoignages portés contre toi ? »
L. Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur fut très étonné. Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait. Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas. Les foules s’étant donc rassemblées, Pilate leur dit :
A. « Qui voulez-vous que je vous relâche : Barabbas ? ou Jésus, appelé le Christ ? »
L. Il savait en effet que c’était par jalousie qu’on avait livré Jésus. Tandis qu’il siégeait au tribunal,
sa femme lui fit dire :
A. « Ne te mêle pas de l’affaire de ce juste, car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. »
L. Les grands prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus. Le gouverneur reprit :
A. « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? »
L. Ils répondirent :
F. « Barabbas ! »
L. Pilate leur dit :
A. « Que ferai-je donc de Jésus appelé le Christ ? »
L. Ils répondirent tous :
F. « Qu’il soit crucifié ! »
L. Pilate demanda :
A. « Quel mal a-t-il donc fait ? »
L. Ils criaient encore plus fort :
F. « Qu’il soit crucifié ! »
L. Pilate, voyant que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant :
A. « Je suis innocent du sang de cet homme : cela vous regarde ! »
L. Tout le peuple répondit :
F. « Son sang, qu’il soit sur nous et sur nos enfants ! »
L. Alors, il leur relâcha Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et il le livra pour qu’il soit crucifié. Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans la salle du Prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient devant lui en disant :
F. « Salut, roi des Juifs ! »
L. Et, après avoir craché sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.

Chantons : Le Christ s’est fait pour nous obéissant

En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix de Jésus. Arrivés en un lieu dit Golgotha, c’est-à-dire : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire), ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne voulut pas boire. Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ; et ils restaient là, assis, à le garder. Au-dessus de sa tête ils placèrent une inscription indiquant le motif de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. » Alors on crucifia avec lui deux bandits, l’un à droite et l’autre à gauche. Les passants l’injuriaient en hochant la tête ; ils disaient :
F. « Toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! »
L. De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant :
A. « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui ! Il a mis sa confiance en Dieu. Que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ! Car il a dit : ‘Je suis Fils de Dieu.’ »
L. Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière.

Chantons : Fils de l’homme élevé sur la croix

À partir de la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Vers la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte :
X.  « Éli, Éli, lema sabactani ? »,
L. ce qui veut dire :
X.  « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
L. L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient :
F. « Le voilà qui appelle le prophète Élie ! »
L. Aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il trempa dans une boisson vinaigrée ; il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire. Les autres disaient :
F. « Attends ! Nous verrons bien si Élie vient le sauver. »
L. Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit.

Ici, on s’arrête un instant…

Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens. À la vue du tremblement de terre et de ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d’une grande crainte et dirent :
A. « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! »

  • Prenons un temps de silence…
  • Si nous sommes plusieurs, nous pouvons proclamer ensemble notre foi en disant le Credo
  • Prière universelle : toute notre communauté humaine est ébranlée par la pandémie du Covid-19 : « Seigneur, toi qui entends le cri de ton peuple, viens à son aide ! »

Refrain : Accueille au creux de tes mains la prière de tes enfants !

— Seigneur, viens soutenir les personnes malades en réanimation qui luttent pour survivre, viens soutenir les personnes âgées en EHPAD qui luttent contre le Covid-19 ; Seigneur, viens apporter ton Esprit de consolation aux hommes et aux femmes touchés par la maladie ou le décès d’un proche.

— Seigneur, viens soutenir les membres du personnel de santé, les chercheurs scientifiques et tous ceux qui se dépensent sans compter au cœur de cette crise sanitaire pour permettre que la vie l’emporte sur la mort.

— Seigneur, cette crise grave nous révèle combien notre système socio-économique est à bout de souffle et combien nous sommes appelés à une vraie conversion individuelle et collective. Qu’au cœur de cette Semaine Sainte dans laquelle nous entrons, nous puissions reconnaître nos comportements mortifères et, avec le Christ, passer de la mort à la vie !

Pour compléter ces intentions préparées par Claire, nous pouvons aussi en déposer une autre sur la page Facebook de la paroisse et prier avec celles que d’autres ont rédigées en commentaire.

  • L’un de nous dit : « Unis les uns aux autres, nous nous adressons au Père en lui redisant » : Notre Père qui es aux cieux…
  • Bénédiction : tout le monde peut bénir, ce n’est pas réservé aux prêtres ! L’un de nous bénit ceux qui sont présents en disant par exemple (mais n’hésitons pas à être inventif) : « Que le Seigneur tout puissant d’amour, de paix et de joie nous bénisse au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Allons dans la paix du Christ. »

Bonne Semaine Sainte !

Eric de NATTES