Homélie

30 juin 2013 – 13ème dimanche ordinaire C

par Damien GUILLOT

Luc 9, 51-62

« Laisse les morts enterrer leurs morts » et « celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu ». Voilà des phrases qui peuvent nous choquer ou nous interpeller. Tout d’abord entendons ces exemples à la lumière de la première phrase de l’évangile : « Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem ». Oui Jésus, sait que pour faire la volonté du Père, c’est-à-dire annoncer au monde l’Amour de Dieu pour chaque homme et chaque femme, il devra peut être donner sa vie et cela ne sera pas à moitié. Baptisé, nous sommes appelés à suivre le Christ pour annoncer, construire cette vie de sens, de justice et d’amour avec ceux qui nous entourent. C’est peut être cela la construction du Royaume. Et de là le Christ donne trois exemples pour la construction du Royaume. Je crois que c’est le sens porté par ces exemples qui est à méditer plutôt que l’exemple en Plus >

23 juin 2013 – 12ème dimanche ordinaire C

par Franck GACOGNE

Luc 9, 18-24

Il y a vraiment quelque chose d’essentiel qui se passe dans cet évangile, un tournant décisif dans la vie des disciples et dans la nôtre autour de cette question que Jésus leur pose et qu’il pose à chacun de nous : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ». Jésus n’est pas tellement intéressé par ce qui est dit à son sujet dans l’anonymat de la foule ou de nos réunions, son intention n’est certainement pas de mesurer sa côte de popularité, mais bien plutôt de permettre à ses disciples de se positionner eux-mêmes personnellement : « Pour vous, qui suis-je ? »

C’est Pierre, le plus fougueux de tous qui prend la parole pour répondre, sans doute au nom de tous les autres : tu es « le Messie de Dieu ». Le Messie de Dieu, c’est-à-dire le Christ, le Sauveur. Voilà une profession de foi bien intrépide et courageuse. Mais Jésus doit encore mettre les choses au point, parce que dans la bouche de Pierre des disciples et des juifs qui suivent Jésus, dire Plus >

16 juin 2013 – 11ème dimanche ordinaire C

par Damien GUILLOT

Luc 7, 36-50 ; 8,1-3

« Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse ». Oui Simon, Jésus sait bien qui est cette femme mais tu ne devais pas être là quand il a dit : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. » Simon, arrête tes préjugés, arrête de condamner mais regarde ta vie en vérité, regarde cette femme, regarde Jésus et surtout regarde comment Jésus regarde cette femme. Elle a du courage de se présenter dans ce repas où elle ne semble pas bien accueilli et où elle est réduite à une pécheresse. Elle se présente à Jésus, parce qu’il semble qu’elle a conscience de son péché, elle est en pleure. Elle a fait vérité sur sa vie et elle fait confiance, elle fait foi en Jésus qui peut elle l’espère la libérer de son péché. Elle espère en lui. Oui Simon, « Si ces péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, Plus >

9 juin 2013 – 10ème dimanche ordinaire C

par Franck GACOGNE

Lc 7, 11-17

Quand le malheur survient, que pensons-nous de Dieu, que lui disons-nous ? Je crois qu’à travers ces textes, nous voyons le cheminement, nous voyons l’évolution de la foi à travers la Bible. Dans le passage du livre des Rois que nous avons entendu, probablement écrit vers 580 avant JC, le prophète Elie interroge le Seigneur : « cette veuve chez qui je loge, lui veux-tu du mal jusqu’à faire mourir son fils ? » C’est une interrogation qui prend le prophète aux tripes et peut-être le plonge dans le doute. 500 ans plus tard, vers 50 av. JC, l’interrogation de Elie est devenue une affirmation forte par l’auteur du livre de la Sagesse où l’on peut lire au chapitre premier : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. » (Sg 1, 13). « Tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître, ami de la vie » (Sg 11, 26). Et 100 ans plus tard l’évangéliste Luc ne cherche ni à interroger, ni a affirmer l’innocence de Dieu devant la Plus >

2 juin 2013 – Dimanche du Saint Sacrement C

par Damien GUILLOT

Lc 9, 11-17

Chers amis, il n’y a pas que le train qui peut en cacher un autre, un miracle peut en cacher un autre. La multiplication des pains cache un autre miracle : le bœuf est devenu du pain. Avec le Christ, nous changeons de régime.

Vous l’avez entendu dans le psaume : en parlant de Jésus il est dit « tu es prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melkisédek ». Jésus est juif et pourtant, il n’appartient pas à la tribu de Lévi, la tribu parmi les 12 tribus d’Israël, chargée de donner les prêtres dont Israël a besoin pour offrir les sacrifices. Des prêtres qui offrent des bœufs pour leurs propres péchés puis pour les péchés du peuple. Le Christ qui a donné sa vie sur la croix, qui donne sa vie dans ce pain qui devient son Corps ressuscité, accomplit cette forme de prêtrise en s’offrant lui-même comme la victime, il est à la fois le prêtre qui offre et la victime qui s’offre. Vous l’avez compris, il n’offre pas un bœuf, il offre sa vie, il donne sa vie. Par notre Plus >

26 mai 2013 – Dimanche de la Sainte Trinité C

Par Thomas-Marie GILLET

Jn 16, 12-15

L’aumônerie de l’enseignement public de notre paroisse a fêté ce samedi la « Fête de la Foi ». Les jeunes, à travers différentes activités, ont réfléchi à ce qu’était ce mystère de la Trinité, Dieu en trois personnes. Pour ma part, il me revenait d’animer un atelier de création artistique : « Dessine-moi la Trinité ». Ma tâche était bien plus difficile que celle du héros du Petit Prince de Saint-Exupéry. En effet, un mouton on sait bien à quoi cela ressemblance, mais la Trinité, qui l’a vue ? Qui peut dire qu’il sait ce que c’est ? Autant vous le dire tout de suite, personne ! Mais la tentative n’est pas vaine pour autant.

En effet des aînés dans la foi se sont attelés à cette lourde tâche de représenter la Trinité pour nous faire entrer dans la compréhension de son mystère. Je pense d’abord au célèbre iconographe russe, St Alexei Roublev et à l’icône non moins célèbre de la Trinité dont il est l’auteur. On y voit réuni autour d’une table, Plus >

19 mai 2013 – Dimanche de Pentecôte C

par Franck GACOGNE

Jn 14, 15-16.23b-26

Ce jour-là, onze pauvres types, terrés par peur des juifs, attendent dans une maison, ils ne savent pas trop quoi d’ailleurs. Le Christ leur est bien apparu le soir de Pâques, puis huit jours après pour être vu de Thomas. A chaque fois, il les a réconfortés un moment leur disant : « La paix soit avec vous ! ». Mais il s’en est allé et, depuis dix jours maintenant, il n’a toujours pas donné de nouvelles. Les Apôtres se trouvent terriblement démunis, ils se sentent terriblement incapables, alors que Jésus leur a pourtant donné la mission d’être ses témoins. Heureusement Marie est avec eux : une présence certainement réconfortante et apaisante dans cette attente.

Soudain, un grand vent, un vent de tempête, souffle dans la pièce et des flammes viennent se poser sur leurs têtes. Ils sont tout simplement transformés, métamorphosés, « vitaminés », « revitalisés ». Ils sortent alors vers cette foule bigarrée de la Pentecôte juive, cette foule rassemblée Plus >

12 mai 2013 – 7ème dimanche de Pâques C

par Damien GUILLOT

Jean 17, 20-26

« La semaine dernière le Christ nous disait: « Si quelqu’un m’aime il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera (Mon Père l’aimera), nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui ». Dans cette bonne nouvelle entendue aujourd’hui où chaque phrase pourrait être sujet d’homélie, je vous propose cette clef d’entrée dans le texte qui me semble être le cœur de notre foi: « le monde saura que tu m’as envoyé et que tu les as aimé comme tu m’as aimé » Pourquoi Jésus insiste-t’il sur le fait que le monde doit croire qu’il est l’envoyé, le messager. Ce qui compte n’est-ce pas le message ? Ce message de l’Amour du Père pour chacun d’entre nous et plus encore que « nous avons en nous cet Amour dont il a aimé le Fils »: cette capacité à aimer comme Dieu aime. Oui vous l’avez déjà compris: Jésus n’est pas que l’envoyé, Jésus n’est pas que le messager: il est lui-même le message de l’Amour du Père pour chacun d’entre nous. Toute sa vie est marquée Plus >

9 mai 2013 – Jeudi de l’Ascension

par Damien GUILLOT

Luc 24, 46-53

« Il est difficile de savoir quelle expérience les disciples ont fait lors de l’Ascension de Jésus comme il est difficile voire incroyable d’imaginer quelle expérience les disciples ont fait de la présence du Christ Ressuscité. Et pourtant ces hommes et ces femmes, nous le croyons ont fait une expérience réelle : l’expérience pour un temps donné que celui qu’ils avaient connu avant sa mort est toujours vivant mais pas exactement le même puisqu’ils ont eu du mal à le reconnaître et qu’à un moment donné, ils passent à un autre type d’expérience de sa présence : celle que nous partageons aujourd’hui avec eux. Je crois par contre qu’il nous est donné plus facilement de comprendre le sens de ces évènements. Une compréhension bien sûr partielle toujours à approfondir pour mieux comprendre ce que ces évènements bien réels disent de Dieu, et ce que par conséquent cela dit de nos vies, de notre foi et de notre espérance. A travers cette Ascension : nous Plus >

5 mai 2013 – 6ème dimanche de Pâques C

par Damien GUILLOT

Jean 14, 21-29

« Si quelqu’un m’aime il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui ». Nous sommes au cénacle, le lieu du dernier repas de Jésus le Christ avant de mourir, le lieu où il vient de laver les pieds à ses disciples. Il leur annonce son départ auprès du Père : d’où l’inquiétude, la tristesse des disciples d’être séparés de Jésus. Mais il les rassure, je ne vous laisserai pas orphelin : vous allez recevoir l’Esprit de Dieu, l’Esprit Saint : c’est toute notre joie qui nous rappelle notre baptême, notre confirmation et qui nous tourne vers la fête de la Pentecôte. Et puis dans l’Esprit, conduit par l’Esprit, le Christ nous annonce que « celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai et je manifesterai à lui ». D’où la question d’un des apôtres : « comment cela se fait il que tu doives te manifester à nous et non pas au monde ? ». Et Jésus lui répond par cette première parole de Plus >

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