Homélie

23 mars 2014 – 3ème dimanche de Carême A

par Franck GACOGNE

Jean 4, 5-42

        Voilà l’histoire d’une rencontre qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Pourtant vous me direz, rien de bien surprenant dans ce récit : l’extérieur d’une ville… un puits… le plein midi… Jésus assis, fatigué, assoiffé… une femme vient puiser de l’eau : quelle aubaine ! Des choses toutes simples de la vie quotidienne en somme… Ce n’est pas si sûr, car cela se passe en Samarie, alors que Jésus est juif lui. Cette femme est une samaritaine, et les Juifs ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains, ils ne peuvent pas se voir ! En plus de cela il est plutôt inhabituel de venir puiser de l’eau à l’heure la plus chaude de la journée ! Il se peut que cette samaritaine soit marginalisée, mal vue par son entourage c’est pourquoi elle choisi l’heure où elle est à peu près certaine de ne croiser personne. Mais voilà que Jésus se trouve là, et il fait preuve d’une liberté surprenante dans sa façon de se comporter avec les femmes de son temps. Au mépris Plus >

16 mars 2014 – 2ème dimanche de Carême A

par Franck GACOGNE

Matthieu 17, 1-9

        Cet évangile que nous venons d’entendre, nous l’appelons souvent la « transfiguration », mais en fait, il serait plus juste de l’appeler la « métamorphose » parce que c’est bien ce mot très fort de « métamorphose » qui est utilisé dans le texte original en grec chez Matthieu comme chez Marc. En revanche dans l’évangile de Luc, c’est différent, Luc ne parle pas de métamorphose, mais seulement d’un changement d’aspect.

        Dans différentes rencontres sur la paroisse j’entends parfois ceci : « Je m’baptise ! » (parole d’un enfant du KT). « J’vais m’confirmer ! » (un lycéen). Ou bien « on voudrait baptiser notre enfant » (des parents). J’aime bien ces expressions, car elles disent bien la volonté et le désir de celui qui parle, mais formulées de cette manière, ces paroles risquent de nous faire oublier je ne me donne pas moi-même un sacrement, mais c’est plutôt Dieu qui se donne lui-même dans un sacrement. Nous n’avons en fin de compte qu’à Plus >

9 mars 2014 – 1er dimanche de Carême A

par Damien GUILLOT

Matthieu 4, 1-11

Chers amis, nous voilà embarqués ensemble pendant 40 jours de carême qui nous mèneront à Pâques. 40 comme les 40 jours passés par Moïse sur la montagne pour, au contact de Dieu, recevoir les paroles de l’alliance, les 10 paroles de vie ou commandement, 40 jours comme le peuple d’Israël qui marche 40 ans dans le désert avant d’entrer en terre promise. Le désert comme le lieu de la proximité avec Dieu, comme le lieu où l’essentiel se laisse découvrir. Nous avons chanté avec lui nous irons au désert, nous avec lui ; lui avec nous. Et nous sommes dans la même logique qu’au baptême de Jésus dont il est question au début du texte. Qu’avait-il donc besoin d’être baptisé par Jean Baptiste si ce n’est pour nous dire, je rejoins l’humanité souffrante, déformée par le péché et je vous annonce un autre baptême : celui de la mort et de la résurrection dans lequel chrétiens nous sommes baptisés. Qu’avait-il donc besoin, l’Esprit Saint, de conduire Jésus pour être Plus >

2 mars 2014 – 8ème dimanche ordinaire A

par Franck GACOGNE

Matthieu 6, 24-34

       « Qu’est-ce qu’on mange ? » Quels sont les parents qui n’ont jamais entendu cette question de la part de leurs ados ayant peur de manquer ? « Qu’est ce que je vais me mettre ? » Qui, d’entre-nous, inquiet, ne s’est jamais formulé cette réflexion à la veille d’un entretien d’embauche, d’un rendez-vous amoureux, ou d’une soirée avec des amis ? L’évangile de ce jour nous le dit trois fois : « Ne vous faites donc pas tant de souci, la vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture et le vêtement ? » Jésus ajouterait très certainement aujourd’hui : « ne vaut-elle pas plus que de posséder la dernière tablette numérique sur le marché, ou la dernière marque de vêtement à la mode ? ». Car telle est la question que Jésus nous pose dans cet évangile : il nous invite à repérer, et à dissocier dans notre vie l’essentiel du secondaire, et surtout ensuite de nous demander si ce qui est secondaire n’a pas pris le dessus au point d’en être inquiet, ou souvent Plus >

23 février 2014 – 7ème dimanche ordinaire A

par Franck GACOGNE

1 Corinthiens 3, 16-33

Illustrée par une série de 4 poupées russes manipulées pendant l’homélie.

        Voici comment se termine cet extrait de la lettre de Paul : « Tout est à vous, mais vous, vous êtes au christ, et le Christ est à Dieu ». En lisant cela, une image m’est venue, celle des poupées russes qui s’emboîtent. Bien sûr, toutes les images ont leurs limites, mais peut-être que cela peut quand même illustrer les propos de Paul. « Tout est à vous ».

–          Ce tout, c’est le monde que Dieu nous offre : « la vie, la mort, le présent, l’avenir », et la responsabilité de sa création hier, aujourd’hui et demain, tout. Et bien ce tout, Paul nous dit qu’il nous appartient, le monde est confié à l’humanité pour qu’elle en prenne soin, pour que chacun de nous s’en trouve responsable.

–          Voilà donc l’humanité chargé d’accueillir et de veiller sur le monde

–          « Mais vous, vous êtes au Christ » Nous voici nous-mêmes accueilli, aimé, englobé par le Plus >

16 février 2014 – 6ème dimanche ordinaire A

par Damien GUILLOT

Matthieu 5, 17-37

Chers amis, il est des dimanches où il est difficile d’entendre la parole de Dieu et de prêcher sur la parole de Dieu. Et pourtant nous croyons que cette parole elle a quelque chose à nous dire de Dieu et de notre vie pour aujourd’hui.

Le mot commandement n’est pas d’abord à entendre comme une contrainte et comme quelque chose qui m’est imposée mais d’abord comme quelque chose que je choisis car je perçois que cela m’amène à plus de sens, de vérité, de justice, de respect, de joie et d’amour. Pétri par ce qu’il est, pétri par sa lecture de la Loi et des Prophètes : le Christ montre à ceux qui l’écoutent : les pharisiens et les disciples comment vivre tous ces commandements. D’un côté vous avez les pharisiens qui cherchent à appliquer tous les commandements jusqu’à l’extrême d’en perdre le sens que le Christ résume dans l’amour de Dieu, des autres et de soi même. De l’autre vous avez les disciples qui au non de l’amour de Dieu et de son infini Plus >

9 février 2014 – 5ème dimanche ordinaire A

par Franck GACOGNE

Matthieu 5, 13-16

        Ce passage d’évangile vient juste après celui des Béatitudes, voilà des images de la vie de tous les jours : le sel, la lumière. Jésus le dit à ses disciples : « vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde ». Je ne crois pas que Jésus leur dise cela pour les flatter ou les complimenter, je pense plutôt qu’il leur adresse un appel, une invitation à être toujours plus sel de la terre et lumière du monde. Il adresse cette exhortation à ses disciples et à chacun de nous, puisqu’il nous le dit au présent. Parce que si nous le sommes aujourd’hui « sel de la terre » et « lumière du monde » nous avons en fait toujours à le devenir, à le redevenir… Alors je vous pose cette question : Quand on a été baptisé il y a longtemps sommes-nous moins chrétien aujourd’hui qu’au jour de notre baptême ? Et bien en fait, on ne l’est ni plus ni moins, mais à une condition, c’est de rester en marche. Car si nous arrêtons notre marche qui consiste Plus >

2 février 2014 – Présentation du Seigneur

par Damien GUILLOT

Luc 2, 22-40

Frères et sœurs, en cherchant avec l’équipe de préparation, ce qui pourrait être la pointe du texte c’est à dire ce qui pourrait être la parole vers laquelle le texte veut nous emmener, nous avons retenu cette phrase de Syméon : « Mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d’Israël ton peuple », résumé en ce refrain que nous connaissons bien « Ma Lumière et mon Salut c’est le Seigneur alléluia ».

La salut qui se donne à voir dans nos vies nous l’avons médité et accueilli tout au long de l’Avent et à Noel et nous continuons d’en vivre. Comment entendre ce deuxième aspect de la parole de Syméon : Jésus, « lumière pour éclairer les nations ». Comment ce Dieu Père, appelé Seigneur ici dans le texte, Fils, et Saint Esprit est lumière pour nous aujourd’hui ?

La lumière comme un feu qui nous réchauffe, comme un amour qui nous enflamme. Comme cet enfant, présenté au Seigneur, Plus >

26 janvier 2014 – 3ème dimanche ordinaire A

par Franck GACOGNE

Isaïe 8, 23 – 9, 1-3 et Matthieu 4, 12-23

        Quand on dit : tiens, ce WE, je me suis promené ! En général, c’est pour se souvenir d’un temps de loisir et de détente, plutôt que d’un moment difficile. Eh bien, c’est ce verbe que l’on utilise le plus souvent quand on veut découvrir la Bible, on dit que l’on « se promène » dans la Bible. Il y a des mots que je trouve dans un passage que je ne comprends pas, mais les notes ou les « renvois » de ma Bible m’indiquent que j’en trouverai le sens dans un autre livre de la Bible, alors je tourne les pages, je change de livre, et je vais aller voir ; et en effet, cela m’éclaire, mais en même temps, cela me fait découvrir une toute nouvelle histoire que je ne comprendrai à nouveau qu’en allant chercher une réponse encore dans un autre livre avant, ou après. C’est ainsi que l’on découvre la Bible seul, ou bien mieux, dans un groupe. On se promène à travers les livres, et c’est très agréable, car ainsi, Dieu et l’histoire de Plus >

19 janvier 2014 – 2ème dimanche ordinaire A

par Franck GACOGNE

Jean 1, 29-34

        Quand on a une nouvelle très importante à communiquer à quelqu’un, comment s’y prend-t-on ? Je ne sais pas, par exemple des jeunes gens qui veulent annoncer à leurs parents qu’ils ont l’intention de se marier… ou alors une nouvelle plus douloureuse, quand un médecin doit annoncer à son patient une maladie grave… Et bien globalement il y a deux manières de s’y prendre, il y a ceux qui amèneront la nouvelle prudemment et progressivement d’une façon calculée et longuement étudiée, avec mille et une précautions, en préparant le terrain. Et puis inversement, il y a ceux qui iront franco et qui lâcheront la nouvelle de but en blanc sans détour, mais qui ensuite prendront le temps d’expliquer le pourquoi du comment.

        Eh bien c’est cette deuxième méthode qui est utilisée par l’évangéliste Jean. Le but des évangiles est de nous faire découvrir qui est Jésus, Jean nous le dit à la fin de son évangile au chapitre 20 : « ces signes ont été mis par Plus >

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