Homélie

13 juillet 2014 – 15ème dimanche ordinaire A

par Franck GACOGNE

Mt 13, 1-23

Avec les enfants en tant que parents, je suis sûr qu’il vous arrive souvent de faire des remarques comme : « mais arrête donc, tu ne vois pas que ça déborde, tu ne crois pas qu’il y en a assez maintenant » ou encore « Fais attention, tu en mets plein à côté ! », que ce soit à la cuisine, dans la salle de bain ou dans le jardin. En générale, ces remarques sont bien sûr justifiées, parce que nous avons le souci de leur éducation, de leur apprendre à ne pas gaspiller, à économiser. Mais voilà qu’à l’inverse, Jésus dans cette parabole veut nous délivrer un tout autre message : celui de la profusion, de l’abondance, du débordement. Cela ne veut pas dire que Jésus encourage au gaspillage : non, lors de la multiplication des pains, il demande à ce que tous les restes soient ramassés dans des corbeilles. Mais par contre, quand il s’agit de semer et plus particulièrement de semer la Parole de Dieu, alors là il n’y a plus de limites.

Je crois que le cœur du Plus >

6 juillet 2014 – 14ème dimanche ordinaire A

par Damien GUILLOT

Mt 11, 25-30

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tous petits ». Quand j’entends cette phrase de Jésus, je pense aux patients du Vinatier partageant sur l’évangile au cours de la messe : quelles perles lors de certains partages ! Quelles découvertes nous font-ils faire sur la Parole de Dieu qui les rejoint dans leurs vies. Mais ne nous y trompons pas : nous sommes tous concernés par cette révélation : heureux les pauvres de cœur, le royaume des cieux est à eux ! La question n’est pas celle du niveau de ton compte en banque ! Tu peux être broyé par la misère différente de la pauvreté ou tu peux être noyé dans les richesses matérielles perdant le sens : quelles misères humaines et spirituelles aussi parfois dans ces milieux là. La question n’est elle pas : est ce que je suis un pauvre, un pauvre de Dieu, un pauvre des autres, un pauvre de la vie avec un grand V ; en creux, en désir, ayant soif de l’Autre, des autres, de la Vie ? Plus >

29 juin 2014 – 13ème dimanche ordinaire A

par Damien GUILLOT

Mt 16,13-19

                Frères et sœurs, avez-vous ri à la blague de Jésus quand il questionne ses disciples ? C’est exactement la même blague bien connue de tous : « quelle est la couleur du cheval blanc d’Henri IV ? » Sauf que la question de Jésus c’est « Le fils de l’homme, qui est t’il d’après ce que disent les hommes ? » En effet, Jésus donne la réponse dans la question. Il est le Fils de l’homme. C’est le seul titre pouvant désigner le messie dans la Bible que le Christ emploie pour parler de lui. Fils de l’homme car né d’une femme, pleinement homme, Jésus rejoint pleinement notre humanité. Fils de l’homme en lien avec ce que cette expression désigne aussi dans l’Ancien Testament : être de Dieu associé au jugement dernier. Cette expression Fils de l’homme renvoie donc à l’humanité et à la divinité de Jésus. Jésus, Dieu fait homme venu pour servir et non pour être servi, venu nous révéler Dieu car il est Dieu, venu vivre et dire l’amour de Dieu pour tous, Plus >

Dimanche 22 juin 2014 – Saint Sacrement A

par Franck GACOGNE

Jean 6, 51-58

Les paroles très crues de Jésus dans ce passage ne trouvent leur sens que dans son dernier repas quand en prenant une nourriture aussi ordinaire que du pain et du vin, il dit : « ceci est mon corps livré pour vous, ceci est mon sang versé pour vous ». C’est dans ce pain et ce vin donnés de ses propres mains que nous saisissons que c’est sa vie qu’il nous offre. Il se réalise comme un transfert de sa vie vers la notre, ou plutôt une incorporation, une domiciliation réciproque parce que St Jean affirme que se nourrir de la vie de Jésus, c’est vouloir demeurer en lui, et le laisser demeurer en moi. Je crois que c’est un peu comme quand nous invitons à la maison un ami auquel on tient beaucoup. Nous aimons, en lui ouvrant la porte, lui souhaiter la bienvenue en lui disant : « tu es chez toi, fais comme chez toi ». Tout à l’heure, nous irons communier. Une personne nous donnera le pain de Vie en disant « le Corps du Christ » que nous puissions dire à haute Plus >

Dimanche 15 juin 2014 – Sainte Trinité

par Damien GUILLOT

Jean 3, 16-18

En ce dimanche où l’Eglise fête la sainte Trinité de Dieu, Père-Fils et Saint Esprit : qu’est ce que nous repérons dans la Parole de Dieu qui en parle ? Et bien pas grand-chose semble t’il ! Même si penser Dieu unique et pourtant trois a été admis pleinement par l’Eglise au 4e siècle, bien après l’écriture de ces textes, certains d’entre eux sont plus explicites pour penser la Trinité de Dieu. Qu’est ce que nous repérons dans les textes d’aujourd’hui ? Un mot conducteur Dieu Amour. Et bien cela tombe bien car Saint Augustin disait : « Tu vois la Trinité quand tu vois l’Amour ».

Oui la Trinité comme un Amour qui donne vie, qui se communique, qui crée, qui sauve : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… non pas pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé ». Comprendre la mort sur la croix comme un don d’Amour, un chemin d’Amour auquel nous sommes appelés car seul l’Amour sauve. Ce n’est pas en se focalisant sur Plus >

8 juin 2014 – fête de la Pentecôte A

par Franck GACOGNE

Actes des Apôtres 2, 1-11 ; 1 Corinthiens 12, 3-13 et Jean 20, 19-23

La fête de la Pentecôte célèbre le don de l’Esprit au monde. Oui, au monde, et non pas uniquement aux chrétiens ou aux membres de l’Eglise. Dieu ne cherche pas à restreindre ce don, à ne l’offrir qu’aux baptisés ou seulement aux croyants. Non, il souffle où il veut, le psaume 103 nous dit que ce souffle de Dieu est envoyé pour nous recréer, pour renouveler la face de la terre. Offert à tous, il permet en revanche aux croyants de reconnaître en l’homme Jésus : le Seigneur, le Fils de Dieu, celui qui nous donne de vivre par lui. C’est la lettre de Paul que nous avons entendu et qui est si puissante. Elle insiste pour dire que si l’Esprit est offert à tous, tous ceux qui le reconnaisse comme venant de Dieu sont invités et appelés à le manifester pour le bien de tous. Regardons ces trois lectures : Paul compare l’Esprit à une source qui désaltère, Luc dans les Actes des Apôtres le compare à une sorte Plus >

1er juin 2014 – 7ème dimanche de Pâques A

par Damien GUILLOT

Jean 17, 1-11

Dans ce beau passage d’évangile nous assistons à la prière de Jésus avec son Père en présence de ses disciples. Le contexte est grave : le monde a rejeté Jésus. C’est pourquoi Jésus ne prie pas directement pour le monde mais pour les disciples de tout temps qui sont envoyés au monde. 2ème élément de gravité : ah y est l’heure est venue, vous vous rappelez au début de l’évangile de Jean à Cana : Jésus disant à sa mère : mon heure n’est pas encore venue. Maintenant, l’heure est venue de glorifier, le Père par Jésus, en Jésus. Avec l’équipe de préparation nous nous sommes arrêtés sur ce mot gloire en nous demandant ce que cela pouvait bien être la gloire que nous voyons dans ce texte être la gloire de Dieu, la gloire du Fils et la gloire de ceux qui croient en lui.

La gloire en hébreu, c’est le poids de l’être dont on parle. Le poids de Dieu, son poids d’Amour, son poids de Vérité. Ce qui est dit de Dieu dans l’Ancien Testament, écrit en hébreu n’est pas Plus >

25 mai 2014 – 6ème dimanche de Pâques A

par Damien GUILLOT

Jean 14, 15-21

Chers enfants, cette première phrase de Jésus dans l’Evangile peut nous interroger et même nous choquer : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. Moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité ». C’est un peu dur d’entendre que l’on serait commandé, c’est un peu dur de sembler entendre que nous recevrons du Père un autre Défenseur si nous aimons Jésus et que nous le prouvons en restant fidèle aux commandements. Je crois que ce que vous avez écrit dans vos très belles lettres pour recevoir pour la première fois Jésus dans la communion permet de bien comprendre et de s’expliquer cette phrase :

« Si vous m’aimez. Aimez Dieu Père Fils et Saint Esprit vous l’exprimez de manière très belle

  • Je veux communier pour connaître Jésus me rapprocher de lui car je l’aime, pour moi Jésus est une personne en qui on peut faire confiance
  • Jésus est mon cœur et comme mon Plus >

Samedi 24 mai 2014 – Sacrement des malades

par Franck GACOGNE

Matthieu 9, 18-22

Dans cet évangile, on parle de la foi qui sauve. Matthieu nous dit que la foi de cette femme, exprimée non pas par la parole, mais par son approche et son geste lui donne le salut. Et juste après, l’évangéliste nous dit que la femme fut guérie. Dans l’évangile, être sauvé et être guéri sont deux événements très proches, indissociables, et même identiques puisque c’est le même mot en grec que l’on choisit de traduire en français soit par sauvé, soit par guéris. Il ne s’agit pas là d’un acte scientifique et médical. Non, nous l’appelons aujourd’hui un sacrement, et dans tout sacrement, il y a l’expression d’une demande qui exprime la foi. Dans l’évangile, nous voyons que cette demande n’est pas verbalisée, la foi de cette femme s’exprime par son déplacement pour toucher le vêtement de Jésus. Dans un autre passage où Jésus rencontre un paralytique, c’est même sur le geste et la foi, non pas de celui qui est malade, mais de ceux qui le portent, que Plus >

18 mai 2014 – 5ème dimanche de Pâques A

par Franck GACOGNE

Jean 14, 15-21

Dans notre évangile, il est question d’adresse. Où demeures-tu ? Et Jésus, où demeure-t-il ? C’est quoi son adresse ? Parfois nous cherchons la demeure de Dieu ailleurs, dans une église, dans un haut lieu spirituel ou à l’autre bout du monde.

Jésus nous dit dans cet évangile : mon adresse, c’est la tienne, ma demeure, c’est toi, c’est en toi. Beaucoup d’entre vous ont parlé dans leur lettre du chemin vers Dieu. Cela tombe très bien, parce que c’est l’évangile de ce jour. Et ce que nous découvrons aujourd’hui, c’est que Jésus n’est pas au bout du chemin, mais qu’il est lui-même le chemin, celui sur lequel nous nous trouvons tous les jours. Jésus est le chemin que chacun prend, et il se propose à nos côtés, avec nous et à notre rythme, de nous aider à lui donner un cap pour que notre vie, soit plus vraie, Jésus est la Vérité, pour qu’elle soit plus joyeuse, Jésus est la Vie. Jésus chemine avec nous pour nous donner sa vie et pour nous aider à Plus >

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