Homélie

30 novembre 2014 – 1er dimanche de l’Avent B

Par Damien GUILLOT

Mc 13, 33-37

Acclamons la Parole de Dieu, louange à Toi Seigneur Jésus, voilà notre programme de l’Avent ! Comme un carême, le temps de l’avent est un temps propice pour se laisser éveiller, réveiller par ce mystère de notre Foi : Dieu qui s’est fait homme en Jésus Christ. Arriver à Noël avec un cœur et une vie préparés à accueillir cette immense nouvelle pour le monde : « aujourd’hui un Sauveur vous est né ». Entendre avec joie au matin de Noël que le Christ que l’on appelle dans le livre de la Genèse : le logos c’est-à-dire la Parole, la Parole du Père « s’est fait chair et elle a habité parmi nous ». Se laisser réveiller par ce mystère de Noël, c’est reprendre le chemin du Seigneur dans notre vie où notre cœur s’endurcit comme nous le dit la première lecture, c’est entrer à nouveau en communion avec Jésus comme nous y invite St Paul. Chacun verra comment dans sa vie aujourd’hui il se laissera éveiller, ressusciter, façonner à nouveau comme l’argile dans les mains Plus >

23 novembre 2014 – Fête du Christ-Roi A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 25, 31-46

Nous avons tous dans la tête des images, glanées au fil de nos visites, lors de vacances dans tel ou tel haut lieux du christianisme. Nous y avons vu, un peu dubitatif, un tympan, une tapisserie ou une peinture représentant « le jugement dernier » : à une époque où l’on cherchait à dissuader par la peur les chrétiens (c’est-à-dire tout le monde) d’aller rôtir en enfer, pas sûr que les visiteurs d’aujourd’hui y trouvent une quelconque incitation à devenir chrétien !

Un Christ présenté sous les traits du juge impitoyable, qui semble dominer de haut tout l’univers, roi de l’univers disons-nous aujourd’hui, et qui vient séparer au jugement dernier les bons des méchants. Voilà une représentation manichéenne très sombre dont nous avons parfois du mal à nous défaire, et l’évangile de ce jour ne nous y aide pas.

Pensons-nous que ce soit la ligne de fond de tout l’Evangile ? Je ne crois pas, parce que « évangile », cela veut dire « Bonne Nouvelle ». Où Plus >

16 novembre 2014 – 33e dimanche ordinaire A

Par Damien GUILLOT

Mt 25, 14-30

Frères et sœurs, je vous demanderai de répondre en toute honnêteté, qui dans cette assemblée est choqué par la décision du maître avec ce troisième serviteur ? Comment comprendre un texte qui choque ?

Tout d’abord, lire ce texte en ne le séparant pas de toute la Bible, en ne le séparant pas de tout ce que nous connaissons de l’amour de Dieu pour tout homme.

Deuxièmement, avoir confiance dans cette parole inspirée par l’Esprit Saint et chercher le message positif de ce texte qui dans un premier abord me choque.

Maintenant revenons-en à notre parabole :

Il nous faut bien comprendre que nous sommes dans une histoire racontée par Jésus qui vise autre chose qu’une question d’argent. Un talent c’est est un bloc de 14 kg d’argent qui vaut 6 000 deniers soit 17 années de salaire pour un ouvrier. Alors qu’est ce que donne le maître à ses serviteurs ? Le texte nous dit que le maître part et leur livre ses propres biens. Le maître, c’est le Christ qui livre ses Plus >

9 novembre 2014 – Fête de la Dédicace de la Basilique du Latran

Par Franck GACOGNE

1ère lettre de St Paul Apôtre aux Corinthiens 3, 9b-11.16-17

L’évangile aime bien utiliser des images, c’est pour cela qu’il est intéressant et qu’il attire notre attention. Par exemple, pour parler à ses disciples, Jésus leur dit : « Vous êtes le sel de la terre » pour qu’ils comprennent que leur vie doit avoir de la saveur, et qu’elle peut relever ce qui est fade. Il dit à ses disciples « vous êtes la lumière du monde » pour que la Bonne Nouvelle qu’ils reçoivent de Jésus ne reste pas dans l’ombre, mais qu’elle éclaire la vie des hommes. Alors plus tard, quand des premières communautés chrétiennes commencent à naître, St Paul va utiliser la même méthode que Jésus, et il va dire aux chrétiens « vous êtes le Corps du Christ » pour leur indiquer qu’ils sont tous attendus et désirés dans l’Eglise, et aujourd’hui Paul nous dit quelque chose de nouveau : « vous êtes la maison que Dieu construit ». J’aimerais que l’on prenne ensemble conscience de la puissance de cette Plus >

Dimanche 2 novembre 2014 – Défunts

Par Damien GUILLOT

Matthieu 23, 1-12

Frères et sœurs, je ne peux pas m’empêcher de vous citer à nouveau cette phrase pour être sûr que vous l’ayez bien entendue : « Ne donnez à personne sur terre le nom de Père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux Cieux ». Dans la foi chrétienne, ce qui est premier c’est que nous sommes frères et sœurs en Jésus Christ, par notre baptême. Par notre baptême, nous devenons chrétiens, autre Christ. La bonne nouvelle dans notre vie c’est notre baptême, ce n’est pas que je sois prêtre ou qu’un tel soit marié. La bonne nouvelle c’est d’être baptisé dans la mort et la résurrection du Christ. En avons-nous conscience : comment cet évènement marque notre vie ou notre espérance en ce jour où nous commérons tous nos défunts ? Comment le fait d’être frère et sœurs en Jésus Christ nous lie les uns aux autres ? Ce baptême se déploie ensuite dans une vie de couple et quelque soit le couple, de parents, de célibataires, de religieux ou de prêtres mais Plus >

1er novembre 2014 – Fête de Toussaint

Par Damien GUILLOT

Matthieu 5, 1-12a

                    En cette fête de la Toussaint, où nous fêtons avec l’Eglise toute entière, tous ceux qui sont déclarés saints par l’Eglise et que nous considérons comme être auprès de Dieu, nous avons choisi avec l’équipe funérailles de faire mémoire de tous les défunts de cette année. Peut être que parmi eux certains étaient saints, en tous cas nous le savons les saints non reconnus par l’Eglise sont nombreux. Nous sommes venus fêter la Toussaint. Nous sommes venus prier ou faire mémoire ou rendre hommage à tous nos défunts que nous croyons être en route auprès de cet immense amour de Dieu. Et en fait inversement, non pas dans la culpabilité mais dans l’amour, la tendresse, la patience, tous les saints comme tous nos défunts viennent nous interpeller dans ce que nous vivons aujourd’hui, dans ce que l’Eglise nomme l’appel universel à la sainteté. Chacun d’entre nous est appelé à la sainteté qui peut se comprendre comme une vie pleine d’amour, Plus >

26 octobre 2014 – 30ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 22, 34-40

           Un commandement, c’est quoi ?  : « Fait ceci, ne fait pas cela… ! » La Bible est-elle de cette nature ? Le croyant doit-il être soumis à l’évangile comme un esclave à son maître ? Les commandements tombent-ils du ciel comme des météorites sans que l’on sache ni quand, ni où, ni pourquoi ? Non ! Et ce serait je crois une très grossière erreur d’avoir un tel rapport à l’Ecriture.

  • D’abord parce que dans la Bible, le commandement est toujours une réponse possible laissé à ma liberté. On pourrait plus justement l’appeler une re-commandation… il suffit pour s’en convaincre de voir le nombre de fois où le peuple de l’Alliance se contrefiche pas mal de ces commandements qui lui sont rappelés par les prophètes : « choisis donc la vie… » (Dt 30, 19), mais qui n’en fait qu’à sa tête, à ses dépens d’ailleurs.
  • Ensuite, parce que le commandement dans la bouche de Jésus est une réponse à un don de Dieu qui le précède. Autrement dit, Jésus ne nous Plus >

19 octobre 2014 – 29ème dimanche ordinaire A

Par Damien GUILLOT

Matthieu 22, 15-21

            Frères et Sœurs, il paraît que les ennemis de ton ennemi deviennent tes amis. Les pharisiens sont des juifs et ne supportent pas l’oppresseur romain. Ils sont prêts dans le mal qu’ils veulent faire à Jésus à se compromettre en s’associant à des partisans d’Hérode qui eux soutiennent le pouvoir romain pour mettre à l’épreuve Jésus dans sa parole. S’il répond qu’il ne faille pas payer l’impôt à l’empereur pour soutenir le peuple juif opprimé par les romains, il se met à dos le pouvoir romain, s’il répond qu’il faille payer l’impôt, il se met à dos les nombreux juifs qui le suivent. Comme les pharisiens le disent eux même, sans le croire, voilà comment le Maître toujours vrai, qui enseigne le vrai chemin de Dieu sans se laisser influencer par personne, car il ne fait pas de différences entre les gens répond : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Voilà une phrase qui m’interpelle pour aujourd’hui dans Plus >

5 octobre 2014 – 27ème dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 21, 33-43

            « Toi, tu es chrétien, tu es dans l’Eglise. Mais ne serait-ce pas une secte par hasard ? » Je suis sûr que vous avez déjà entendu cette affirmation de la part de collègues de travail, dans des associations, de la part d’amis de collège ou de lycée, ou même de proches dans votre famille. Réjouissez-vous tout d’abord si vous entendez cette réflexion, car elle signifie au moins deux choses, tout d’abord que les groupes ou les réseaux que vous fréquentez sont vraiment diversifiés : chrétiens/non chrétiens, croyant/non croyants, mais aussi que dans ces lieux et avec ces personnes, vous n’avez pas peur d’être repéré comme chrétien, comme participant à la vie de l’Eglise.

            Il n’empêche que cette réflexion : « l’Eglise ne serait-elle pas une secte ? » peut faire mal et nous meurtrir. Parce que, bien que nous sachions repérer telle lourdeur, telle limite de l’Eglise, qui sont aussi les nôtres, nous y sommes finalement attachés à Plus >

28 septembre 2014 – 26e dimanche ordinaire A

Par Franck GACOGNE

Matthieu 21, 28-32

« Va ranger ta chambre… ». « S’il te plaît, est-ce que tu peux mettre le couvert… » Objectivement vues les réponses que vous avez parfois ou souvent avec vos enfants ou de vos petits enfants, il semble que cela ne leur plaise pas beaucoup. Mais parfois aussi, vous constatez que malgré tout le service est rendu, et personnellement je suis témoin dans le sacrement de la réconciliation que très souvent le remords et le désir de mieux faire est bien présent.

Quand on évoque l’histoire d’un père avec ses deux fils, tout le monde pense à la magnifique parabole dans l’évangile de Luc au chapitre 15, elle est unique dans les 4 évangiles, comme cette histoire d’ailleurs que l’on vient d’entendre qui elle aussi est unique dans l’évangile de Matthieu, mais on ne pense presque jamais à celle-ci. Pourtant, là aussi il est question d’un père et de ses deux fils, là aussi il est question d’une parole qui blesse puis d’un remord qui conduit au changement, à une Plus >

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