Homélie

Jeudi 2 avril 2015 – Jeudi-Saint

Par Damien GUILLOT

Jean 13, 1-15

Les disciples de Jésus lui disent « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » Frères et sœurs, chers enfants, chers jeunes : vous avez bien entendu cette expression : « manger la Pâques » : qu’est ce que ça veut dire ? La Pâque pour les juifs comme Jésus, c’est l’agneau de Pâque. Cet agneau que l’on mange sandales aux pieds, bâton à la main prêt à partir dans le désert poursuivi par les Egyptiens où les Hébreux traverseront la mer. Cet agneau de Pâque est le mémorial pour les Hébreux de ce Dieu qui libère, de ce Dieu qui sauve. Si Pâque pour les juifs est un repas où l’on mange l’agneau pascal, Pâques pour nous chrétiens, quand est ce : c’est aujourd’hui au dernier repas de Jésus ou c’est dimanche ? Chers enfants, chers jeunes, c’est quelque chose que vous détestez généralement qui va nous aider à répondre : l’orthographe. Quand les juifs parlent de Pâque c’est au singulier, pas de s car c’est le jour où il mange Plus >

29 mars 2015 – Dimanche des Rameaux B

Par Franck GACOGNE

Philippiens 2, 6-11

 Nous sommes venus aujourd’hui dans cette église pour chercher Dieu, du sens à notre vie, à notre foi et nous avons bien fait. Si nous venons aujourd’hui avec l’intention d’implorer Dieu dans sa toute puissance pour nous faire réchapper à la maladie, à la souffrance, à la mort celle de nos proches, nous entendrons que Jésus lui-même, le Fils de Dieu a traversé ces épreuves. Si nous sommes venus chercher des rameaux bénis pour qu’ils protègent notre famille, nous savons que ceux qui étaient brandis pour acclamer Jésus entrant à Jérusalem ne l’on pas préservé de la passion et de la mort. Alors, nous sommes venus dans cette église pour chercher Dieu, et nous avons bien fait, à condition d’accepter de déconstruire les fausse images que nous avons de lui. Dieu n’est pas le monarque Très Haut, Tout Puissant, ayant tout pouvoir, qu’il nous faudrait implorer et devant qui il nous faudrait courber l’échine pour espérer mériter sa bienveillance à notre Plus >

22 mars 2015 – 5ème dimanche de Carême B

Par Damien GUILLOT

Jean 12, 20-33

Frères et sœurs, en ce temps-là, non pas il y a 2000 ans mais en mars 2014 après la messe autour d’un verre de l’amitié ; Noel et Bruno interpellent une femme passant par là et lui proposent un verre. Elle répond : « Oh vous savez, l’Eglise ce n’est pas trop mon truc mais boire un coup pourquoi pas ». Et discussion faisant elle se met à leur expliquer à quel point elle est en colère contre Dieu face à ce que vit sa petite fille malade. Et voilà que mes Philippe préférés vont voir André qui ce jour là s’appelait Damien pour lui parler de cette rencontre et lui dire que cette femme et son mari aimeraient peut être parler de tout cela. Un an après, un mail, et cette rencontre a eu lieu.

Entendre ce couple dire leur angoisse face à la mort prochaine de leur petite fille et leur incompréhension de l’action ou de l’inaction de Dieu, les entendre dire comment leur petite fille ne semble pas malheureuse même si cela ne doit pas être toujours facile et que Plus >

15 mars 2015 – 4ème dimanche de Carême B

Par Damien GUILLOT

Jean 3, 14-21

Frères et sœurs, cet évangile de Jean peut nous choquer ou nous mettre mal à l’aise.

Les hommes ont préféré les ténèbres nous dit Jean. N’a-t-il pas une vision très négative de l’humanité ? Peut être mais reconnaissons que nous ne sommes pas toujours en nos vies sur ce chemin lumineux qui rend vraiment heureux, ce chemin de l’amour avec les autres, avec nous même, avec Dieu.

Jean semble laisser sous entendre que ceux qui ne croient pas en Dieu sont déjà jugés comme perdus, n’ayant pas la vie éternelle et sont des personnes qui semblent préférer les ténèbres car leur actions sont mauvaises. Et pourtant, c’est le même Jean ou la même école johannique pour les spécialistes qui dira dans les lettres de Jean dans la Bible que « tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu et ils connaissent Dieu ». Qui sont enfants de Dieu, qui sont ceux qui connaissent Dieu ? Ceux qui aiment : qu’ils soient croyants ou non croyants. Comme nous le rappelle le concile Vatican Plus >

7 mars 2015 – 3ème dimanche de Carême A (scrutin)

Par Franck GACOGNE

Jean 4, 5-42

Christine, tu seras bientôt baptisée dans cette église, et Virginie qui t’accompagne pourrait témoigner combien tu as soif de découvrir, de recevoir et de vivre du Christ. Ton parcours comme celui de tous les catéchumènes nous réjouit profondément et il renouvelle notre foi. Louise, comment douter de votre soif après 50 années de vie consacrée au Seigneur avec les sœurs du cœur immaculé de Marie de Diego Suarez à Madagascar où ici à Bron depuis bientôt 6 ans ? Finalement c’est beau que vous soyez toutes les deux rassemblées à cette occasion, nous venons rendre grâce pour vos chemins à la suite du Christ : celui qui est plein de promesses, de découvertes et d’enthousiasme, comme celui qui nous invite à méditer sur la fidélité de Dieu à travers les années.

Dans l’évangile, c’est d’abord Jésus qui a soif et qui veut dépendre de la samaritaine. Est-ce que l’on a souvent cette image insolite mais si puissante d’un Dieu qui a besoin de l’homme, besoin de Plus >

1er mars 2015 – 2ème dimanche de Carême B

Par Damien GUILLOT

Marc 9, 2-10

En ce deuxième dimanche de carême, il nous est donné dans ce récit lumineux de la Transfiguration de contempler et d’écouter ce Dieu qui nous sauve dont a si bien parlé Franck la semaine dernière.

Je ne sais pas vous mais moi j’ai du mal avec ce récit de la Transfiguration. Je n’y comprends rien, qu’est ce qui nous fait Jésus là ? Qu’est ce qui est en train de se passer chez celui qui a pris notre humanité ? Ne rien n’y comprendre rejoint les disciples Pierre, Jacques et Jean. Pourquoi ne doivent- ils rien dire à personne de cet évènement avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts ?

Reprenons le texte ensemble. Les disciples restèrent fermement attachés à cette parole de ne rien à dire à personne de cet évènement de la Transfiguration tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressuscité d’entre les morts ».

Chez Marc, tout au long de son évangile où même à la fin, le récit de l’apparition de Jésus est un ajout ultérieur, Plus >

22 février 2015 – 1er dimanche de Carême B

Par Franck GACOGNE

1 Pierre 3, 18-22 et Marc 1, 12-15

Vous avez sans doute remarqué que dans la foi chrétienne on parle sans cesse du salut. On dit de Dieu qu’il est venu par son fils pour nous sauver. On dit de Dieu qu’il est Sauveur de toute l’humanité : on a pas peur des mots ! Cette deuxième lecture parle du baptême qui nous sauve. A force d’entendre et de prononcer cette expression à longueur de liturgie, on risque de ne plus y prendre garde. Voilà le type même d’expression codée qu’il est nécessaire déchiffrer. C’est ce que je vous propose, parce que le mystère du salut en est vraiment un ! Tous ceux qui découvrent ou redécouvrent la foi chrétienne, petits et grands sont forcément arrêté et interloqué par cette idée que Dieu nous sauve. Alors Posons-nous les vraies questions : Sauvé de quoi ? Qui est sauvé ? Qui sauve ? Sauvé pour aboutir à quoi ?

        Sauvé de quoi ? Evidemment c’est la première question que l’on se pose. Car on ne ressent le besoin d’être sauvé de quelque Plus >

18 février 2015 – Mercredi des Cendres B

Par Franck GACOGNE, Michèle SAGE et Madeleine RICHARD

Joël 2, 12-18 ; 2 Corinthiens 5, 20 – 6, 2 et Matthieu 6, 1-6.16-18

Commentaire à partir du livre de Joël 2, 12-18

« Revenez à moi de tout votre cœur… Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements ». Quand les jeunes disent aujourd’hui « ça déchire grave ! », c’est que ce qu’ils vivent est vraiment très fort. Le prophète Joël invite à la conversion, il se fait le porte-parole de Dieu qui invite à « revenir » vers lui. Pour les hébreux, on manifestait sa démarche de pénitence et de conversion en déchirant ses vêtements (c’était aussi un signe de deuil), comme pour monter qu’on s’éloigne des préoccupations matérielles. Eh bien le prophète Joël invite en effet à s’éloigner de ces préoccupations non pas en le montrant ostensiblement à l’extérieur, mais en le vivant réellement à l’intérieur. Voilà pourquoi il reprend le signe de la déchirure, mais en invitant à « déchirer non pas ses vêtements, mais son cœur ».

Déchirer son cœur, voilà Plus >

15 février 2015 – 6ème dimanche ordinaire B

Par Franck GACOGNE

Lévites 13, 1-2.45-46 et Marc 1, 40-45

                Quel écart entre l’Ancien et le Nouveau Testament ! Quel écart concernant l’attitude qui devait être tenu envers un lépreux ! Le livre des Lévites que nous avons entendu instituait l’exclusion de certaines personnes. Cette exclusion était inscrite dans la Loi transmise à Moïse et mettait à l’écart des personnes parce que atteintes de la lèpre : « il habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp ». Nous l’avons entendu, ces personnes sont rejetées dans des lieux éloignés, elles sont mises au ban de la société, dans des ban-lieues. Le motif de cette exclusion n’est d’ailleurs pas tant pour des raisons de contagion que pour un motif religieux. Les hébreux étaient très marqué par la distinction du pur et de l’impur. Cette maladie était considérée comme la conséquence d’un mauvais comportement, la conséquence du péché commis par une personne, voire même par ses parents. On estimait alors que Dieu infligeait Plus >

8 février 2015 – 5ème dimanche ordinaire B

Par Damien GUILLOT

Marc 1, 29-39

Vivants et fragiles, voici le thème de ce dimanche de la santé pour confier tous ceux et toutes celles que nous sommes invités à accompagner chaque jour, tous ceux et toutes celles pour qui nous prions toute l’année : malades, familles, accompagnants et soignants. Vivant et fragile, un thème qui nous rejoint tous.

A ce thème, Vivant et fragile me vient cette phrase de Paul : « C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les insultes, dans les contraintes, dans les persécutions, dans les situations angoissantes, pour le Christ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort ». Faible, fragile et pourtant fort, vivant ?

Bien sur, c’est facile de dire cela quand on est bien portant, nous savons que la maladie peut créer la colère, le rejet de Dieu et le renfermement mais pour d’autres nous constatons une transformation en lien avec une expérience spirituelle forte de la présence du Christ sur laquelle la personne malade s’appuie pour Plus >

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