Homélie

8 mai 2016 – 7ème dimanche de Pâques C

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 17, 20-26

« En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi. » Il n’est pas courant dans les évangiles de lire le contenu d’une prière de Jésus. « En ce temps-là… » ce n’est pas n’importe quel temps, Jésus va entrer dans sa passion et mourir. C’est le temps de l’abandon, du lâcher prise, de sa remise à Dieu, c’est le moment de la prière. Je note que Jésus ne prie pas pour lui, pour que tout se passe sans trop de mal, il prie pour ses disciples et pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en lui, c’est à dire pour nous.

Cette prière, me semble-t-il, est comme un testament spirituel. Jésus exprime ses dernières volontés, non, plutôt sa volonté, celle qui a dirigé toute sa vie. Il a voulu rassembler, rassembler tous ceux qui l’ont suivi, et sa souffrance a été de les voir se disperser, de craindre leur dispersion après sa mort. Je crois que nous pouvons comprendre quel père ou mère de famille ne souhaite pas que leurs enfants s’entendent Plus >

1er mai 2016 – 6ème dimanche de Pâques C

Par Franck GACOGNE

Jean 14, 23-29

Comme très souvent l’évangile de Jean emploi le verbe demeurer : demeurer en Dieu, le Fils demeure dans le Père, que nous demeurions en lui, etc… Mais dans ce passage, il n’est pas question que nous demeurions en lui, au contraire, c’est Dieu dont on dit qu’il vient demeurer en nous : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, et chez lui nous ferons une demeure ». Il s’agit bien de Dieu qui vient demeurer auprès de tous ceux qui l’aime, mais vous l’avez remarqué, Jésus ne dit pas « je viendrai demeurer… », mais « nous viendrons demeurer… » Est-ce un signe de Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit ? Nous ne le connaissons que par le Fils dans l’Evangile qui nous parle de son Père et qui nous envoie son Esprit, mais peut-être aussi parce que chacun peut le découvrir en l’autre car il y fait sa demeure.

Parfois la tentation pour nous serait de chercher la demeure de Dieu dans un ailleurs lointain. Parce Plus >

24 avril 2016 – 5ème dimanche de Pâques C

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 13, 31-33a, 34-35

Nous pouvons avoir des difficultés avec la gloire. Nous avons appris à nous méfier d’elle. Il ne faut pas chercher notre propre gloire. Elle peut être passagère et nous craignons de tomber de haut. Alors, que veut nous dire Jésus quand Il dit que le Fils de l’homme est glorifié, que Dieu est glorifié en lui, que Dieu le glorifiera?

J’ai essayé d’apprivoiser ce mot « gloire » et ce verbe « glorifier ». La gloire ne vient pas souvent toute seule. Elle arrive après un temps d’épreuve. Pour le bon élève les lauriers sont donnés à la fin de l’année scolaire. A la suite des épreuves d’un examen réussi, l’élève, l’étudiant goûte la gloire. Le sportif après l’épreuve monte sur une des marches du podium. La gloire peut sourire à ceux et celles qui tentent leur chance. Mais elle n’est pas toujours au terme de l’épreuve. On peut ne pas réussir, ne pas gagner. Dans l’évangile, Jésus arrive au terme de sa course, de sa vie et il voit la croix comme Plus >

17 avril 2016 – 4ème dimanche de Pâques C

Par Franck GACOGNE

Actes 13, 14.43-52 et Jean 10, 27-30

 

Si l’on écoute d’une manière un peu distraite cet extrait très court de l’évangile sans vraiment s’y arrêter, ou si l’on ne prend pas le soin de lire l’ensemble de ce chapitre 10, peut-être que certains se diront qu’il n’est pas très valorisant pour nous, car il semble nous associer et même nous comparer à un troupeau docile et obéissant, à des brebis qui suivent – oserais-je dire qui suive « bêtement » – leur berger. Pour d’autres, cette figure du Bon Pasteur évoque peut-être une « image de première communion »… Vous vous souvenez de l’imagerie pieuse dont on garnissait les missels autrefois : un Jésus douceâtre, à la chevelure blonde, une petite brebis enroulée autour de son cou. Mais dans un cas comme dans l’autre, si c’est le sentiment que nous avons à l’écoute de ce passage, c’est qu’il nous faut probablement le regarder de plus près. Car il ne faudrait pas se tromper sur l’intention de St Jean l’évangéliste, sur Plus >

10 avril 2016 – 3ème Dimanche de Pâques C

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 21, 1-19

« Suis-moi« , ces deux mots, cet ordre est une des dernières paroles de Jésus ressuscité dans l’évangile selon Saint Jean. J’ai pris conscience ces jours que Jésus demande à Pierre de le suivre alors qu’il va retourner vers son Père. « Suis-moi« , cet ordre de Jésus adressé à Pierre est bien le signe que l’histoire de Jésus ne s’arrête pas au tombeau, ou à l’Ascension, c’est une histoire à suivre, et sans doute à suivre jusqu’à aujourd’hui, une histoire qui nous rejoint aujourd’hui.

Simon a suivi Jésus depuis la Galilée jusqu’à Jérusalem. Jésus a changé son nom. « Tu t’appelleras Pierre ou Rocher« . Un nom d’abord donné à Dieu, le disciple ressemble au maître. Le disciple est en chemin et il a de la peine à suivre le maître. Après la multiplication des pains, ils sont nombreux à abandonner Jésus et celui-ci pose la question de confiance: « Et vous, voulez-vous partir vous aussi? » J’aime la réponse confiante de Pierre. « A qui irions-nous tu as Plus >

3 avril 2016 – 2ème dimanche de Pâques C

Par Franck GACOGNE

Jean 20, 19-31

J’entends souvent des jeunes mais aussi des adultes me dire : « Oh, vous savez, moi, je suis comme Thomas. Je ne crois que ce que je vois ! ». Très bien, peut-être qu’on en fait partis. Non ? Prenons donc ensemble cette réflexion qui trouve sa source dans le passage que nous venons d’entendre. Je pense que ceux qui disent cela veulent dire qu’ils ne croiront en Dieu que lorsqu’ils l’auront vu. Non ? Demandons-nous si c’est le cas de Thomas ? A-t-il vu Dieu ? Non ! Il a vu l’homme Jésus, il voulait même avoir la preuve que c’était bien l’homme Jésus qui était là puisqu’il voulait le toucher, il voulait le palper. Thomas n’a donc pas vu Dieu… comme chacun de nous je pense. Et qu’est-ce que Thomas a cru ? Eh bien il a cru que cet homme qu’il voyait et qu’il connaissait bien, est Dieu puisqu’il s’exclame en le voyant : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

L’expression « je ne crois que ce que je vois » est donc fausse, et elle ne correspond pas à l’expérience Plus >

Samedi 26 mars 2016 – Veillée pascale C

Par Franck GACOGNE

Luc 24, 1-12

J’aimerais m’arrêter ce soir sur une seule phrase de cet évangile : « Deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant ». Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on a l’habitude de dire qu’après avoir vu le tombeau vide, les femmes rencontrent des anges qui les envoient annoncer la Bonne Nouvelle de la résurrection. Pourtant, Luc ne parle pas d’anges, pas du tout, mais il parle d’hommes, ce n’est pas le même mot en grec. Plus tard, les disciples qui se rendent à Emmaüs interprèteront, en rapportant à Jésus qui chemine avec eux que les femmes ont vu des anges. Mais ici, saint Luc évoque deux hommes comme lors de la transfiguration où il y avait deux hommes, Elie et Moïse. Regardons rapidement le récit du tombeau vide dans les autres évangiles : chez Matthieu, il s’agit bien d’un ange nommé « l’ange du Seigneur », et il est seul. Chez Marc, il s’agit d’un jeune homme vêtu de blanc, et lui aussi il est seul. Enfin chez Jean, c’est plus Plus >

24 mars 2016 – Jeudi saint C

Par Franck GACOGNE

Jean 13, 1-15

La liturgie des pieds… c’est aujourd’hui, mais pas seulement ! On ne pense pas souvent à l’importance des pieds dans la vie Chrétienne. Pas vrai ? On pense aux mains qui reçoivent le Corps du Christ, comme les vôtres Mathis, Gitté, Clarisse, Emma, Angélique, Louise, Judith, Bertille et Angelica qui allez le recevoir pour la première fois. « Prenez, et mangez en tous » : je reçois le Corps du Christ pour le devenir. Eh bien justement, c’est par les pieds que Jésus nous dit ce soir comment le devenir, comment être participant du Corps du Christ. Si la communion que je reçois nourris ma foi, ma joie de croire, ma joie de vivre pour le Seigneur, ma joie de célébrer, c’est très bien… mais ce n’est pas suffisant, elle doit passer par les pieds.

Je vous propose 3 raisons pour laquelle Jésus prends soin de nos pieds :

  • Jésus prend soin de nos pieds parce que, à la fin de la messe, nous sommes envoyés dans sa paix, pour faire la paix. Voilà une première façon Plus >

20 mars 2016 – Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur C

Par Jean-Claude SERVANTON

Luc 19, 28-40 et 22, 14 – 23, 56

Vous avez trouvé, peut-être, cette lecture un peu longue. Sans doute, mais fallait-il la raccourcir? Elle contient l’essentiel de la vie de Jésus, l’essentiel de notre foi. L’essentiel de la vie de Jésus… à la fin de sa vie, Jésus donne tout le sens de sa vie. Sa vie est comme une phrase que l’on écrit et qui ne prend tout son sens que lorsque le point final est posé.

L’essentiel aussi de notre vie. Nous aimerions toujours en savoir plus sur Dieu. Qui est Dieu? Nous n’avons jamais de réponse à cette question. Et bien regardons la croix. Là nous voyons un Dieu qui se fait homme et qui prend sur lui toute la souffrance et le péché du monde. Quand nous voulons en savoir plus sur nous-même. Homme qui es-tu? Qui sommes-nous? Qu’est-ce que la vie? et bien regarde la croix et tu verras que la vie n’est que don.

Qui ose parler de paradis à un mourant souffrant? Un seul peut oser le faire, le souffrant, le mourant lui-même, Jésus le Plus >

13 mars 2016 – 5ème dimanche de Carême C

Par Jean-Claude SERVANTON

Jean 8, 1-11

« Mais Jésus s’était baissé, et du doigt, il écrivait sur la terre ». Jusqu’ici je me demandais ce que Jésus avait pu écrire sur la terre. L’ancienne traduction disait qu’il traçait des traits… vous savez comme lorsqu’on s’ennuie au cours d’une conférence, on griffonne sur un bout de papier. Jésus n’a rien écrit, nous n’avons aucun livre rédigé par Lui. Un commentaire de l’évangile m’apprend que cette expression « écrire du doigt » ne se retrouve dans la Bible qu’en deux occasions. Il s’agit du doigt de Dieu qui écrit cette loi dite de Moïse selon laquelle la femme adultère doit être lapidée. Le doigt de Dieu écrit aussi la condamnation du roi Balthazar. Une loi et une condamnation. Et voici que Jésus, le doigt de Dieu, écrit sur la terre des hommes une loi nouvelle, celle de l’amour et du pardon. La loi de Moïse n’est pas abolie mais accomplie.

Nous pouvons porter notre regard sur Jésus qui écrit la loi nouvelle sur notre terre.

En effet cette Plus >

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