Par Damien GUILLOT

Marc 4, 35-41

Introduction à la première lecture
Notre rapport à Dieu nous fait regarder la vie d’une certaine manière et notre vie doit nous faire regarder Dieu autrement. C’est l’expérience de Job qui découvre que Dieu n’est pas responsable des souffrances, un Dieu qui donne la vie et qui nous ouvre avec lui à cette vie pleine de liberté et de défis où rien n’est décidé à l’avance.

Introduction à la deuxième lecture
Face aux tempêtes de la vie, nous pouvons nous replier sur nous mêmes, ne faisant plus confiance. St Paul nous rappelle notre espérance : « le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux ». Ne regardons plus personne et nous même d’une manière simplement humaine mais avec le regard même de Dieu.

Homélie
« Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » est le titre de la comédie qui sera projetée le 2 juillet au parc des Essarts à 21h30. Mais cette phrase nous l’avons déjà entendue ou nous l’avons déjà nous-mêmes prononcée. En effet la barque de nos vies est parfois un peu submergée par les vagues, prête à couler. Dans ces moments de tempête : qu’attendons-nous de Dieu ?
Attendons-nous un coup de baguette magique comme pourrait le laisser sous entendre la question finale des disciples : « qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » Comment voyons-nous l’action de Dieu en nos vies ? Croyons-nous que Dieu d’un coup de baguette peut calmer la tempête ? Je ne crois pas que cela soit le but de ce récit. Faut-il pour autant croire que Dieu ne peut être d’aucun secours en nos tempêtes ? Je ne crois pas.
Que font les disciples ? Ils appellent le Seigneur et poussent un cri. « Maître nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Peut être est-ce indication pour nos vies : comptons nous encore sur lui malgré de longues nuits de longues années de tempête ? Continuons-nous de crier vers lui ? Notre cri étant la seule chose parfois dont nous sommes capables à ce moment là de nos vies pour lui témoigner notre détresse et notre confiance, pour progressivement percevoir qu’il n’est pas le Dieu magicien responsable de tout. Il nous aide à traverser l’épreuve, à trouver la paix, à faire vérité ; il nous invite sur l’autre rive à la vie, à la vie marquée par la fragilité qui s’ouvre vers l’autre, vers lui, à la vie à laquelle il m’appelle pleine de sens, de partages de joies et d’amour où progressivement face à tout ce qui me replie, me fait peur, me détruit avec lui, en lui, je trouve la force de dire « silence tais toi, allons sur l’autre rive ».