Par Franck GACOGNE

Ephésiens 4, 1-13

En préparant cette messe avec l’équipe d’aumônerie, nous nous sommes spécialement arrêtés sur cet extrait de la lettre aux Ephésiens. Peut-être que ce passage nous apprend quelques chose sur le sens de la fête de l’Ascension. Qui dit ascension dit « montée », mais voilà que Paul nous dit qu’avant de monter, Jésus a commencé par descendre dans les régions inférieurs de la terre nous dit-il. Jésus est venu expérimenter par son corps les bas fonds de l’humanité pour en recueillir tous les dons. Il arrive parfois quand on est hospitalisé ici ou ailleurs qu’on se dise je suis au fond du trou, qu’est ce que vaut ma vie ? Paul nous dit qu’au fond du trou, Jésus vient capturer ceux qui sont prisonniers pour devenir des dons, il donne sa grâce à chacun d’entre eux. Les dons que Jésus fait, ce ne sont pas des biens, des pouvoirs, des qualités, des honneurs, non Paul nous dit que ce sont des personnes qui parce qu’elles sont là sont un don pour les autres parce que ensemble, elles contribuent à construire le Corps du Christ.
C’est l’Ascension, mais où est le corps du Christ ? : Jésus se retire avec son corps, mais c’est pour que le corps du Christ se constitue dans l’unité de la foi, car chacun est alors nécessaire pour atteindre nous dit Paul la stature du Christ dans sa plénitude. Il continue de nous nourrir de son corps pour le devenir. Les dons que Jésus fait en se retirant c’est ce que nous sommes les uns pour les autres, c’est ce que nous devenons les uns par les autres. Paul donne des exemples de la grâce que le Christ fait à chacun, et en préparant cette célébration nous avions donc aussi envie d’entendre trois manières différentes de participer au Corps du Christ. Madeleine nous parlera de l’accueil des familles en deuil, Florence de sa manière de grandir et d’aider à grandir dans la foi par l’art, le dessin, et enfin … sur la convivialité la joie des rencontres qui se vivent ici avec l’aumônerie.

Franck GACOGNE

Il est tant de façons de participer à la vie de notre communauté… Celles que je préfère et que toutes les autres nourrissent, c’est dessiner, peindre, découper, coller. Cette année a été particulièrement riche.
Il y a d’abord eu le grand vitrail pour la venue de notre Evêque. Jamais je ne me serai lancée dans un truc pareil sans l’impulsion et le sens de l’organisation de Valérie, mais grâce à sa confiance, j’ai pu méditer chaque jour des grandes vacances une phrase de ce psaume, la laisser résonner (raisonner aussi) , essayer d’entendre ce que Dieu me dit à travers pour ma vie, puis ébaucher mes dessins , les reprendre une fois, deux fois. Puis tout redessiner sur de grandes feuilles, les peindre à l’aquarelle. Ca a été ensuite le temps du partage quand il a fallu tout reporter sur les transparents avec Delphine, Florence, Isabelle. Plusieurs rencontres, autant de partages autour du psaume. Enfin nous avons pu finir de mettre en couleur les dessins, avec les enfants du caté, les parents. J’avais une fichue trouille pour ces dessins et ne savais absolument pas comment ils pouvaient être reçus.
Il y a eu aussi les croix en faïence des CE2, avec sœur Louise et sœur Chantal, le berger pour les signets de noël, les mains de la deuxième étape de baptême qui sont autant de réponses à l’appel du Christ, avec Delphine, Isabelle et Christine, la croix et les marques pages de la journée du pardon en papier déchiré avec tant d’entre vous, le récit de la création pour la veillée pascale sous le regard interrogeant de Patricia, les signes du baptême avec Valérie et Florence…
Chaque projet est l’occasion de rencontres, de partages autour de la parole. Je suis toujours très touchée quand certains me disent que grâce aux dessins ils ont pu rentrer dans le texte différemment. Rien de tout cela n’existerait sans vous tous qui m’aidez à découvrir le Christ, sans votre bienveillance, sans votre regard qui fait exister ce que je crée.
Alors Merci …

Florence RANCHIN

L’équipe funérailles de la paroisse est au service des familles à une période où elles ont besoin d’apaisement et d’écoute.
Elles nous parlent tout d’abord du défunt, c’est quelquefois le moment des larmes que le dialogue apaise –au moins pour un temps.
Bien sûr, nous avons parfois le joie de rencontrer des personnes qui s’inscrivent dans la foi au Christ ressuscité. Tout se déroule paisiblement : la célébration est alors un temps de prière partagée et de paix.
Mais le plus souvent nous devons expliquer le sens des rites ou présenter des textes bibliques –présélectionnés. Un dialogue commence alors sur leur éloignement plus ou moins important de l’Eglise. La famille est très attentive à notre réaction ! L’écoute est essentielle pour bien nous situer selon leur propre cheminement. La famille jugera de l’ouverture et de la tolérance de l’Eglise sur celles qu’ils auront pu trouver auprès de nous.-dans ce lieu qu’ils méconnaissent.
A l’occasion de cet événement douloureux nous leur disons la proximité de Dieu et sa tendresse pour les hommes en toutes circonstances et particulièrement dans un temps de deuil.
A nous de faire aimer l’Eglise, de lui donner un visage accueillant et compatissant. A l’image du Christ. Puissions-nous leur donner le goût du Christ !

Madeleine RICHARD

L’équipe de l’aumônerie du Vinatier est constituée de deux laïcs aumôniers et d’auxiliaires bénévoles. Un prêtre de la paroisse de Bron associé à la vie de l’équipe célèbre l’Eucharistie deux fois par mois. Notre présence pastorale est une présence au nom de l’Evangile et de l’Eglise.
Elle se veut une proposition de rencontre et / ou d’accompagnement des patients, à leur rythme et selon leur demande.
Chacun a une histoire singulière marquée par la maladie. Chacune des personnes rencontrées nous rappelle qu’être homme ou femme, c’est aussi vivre avec des fragilités et s’en remettre à Celui qui dit « Je ne suis pas venu pour les bien portants mais pour les malades et les pécheurs. » (Mc 2, 17).
Tous les jeudis à 14h, un accueil convivial et informel, ouvert à tous, est proposé avec boissons et biscuits. L’originalité de ces accueils, consiste dans l’ouverture d’un lieu autre que les lieux de soins et autre que la cafétéria de l’hôpital. C’est un lieu où chacun est reconnu et peut trouver un espace de partage et de liberté de parole dans un climat apaisé. Ces accueils collectifs sont diversifiés :
échanges de nouvelles et rencontres entre patients de différents services,
partage de peines et de joies, de chants et de rires,
fête d’anniversaires,
questions autour du sens de la vie, de la mort, de la foi, etc…
rencontre entre patients appartenant à des traditions religieuses différentes dans le respect de chacun,
dialogue individuel ou au sein du groupe avec l’un ou l’autre des accueillants bénévoles ou aumôniers au cours duquel sont « déposées » parfois des choses importantes.
À l’issue de chaque accueil, une célébration à 15 h est proposée à la chapelle où les paroissiens de Bron sont toujours les bienvenus.
Paroles de patients
« Tout est possible à celui qui croit. »
« Confie-toi à Dieu, de lui viendra ton espérance. »
« Aime, prie, écoute. »
« Cherche Dieu de tout ton coeur, il te parle. »
« Ne crains pas, crois seulement, Seigneur viens à mon aide. »
« C’est un apaisement de sentir la présence de Dieu. »
« Que nos prières nous aident à surmonter nos difficultés. »
« Que nos enfants découvrent la joie de vivre. »
« Merci Seigneur d’être là quand je sens monter en moi les angoisses. »

Guislaine LAJARA et Dominique OHL