par Damien GUILLOT

Jean 3, 16-18

En ce dimanche où l’Eglise fête la sainte Trinité de Dieu, Père-Fils et Saint Esprit : qu’est ce que nous repérons dans la Parole de Dieu qui en parle ? Et bien pas grand-chose semble t’il ! Même si penser Dieu unique et pourtant trois a été admis pleinement par l’Eglise au 4e siècle, bien après l’écriture de ces textes, certains d’entre eux sont plus explicites pour penser la Trinité de Dieu. Qu’est ce que nous repérons dans les textes d’aujourd’hui ? Un mot conducteur Dieu Amour. Et bien cela tombe bien car Saint Augustin disait : « Tu vois la Trinité quand tu vois l’Amour ».

Oui la Trinité comme un Amour qui donne vie, qui se communique, qui crée, qui sauve : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… non pas pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé ». Comprendre la mort sur la croix comme un don d’Amour, un chemin d’Amour auquel nous sommes appelés car seul l’Amour sauve. Ce n’est pas en se focalisant sur notre péché, notre culpabilité et nos incapacités que nous serons sauvés, que nous serons poussés à aller de l’avant. Oui faire vérité sur sa vie, voir ce qui est à améliorer, prendre conscience de notre responsabilité mais dans l’Amour de Dieu qui nous espère et qui peut nous aider. Une foi en Dieu, une confiance en lui qui nous appelle à aimer, à créer, et qui donne envie d’aller vers : seul l’Amour sauve.

« Tu vois la Trinité quand tu vois l’Amour ». Alors je pense à vous chers couples, chères familles, je pense tous ceux qui vivent la douleur du célibat et la douleur de la séparation et à tous ceux qui vivent la joie d’une nouvelle union. Comment nous prenons soins de notre couple, de notre famille et de nos enfants ? Comment nous nous épaulons, nous nous aidons les uns, les autres à reprendre confiance dans la vie, dans l’Amour ? Comment nous nous disons aujourd’hui c’était génial, c’était bon ce qu’on a vécu dans notre couple, dans notre famille avec nos enfants ! L’enjeu en vaut la chandelle : tu vois la Trinité ou peut être pourrions nous dire « tu vis de la Trinité, tu vis de Dieu quand tu vis l’Amour ».

C’est aussi un appel pour notre communauté chrétienne : « De notre Foi au Christ qui s’est fait pauvre et toujours proche des pauvres et des exclus, découle la préoccupation pour le développement intégral des plus abandonnés de la société » nous interpelle François dans son texte la joie de l’Evangile. Personne n’est exclu de cet appel car il y a toujours plus pauvre et plus exclu que nous. Seul on fait des choses mais à plusieurs tout peut changer. Oui beaucoup d’entre vous sont engagés, dans la paroisse, dans des associations, des mouvements des groupes croyants ou non, des partis politiques et des syndicats : comment notre communauté paroissiale du lieu où elle se situe, en partenariat avec d’autres continu de porter ce souci, cet accueil des plus pauvres qui nous renouvèle.