par Franck GACOGNE

Matthieu 9, 18-22

Dans cet évangile, on parle de la foi qui sauve. Matthieu nous dit que la foi de cette femme, exprimée non pas par la parole, mais par son approche et son geste lui donne le salut. Et juste après, l’évangéliste nous dit que la femme fut guérie. Dans l’évangile, être sauvé et être guéri sont deux événements très proches, indissociables, et même identiques puisque c’est le même mot en grec que l’on choisit de traduire en français soit par sauvé, soit par guéris. Il ne s’agit pas là d’un acte scientifique et médical. Non, nous l’appelons aujourd’hui un sacrement, et dans tout sacrement, il y a l’expression d’une demande qui exprime la foi. Dans l’évangile, nous voyons que cette demande n’est pas verbalisée, la foi de cette femme s’exprime par son déplacement pour toucher le vêtement de Jésus. Dans un autre passage où Jésus rencontre un paralytique, c’est même sur le geste et la foi, non pas de celui qui est malade, mais de ceux qui le portent, que Jésus agit. Aujourd’hui dans cette église vous êtes 18 : Monique, Jeannette, Noëlle, Andrée, Marie-Claude, Jeanne, Odette, Joséphine, Yves, Marie, Annah, Mendès, Jeanine, Yvonne, Bernard, Rubens, Yvette, Odette. Vous exprimez vous aussi votre désir par votre venue, mais aussi en étant accompagné, porté dans la prière par un accompagnant que vous avez choisi, et bien sûr par chacun d’entre nous dans cette assemblée. L’évangile a choisi de traduire par « salut » ou « guérison » ce que cette rencontre produit, mais j’invite chacun de vous qui recevez aujourd’hui ce sacrement à mettre l’expression ou le mot qui convient le mieux à ce que vous percevez de ce don, et à ce qu’il produit en vous : réconfort, joie, apaisement, relèvement, sérénité, paix, abandon, confiance, espérance… et de toute façon, quelque soit ce mot, c’est la vie du Christ qu’il vous offre et que vous recevez.

Vous avez peut-être remarqué que le livre des Actes des Apôtres, comme l’évangile, parlent tous les deux de l’imposition des mains. Dans les Actes, c’est pour que ceux qui sont déjà baptisés reçoivent la force de l’Esprit Saint. Dans l’évangile, c’est pour que la fille du notable puisse revivre par Dieu. Ce geste, nous allons le faire tout à l’heure en silence sur chacun de vous. C’est l’un des deux signes du sacrement des malades. Qu’accompagné de notre prière, cette imposition des mains vous donne la force de l’Esprit et la vie de Dieu.

Le deuxième geste de ce sacrement est une onction d’huile sur votre front ou dans le creux de vos mains. Recevoir ce sacrement, c’est ouvrir et tendre ses mains vers Dieu. Oh, Dieu n’y met pas grand chose, juste un peu d’huile, mais à travers cela tant d’amour de force et d’espérance.

Que le Seigneur vous donne sa joie et sa force, et qu’en Eglise, nous puissions nous en réjouir. Amen.