par Damien GUILLOT

Mt 24, 37-44

Introduction à Isaïe

Les temps décrits dans la première lecture du prophète Isaïe qui nous accompagnera ces 4 dimanches de l’avent sont ce que l’on appelle les temps messianiques : les temps qui font suite à la venue du messie. Pour nous chrétiens, ce temps messianique est ce temps que nous vivons depuis la venue de Jésus. Ce sont pour nous, les derniers temps avant la venue du retour du Christ. Ce sont les derniers temps car nous croyons que Dieu nous a tout révélé en Jésus Christ. Ces derniers temps disent quelque chose de l’amour plus fort que tous nos lieux de morts, quelque chose de la pleine communion en Dieu et entre les hommes, quelque chose du royaume déjà là et pas encore complètement là.

 

Homélie

Frères et sœurs, pour débuter l’avent nous aurions pu penser que la liturgie, nous donnerait à méditer un texte en lien avec la venue du Christ à Noël. Et bien non, quelque soit l’année, à chaque premier dimanche de l’avent nous entendons la parole de Dieu nous interpeller sur la venue du Christ pour son retour. Pour accueillir la parole de Dieu et cette relation qui nous unit à Dieu, nous devons sortir d’une compréhension uniquement chronologique des évènements. En lien avec ce qui s’est passé il y a 2000 ans, la naissance de Jésus, Dieu fait homme ; sa mort et sa résurrection nous comprenons pourquoi, nous disons assez facilement que Dieu partage aujourd’hui notre vie qu’il est là sur notre chemin. Et bien nous devons faire le même exercice avec la venue du Christ pour son retour. Nous devons sortir d’une compréhension uniquement chronologique de cet évènement. C’est tous les jours, tous les soirs que le Seigneur vient frapper à notre porte et nous demande qu’as-tu fait de beau aujourd’hui ? Qu’est ce qui est à prendre, à garder et à renouveler pour demain et puis qu’est ce qui est à laisser ? 2 hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. C’est ici de chacun nous qu’il s’agit. Il n’y pas d’un côté les bons et de l’autre les mauvais. En nous, il y a du bon et il y a du mauvais. Cette expression fils de l’homme, récapitule tout le mystère du Christ que nous n’aurons jamais fini de méditer et d’actualiser dans nos vies : Fils qui dit sa divinité, homme car il a pris notre humanité ; expression fils de l’homme qui chez les prophètes renvoie au jugement dernier. Le Fils de l’homme en ces temps qui sont les derniers nous dit veillez, tenez vous donc prêts. Alors frères et sœurs, n’arrivons pas à Noel, endormi mais revêtons le Christ, celui qui s’est fait homme, il y a 2000 ans pour que nous vivions aujourd’hui de sa divinité, celui qui est mort et ressuscité pour que nous vivions aujourd’hui de cette résurrection, et celui qui nous dit chaque soir : alors comment ça s’est passé aujourd’hui : par quoi tu t’es laissé engloutir ? Qu’est ce qui a été essentiel, qu’est ce qui a été amour aujourd’hui ?