par Damien GUILLOT

Luc 21, 5-19

Au terme de l’année liturgique, nous entendons parler de la fin du monde et de la venue du Christ à son retour. Nous sommes dans le contexte des persécutions des 1ers chrétiens où la question de suivre le Christ et de rejoindre les 1ères communautés chrétiennes est un choix radical. Où se trouve la bonne nouvelle ?

La Parole de Dieu nous rejoint dans ce que nous vivons : une vie marquée par la souffrance. 2èmement: les souffrances et les cataclysmes ne viennent pas de Dieu : « ne vous effrayez pas » nous dit le Christ, je ne suis pas là dedans. 3ème bonne nouvelle : quand le Christ parle du temple détruis, il parle de son corps. Le Fils lui-même n’est pas passé à côté des pires souffrances et nous révèle qu’elles n’ont pas le dernier mot. 4e bonne nouvelle : ces textes montrent à quel point nous sommes libres et responsables de suivre le Christ et de répondre à son appel à l’amour universel : « prenez garde de ne pas vous laisser égarer » : oui en quoi et en qui mettons-nous notre confiance, notre espérance et notre persévérance ? Et c’est la 5e bonne nouvelle que nous avons repérée avec l’équipe de préparation. En cette journée nationale du secours catholique, nous avons perçu 3 pistes pour nos vies au cœur même de nos souffrances : la confiance, l’espérance et la persévérance. Pour témoigner de ces 3 pistes, nous faisons remonter la parole de personnes dans la galère qui ont participé au rassemblement de diaconia et au voyage de l’espérance au mois d’octobre avec l’Etape et le secours catholique du Rhône. « Cela faisait 20 ans que je n’étais pas sorti de chez moi » disait l’un, « cela faisait 7 ans que je n’avais pas mangé avec quelqu’un ». Au cœur même des souffrances il nous exprime leur confiance : confiance en eux « C’est mon 1er voyage seule avec mes enfants. Je pense que j’oserai maintenant repartir ». Confiance en Dieu : « Mon Dieu, si tu savais : ils m’ont dit de t’appeler « Père ». Bien sûr, ils ne pouvaient pas savoir, la honte l’angoisse, tout ce que ce que mot réveille en moi. Dis-moi, toi qui sais, comment je pourrai t’appeler d’un nom qui me calme et me rassure, d’un nom qui dise l’amour et pas la peur… Chut, merci je crois que c’est bien, Mais chut ! c’est entre nous ! » Il nous exprime aussi leur espérance : espérance grâce aux autres « J’ai été avec des personnes qui comme moi avaient des problèmes mais qui ne se plaignaient pas et gardent l’espoir de s’en sortir. Ca m’a fait du bien » ou bien espérance pour ici : « Je voudrais vivre ailleurs ce que nous avons vécu». Espérance aussi en Dieu : « ce matin, je me suis assis, face à un mur de pierres, ce n’était pas trop la forme ! Et puis cela m’a frappé : entre les pierres, de petites plantes réussissent à s’accrocher. Je me suis dit : c’est comme ça que j’ai trouvé, Seigneur…D’ailleurs, c’est plutôt toi qui m’a trouvé, dans les lézardes de ma vie. Avant je crois que je n’avais pas besoin de toi. C’est dans ma galère que tu m’as parlé. C’est là que ma foi a pris racine… Allez accrochez vous les copains : rien n’est jamais foutu ». Et puis ces paroles rejoignent la persévérance de ceux qui souffrent, la persévérance de ce ceux qui s’engagent pour moins de souffrance comme le relate le poème de Pierre : « A la cité St Pierre, il n’y a que la pureté de l’air, le calme nous incite à la prière, on entend la voix du Dieu de la Paix. Nous avons ensemble partagé, rêvé, on a joué, parlé, on s’est exprimé car on peut tout essayer de réaliser. Merci pour toute la vie changée, que d’amour, que d’amitié, que de solidarité. A bientôt mes amis aimés, le voyage de l’espérance sera à continuer ».