Par Christian PLAGNARD

Matthieu 10, 37-42

 Faisons une place à Jésus chez nous.

Dans la première lecture, Élisée nous fait découvrir chez l’autre, non pas l’offrande qu’on peut lui donner, mais ce dont l’Homme a vraiment besoin, ce qu’il y a de plus essentiel, de vital.

Bien sûr qu’une parole donnée peut être vivifiante et efficace. Mais le plus important n’est-il pas d’avoir un toit, juste « une petite chambre sur une terrasse » la sera la bonne nouvelle pour un homme et sa fratrie. Le Psalmiste nous le rappelle, « C’est un amour bâti pour toujours » pour se poser, se reposer, pour prier. Et là tu découvrir en toi, que « tu tiendras Le Fils dans tes bras ».

Rentrons maintenant dans l’Évangile de ce dimanche, avec ces deux paroles qui risquent d’être mal comprises : celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.

Mais Jésus conseillerait-il les enfants de ne plus aimer leurs parents ? Pourtant le 4e commandement nous dit «  tu aimeras ton père et ta mère ! » et nous savons bien que, dans toutes les religions, on met Dieu au-dessus de tout. Mais à cette instant, Jésus se déclare avec le « Moi » qui se répète 3 fois « pas digne de moi »

Jésus nous demande de « bâtir » notre vie avec lui, en mettant l’Évangile en lumière, et de prendre la décision de le suivre pour marcher dans ces pas.

 

Aimer Dieu plus que son père et sa mère, ou plus que son fils ou sa fille, cela signifie s’offrir, donner sa vie, et donner sa vie c’est la sauver. Laissons nos fils et nos filles suivre leur chemin, par exemple en se mariant, en faisant dans l’humanitaire, ou en devenant prêtre, c’est la plus belle façon d’honorer le Père. Les vrais disciples devront s’attacher à Jésus, et à leurs missions. N’oublions jamais que la vie est un précieux cadeau de Dieu, et nous sommes invités à accueillir Dieu en nos frères.

 

Vous l’avez bien compris, l’accueil est essentiel dans la foi, c’est un geste modeste qui sauve le monde. Oui, notre Père est l’espérance offerte au monde entier.

N’ayons pas peur d’accueillir ! N’ayons pas peur de donner de la dignité à un homme ! N’oublions jamais que par le sacrement de notre baptême   « nous croyons que nous vivons aussi avec lui » unis au Christ Jésus. Donc sortons de nos peurs, toute personne porte sa croix pour accepter la miséricorde du monde.

Mais avons-nous les bonnes réponses aujourd’hui aux questions que Jésus Christ nous pose ? Pourtant les Saintes Écriture nous rappellent que sans Dieu, sans spiritualité, la vie n’a pas de sens ; Comme le dit Jésus « celui qui veut garder sa vie pour soi la perdra ».

Ne nous trompons pas de récompense ! Suivre la source, n’est pas suivre les lobbys, ou les distractions néfastes en tout genre qui se présentent devant notre face, et celle de nos enfants.

Échappons à ce vide ici-bas, nous ne sommes pas des veaux, des moutons, des ordinateurs, ne nous laissons pas manipuler par des tendances qui nous mènent dans le virtuel dans la télé-réalité.

Notre dignité s’en va dans les nuages, avec l’absence de réalité, de fraternité, de spiritualité. Nous somme l’Église, nous tous, et nous avons le devoir de proclamer cette parole de vie, pour avoir une société juste et digne, qui marche dans la lumière de Sa face. Souvenons-nous de notre baptême «  nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle »

Seigneur Jésus, Comment nous as-tu accueillis ?

Gratuitement et tu nous demandes d’accueillir l’humanité comme tu l’as fait pour nous…

 

L’Évangile de ce jour annonce trois fois le mot «récompense» :

  •  1er : Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense.
  • 2ème : Un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense.

N’oublions jamais que dans les années 40, des Français ont accueilli et aidé des juifs, en leurs procurant des faux papiers d’identité. (Ces personnes ont reçu la plus haute distinction  » Juste parmi les Nations »

  • 3ème : Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

Frères et sœurs, au cœur de cette Eucharistie, demandons au Seigneur de nous donner sa vigilance et sa lumière,

  • Pour que nous soyons toujours capables d’accueillir le Christ dans nos vies.
  • Pour que nous puissions le reconnaître dans le visage de chaque réfugier que nous rencontrons ou que nous rencontrerons.
  • Pour que nous portions humblement et simplement nos missions pour la gloire de Dieu.

Amen