Par Damien GUILLOT

Mt 2, 1-12

Frères et sœurs, aujourd’hui nous est né un sauveur : cette joie de Noël concerne tout le monde. A Noël nous avons contemplé l’attitude des bergers qui avaient en leur cœur de la place pour accueillir cette bonne nouvelle de Noël, nous les avons vus courir à la crèche puis repartir en glorifiant Dieu et annoncer par là cette bonne nouvelle. Aujourd’hui ce sont des mages : des étrangers au peuple juif, des intellectuels et plutôt riche à en voir leurs cadeaux. Comme ces bergers à Noël, qu’est ce que ces mages viennent nous dire à nous croyants ?

Les mages sont en mouvement, ils viennent de loin et ne se sont pas découragés malgré les difficultés de la route et les incertitudes. Hérode et ses scribes savent de manière encore plus précise que les mages et sont capables de dire où naîtra ce roi, ce messie, ce chef, ce berger dont les mots manquent encore pour savoir qui il est vraiment mais leur savoir ne les déplace pas. En opposition, le savoir des mages qui leur a permis d’identifier l’étoile, les pousse à observer, à faire confiance, à avancer tout en restant interrogatifs.

En opposition à la crainte d’Hérode de perdre son pouvoir, à son attitude manipulatrice et mensongère, vous avez cette attitude touchante des mages qui sont dans la joie devant cette étoile qui brille à nouveau alors qu’au vu de la distance très faible entre Jérusalem et Bethléem, ils n’en n’auraient plus besoin. Et puis contemplons cette humilité qui les fait se mettre à genoux jusqu’à se prosterner devant un enfant dans une crèche, devant ce qu’ils ont perçu de grand dans cette fragilité : de celui qui est bien roi comme le dit cet or mais d’une royauté qui n’est pas de ce monde, qui reçoit même adoration et même gloire que le Père comme le dit l’encens mais divinité qui se dit dans la fragilité de cette naissance, dans l’amour de la croix comme le rappelle la myrrhe. Et puis comme me l’a fait remarquer un paroissien l’an dernier, à l’issu de cette rencontre de Jésus : les mages rentrent par un autre chemin. En effet notre foi est d’abord une rencontre, une rencontre guidée par l’Esprit Saint jusqu’à celui qui dans les écritures est présenté comme la lumière du monde, une rencontre de Jésus Christ qui nous révèle l’amour dont nous sommes aimés du Père, une rencontre de Jésus Christ qui transforme nos vies et nous pousse à prendre d’autres chemins.