par Damien GUILLOT

Mt 11, 25-30

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tous petits ». Quand j’entends cette phrase de Jésus, je pense aux patients du Vinatier partageant sur l’évangile au cours de la messe : quelles perles lors de certains partages ! Quelles découvertes nous font-ils faire sur la Parole de Dieu qui les rejoint dans leurs vies. Mais ne nous y trompons pas : nous sommes tous concernés par cette révélation : heureux les pauvres de cœur, le royaume des cieux est à eux ! La question n’est pas celle du niveau de ton compte en banque ! Tu peux être broyé par la misère différente de la pauvreté ou tu peux être noyé dans les richesses matérielles perdant le sens : quelles misères humaines et spirituelles aussi parfois dans ces milieux là. La question n’est elle pas : est ce que je suis un pauvre, un pauvre de Dieu, un pauvre des autres, un pauvre de la vie avec un grand V ; en creux, en désir, ayant soif de l’Autre, des autres, de la Vie ? Probablement que certaines conditions de vies, un certain regard, l’humilité que l’on perçoit de ce roi monté sur un âne dans la première lecture et de ce même Jésus dans l’évangile, qui s’oppose à tous ces sachant qui n’ont besoin de rien car ils savent eux, qu’un certain détachement sur ce qui nous entoure non sans lien avec ce que nous dit Paul dans la 2e lecture aide à creuser en nous le désir, et à rester en creux !

Qu’en cette période de vacances, de changements de rythmes : que nous soyons en famille, que nous soyons seuls : profitons du creux pour faire creux : creux pour se rencontrer, pour partager, creux pour accueillir Dieu en nos vies et vivre de cette relation entre le Père et le Fils par l’Esprit. Chacun saura par quels moyens, il accueillera Dieu dans sa vie cet été.

La période des vacances mais en fait comme d’autres périodes de l’année peut être fardeau, difficultés et solitudes. Jésus nous le redit « Venez à moi, vous qui peinez sous le poids du fardeau… prenez sur vous mon joug ». Le joug c’est ce qui permet d’atteler deux bœufs ensemble pour labourer le champ. Attelé au Christ, il peut, peut être nous aider à porter les choses. Bien sur, les choses ne tombent pas tout cuit du ciel, et les choses ne changent pas sans notre participation et notre attention à ceux qui nous entourent. Masi cette promesse elle est pour chacun de nous aujourd’hui : « Venez à moi, vous qui peinez sous le poids du fardeau, je vous procurerai le repos ».