par Damien GUILLOT

Luc 24, 13-35

Frères et sœurs, nous avons peut être mis le paquet pendant le temps du carême pour nous convertir grâce à la prière, à la Parole de Dieu, au partage et au jeun. Que nous l’ayons vécu ainsi ou non, nous avons une autre période toute aussi intense qui nous est proposée par l’Eglise jusqu’à la Pentecôte : le temps pascal. Dans ce temps pascal, nous sommes encore invités à une conversion dans le sens d’une ouverture au Christ vivant ressuscité dans nos vies, à une reconnaissance du vivant ressuscité dans nos vies. Comme dans l’évangile, la reconnaissance du Christ Ressuscité est une expérience personnelle. Marie de Magdala, les compagnons d’Emmaüs, les disciples lors de la pêche miraculeuse au lac de Tibériade, chacun fera une expérience personnelle différente du Christ vivant dans sa vie. J’aurai beau faire venir les anges qui ont parlé aux femmes au tombeau, faire venir Pierre et Jean, les disciples qui ont été au tombeau et qui ont trouvé le tombeau vide, et même plus encore dans une belle homélie vous rendre le cœur brulant en vous faisant comprendre les Ecritures et plus encore en vous ouvrant les yeux en partageant le pain : si vous ne faites pas l’expérience personnelle de cette présence alors tout cela ne restera qu’un bon moment chaleureux, un bon gâteau au chocolat qui une fois dévoré ne transforme pas beaucoup notre vie.

A quel moment ces disciples d’Emmaüs ont reconnu le compagnon d’Emmaüs, compagnon qui signifie celui qui partage le pain, Emmaüs comme Emmanuel, Dieu avec nous. Ils le reconnaissent au moment où il disparaît à leurs yeux : ils le reconnurent, mais il disparut à leur regard. Bien sur grâce aux témoins d’hier et d’aujourd’hui, grâce à l’Ancien Testament et au Nouveau Testament où on nous parle très souvent du Christ, grâce à cette communion à son Corps que je reçois en mes mains, je fais l’expérience de sa présence mais l’expérience de sa présence est une expérience intérieure personnelle. Une confiance donnée dans l’absence parce que je fais l’expérience à travers tous ces lieux de sa présence qu’il est.