
3 novembre 2013 – 31ème dimanche ordinaire C
par Franck GACOGNE
Est-ce que vous connaissez le paralytique, la samaritaine, Lazare, les noces de Cana, Zachée… « Ah oui, Zachée, je connais, c’est celui qui monte dans l’arbre parce qu’il est trop petit pour voir Jésus ». Quand je rencontre des familles pour un baptême ou un mariage, c’est souvent ce qu’ils me disent, comme un lointain souvenir de leurs années de KT, mais un souvenir marquant tout de même. Ils ont dans la tête une image associée à cette rencontre : Zachée perché dans un arbre et Jésus qui l’interpelle, mais peu se souviennent de ce que cette rencontre a changé.
Je vous propose de nous arrêter sur les regards qui sont évoqués de cette histoire. Il y a trois regards bien différents les uns des autres qui s’entrecroisent. Il y a tout d’abord le regard de la foule sur ce qui se passe. A la fin du chapitre 18, juste avant de rencontrer Zachée, Jésus croise un aveugle qui après cette rencontre retrouve la vue. Alors la foule qui entoure Jésus Plus >

1er novembre 2013 – Fête de Toussaint
par Damien GUILLOT
En cette fête de la Toussaint, pourquoi avoir choisi ce texte d’évangile des béatitudes ? La béatitude correspond à tout ce qui est bonheur dans notre vie, entendons cet appel à être heureux aujourd’hui, bonheur au sens de l’évangile, bonheur marqué par le don. A chaque saint correspond une de ces béatitudes évangéliques mais toutes ces béatitudes correspondent à ce qu’a été la vie du Christ. Nous pourrions nous arrêter sur chacune de ces béatitudes et voir comment elle caractérise la vie du Christ, de certains saints et à quoi elle nous appelle nous chrétiens dans notre vie. Avec l’équipe de préparation de cette célébration, nous avons remarqué que les textes de ce jours parlent beaucoup de pureté, c’est pourquoi, je propose que nous nous penchions plus spécialement sur cette béatitude : heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.
Qu’est ce que le cœur au sens de l’évangile ? C’est ce lieu profond en nous même, où s’unit le travail de notre raison, Plus >

27 octobre 2013 – 30ème dimanche ordinaire C
par Franck GACOGNE
J’aime l’assemblée du dimanche quand elle est constituée de personnes diverses par l’âge, la profession (ou la non profession), le milieu social, le pays ou la culture d’origine… nous ne nous sommes pas choisi et nous n’avons sans doute que deux points en commun : celui d’être baptisé, d’avoir le désir de nous rassembler pour prier ; et celui d’habiter à proximité. Mais notre assemblée, je l’aime encore plus, quand chacun est capable de se réjouir de la présence de l’autre et de ce qu’il est dans sa différence, dans sa manière de prier, dans ses idées, quand chacun est capable de se réjouir de ce membre du corps, comme le dit magnifiquement St Paul, qui ne prendra peut-être pas le même rôle que moi, qui n’aura pas la même fonction, mais qui, en raison de cette différence, viendra compléter ce que je ne suis pas, ce que je n’ai pas, ou ce que je suis incapable d’être ou de faire. L’autre, un membre indispensable du corps auquel je participe, pour Plus >

20 octobre 2013 – 29ème dimanche ordinaire C
par Franck GACOGNE
En lisant les textes d’aujourd’hui, je me suis arrêté sur le mot « justice ». Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le mot « justice », « juge » ou « juger » est employé 8 fois entre la 2ème lecture et l’évangile. La veuve demande qu’on lui rende justice, et il est dit de Dieu qu’il fait justice. Nous voyons parfois dans les journaux des titres en gros caractère du style « justice est faite ! ». Ou encore, on entendra quelqu’un nous dire : « il s’est fait justice lui-même ». Ces expressions arrivent toujours dans un contexte de vengeance, de violence, de haine, ou de mépris de l’autre. Mais quand l’évangile nous parle de justice, les circonstances sont vraiment différentes.
Dans le passage que nous venons de lire, il est question de « faire justice », mais au sens noble du terme. Faire justice, c’est non pas chercher à détruire, ou ignorer l’autre, mais au contraire, c’est le prendre en considération. Pour Dieu, faire justice dans cet évangile, Plus >

13 octobre 2013 – 28ème dimanche ordinaire C
par Damien GUILLOT
Au temps de Jésus, la lèpre comme les autres maladies étaient comprises comme le résultat du péché de l’individu, comme une sanction de Dieu. J’espère que les temps ont changé et pourtant n’entendons nous pas souvent cette phrase : « Si Dieu existait il n’y aurait pas tant de souffrances, mon Dieu qu’est ce que j’ai fait pour être malade ? » La lèpre est une maladie contagieuse, ce qui explique que les lépreux devaient garder une distance avec les biens portants. S’ils guérissaient, ils devaient aller se montrer au prêtre qui certifiait la guérison et permettait ainsi à la personne de rejoindre les bien portants et d’aller au temple faire une offrande pour sa guérison.
Aujourd’hui, Jésus pose une question devant le retour de ce samaritain guéri. Les samaritains étaient considérés par les juifs comme des étrangers car de culture hybride, et pour des questions de foi comme des hérétiques et des schismatiques. L’histoire racontée dans Plus >

6 octobre 2013 – 27ème dimanche ordinaire C
par Franck GACOGNE
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus s’adresse aux Apôtres. Ces hommes viennent d’entendre dans le chapitre qui précède de fortes paroles concernant : l’amour fraternel (avec la difficile conversion du fils aîné de la parabole aux deux fils) ; La nécessité d’être intelligent au service du Royaume (avec la parabole du gérant filou mais astucieux) ; ils ont encore entendu la méfiance de l’Argent trompeur (avec la parabole du riche et de Lazare) ; la fatalité des conflits ; L’invitation à pardonner à son frère, jusque sept fois de suite si nécessaire. Cela fait quand même beaucoup d’exigences, beaucoup de recommandations. La coupe est pleine ! Il y a de quoi dérouter ces braves pêcheurs galiléens qui ne s’attendaient pas à un tel chamboulement dans leur vie, à de telles exigences. Suivre Jésus n’est pas de tout repos. Les Apôtres viennent donc trouver Jésus avec une demande pleine de bon sens et d’humilité : « Augmente en nous la foi ». Et voilà Plus >

29 septembre 2013 – 26e dimanche ordinaire C
par Franck GACOGNE
Amos 6, 1a.4-7 et Luc 16, 19-31
Quand on est parent d’adolescent on ne peut s’empêcher de sourire à l’écoute du prophète Amos qui nous parle d’une « bande de vautrés couchés sur leur divan ». Je ne serais pas surpris que l’un ou l’autre d’entre vous se dise : « tiens, cela me rappelle quelqu’un ! ». Je vous invite aussi à lire le livre des Proverbes. Il est lui aussi truffé d’analogies qui donnent à penser et souvent à sourire comme celle-ci par exemple : « La porte tourne sur ses gonds, et le paresseux sur son lit » (Pv 26, 14). Aussi contemporains qu’ils nous paraissent, n’oublions tout de même pas que ces textes ont près de 25 siècles, et l’évangile plus tard en donne encore une autre illustration : voilà que deux mondes semblent coexister l’un à côté de l’autre : le monde de l’homme riche, et le monde de Lazare. Vous remarquerez que l’on ne connaît pas le nom de l’homme riche. Ce qu’il porte : « des vêtements de luxe » ; et ce qu’il fait : « chaque jours Plus >

22 septembre 2013 – 25e dimanche ordinaire C
par Damien GUILLOT
Frères et sœurs, pour cette fête de rentrée paroissiale, le Christ envoie du lourd, il nous interpelle dans notre rapport au monde. Tout d’abord qui pensait comme moi que le Christ déraille en faisant l’éloge d’un gérant malhonnête ? Et c’est là que nous tombons dans le piège que le texte nous tend. Qui sommes-nous chrétiens, chrétiennes, fils de la lumière du Christ ressuscité pour condamner quelqu’un ? Attention c’est ce qui nous est souvent reproché : « oh ils vont à la messe et à peine sortie, les voilà qui critiquent et qui condamnent ». Je ne crois pas que les chrétiens soient plus mauvais que les autres mais le monde nous attend à mieux que cela. Qui dit ne pas condamner, ne dit pas tout accepter, ne pas juger ou ne pas analyser une situation. Le Christ n’admire pas le gérant parce qu’il trompe son maître avant ou après que le maître ait décidé de le renvoyer. Il n’admire pas ce gérant car il fait uniquement le bien en réduisant ce que doivent Plus >

15 septembre 2013 – 24e dimanche ordinaire C
par Damien GUILLOT
Frères et sœurs, désolé, je ne vous ai pas épargné la longueur du texte d’évangile en prenant simplement la parabole du Fils perdu et retrouvé. En effet, il me semble intéressant pour notre foi et donc pour notre vie de comprendre cette parabole du Fils à la lumière des 2 autres paraboles. Face à un texte, il faut toujours se demander à qui Jésus est en train de s’adresser. Il s’adresse aux pharisiens et aux scribes qui se disent être de bons religieux et qui sont scandalisés que le Christ fasse bon accueil aux pécheurs et aux publicains (donc des juifs qui collaboraient pour remettre l’impôt de la population à l’empire romain qui dominait la Palestine. Ils en en profitaient souvent pour s’en mettre plein les poches). Si le Christ fait bon accueil à ces pécheurs, ce n’est pas pour leur dire, c’est bien continue de pécher mais le Christ ne les condamne pas, il les espère à mieux, à plus de sens, à plus de vérité et à plus de joie pour leur vie. Plus >

8 septembre 2013 – 23e dimanche ordinaire C
par Franck GACOGNE
Quel radicalisme ! Faut-il tout quitter pour vivre chrétiennement d’une façon authentique ? Jésus recommanderait-il que nous nous fassions du mal pour le suivre ? Est-ce le prix à payer pour être disciple ? Ne nous trompons pas de visée. L’intention de Jésus n’est pas de nous faire renoncer à tous ce que nous avons, mais que nous puissions parvenir à devenir son disciple. L’objectif, l’enjeu de cet évangile est de nous faire disciple. Le renoncement n’est pas le but, mais le moyen d’y parvenir. Essayons d’y voir plus clair. Remarquons d’abord que ce n’est pas le Christ qui décide, qui détermine tout seul ceux qu’il choisit pour être ses disciples. Non, il ne fait que signifier à tous l’attitude nécessaire pour le devenir. A chacun ensuite selon sa conscience et son attachement, de choisir, de manifester son désir de le suivre. Mais quel est donc le profil des personnes qui vont choisir de tout quitter pour lui : est-ce que ce sont des fous, des Plus >