4 mai 2014 – 3ème dimanche de Pâques A

par Damien GUILLOT

Luc 24, 13-35

Frères et sœurs, nous avons peut être mis le paquet pendant le temps du carême pour nous convertir grâce à la prière, à la Parole de Dieu, au partage et au jeun. Que nous l’ayons vécu ainsi ou non, nous avons une autre période toute aussi intense qui nous est proposée par l’Eglise jusqu’à la Pentecôte : le temps pascal. Dans ce temps pascal, nous sommes encore invités à une conversion dans le sens d’une ouverture au Christ vivant ressuscité dans nos vies, à une reconnaissance du vivant ressuscité dans nos vies. Comme dans l’évangile, la reconnaissance du Christ Ressuscité est une expérience personnelle. Marie de Magdala, les compagnons d’Emmaüs, les disciples lors de la pêche miraculeuse au lac de Tibériade, chacun fera une expérience personnelle différente du Christ vivant dans sa vie. J’aurai beau faire venir les anges qui ont parlé aux femmes au tombeau, faire venir Pierre et Jean, les disciples qui ont été au tombeau et qui ont trouvé le tombeau Plus >

27 avril 2014 – 2ème dimanche de Pâques A

par Franck GACOGNE

Jean 20, 19-31

            J’entends souvent des jeunes mais aussi des adultes me dire : « Oh vous savez, moi, je suis comme Thomas. Je ne crois que ce que je vois ! ». Mais je pense que ces personnes se trompent sur cet apôtre Thomas, pour au moins deux raisons. D’abord parce que ce Thomas ne voulait pas une preuve de la divinité de Jésus comme ces personnes le demandent le plus souvent ; non, Thomas cherchait au contraire une preuve de son humanité puisqu’il voulait toucher le corps de Jésus. La deuxième raison, c’est que finalement Thomas n’a pas cru ce qu’il a vu : bien sûr, parce qu’il a vu l’homme Jésus après sa mort, mais il a cru Dieu ! Il y a donc un grand saut que réalise Thomas, entre l’homme qu’il voit, et ce qu’il dit de lui : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Thomas a cru bien au-delà de ce qu’il a vu : il voit les mains de Jésus et son côté, et pourtant, il proclame sa divinité ! Il est un peu comme le disciple (dimanche dernier) qui voit le linceul Plus >

20 avril 2014 – Dimanche de Pâques A

par Franck GACOGNE

Actes 10, 37-43 et Jean 20, 1-9

        Qu’est-ce qu’un témoin ? Dans un mariage, c’est le rôle qui est donné à celui ou à celle qui a été choisi pour être là, et qui a vu et entendu l’échange des consentements. Lors d’une enquête, le témoin c’est aussi celui qui était là, et qui a vu quelque chose ou quelqu’un, et il peut le rapporter comme un élément de preuve. Le jour de Pâques, et dans le temps qui suit, on parle aussi beaucoup de ceux qui sont témoins, c’est le cas des apôtres dans la première lecture que nous avons lu. Ce mot revient 4 fois. De quoi les apôtres ont-ils été témoins ? De la résurrection de Jésus ? Eh bien non ! Car personne n’a vu Jésus en train de ressusciter ! Le témoin de la foi que sont les apôtres et chacun de nous, est un rôle très différent. Le témoin dans l’évangile et dans l’Eglise n’a aucune preuve à donner, ce n’est pas celui qui a vu et qui serait privilégié, non, le témoin, c’est celui qui croit. Celui qui croit que la vie a le Plus >

19 avril 2014 – Veillée pascale A

par Damien GUILLOT

Mt 28, 1-10

Frères et sœurs : qu’est ce que nous sommes venus fêter ce soir, qu’est ce que nous sommes venus contempler ? Contempler c’est le sens de ces mots, rendre visite, quand il est dit que les femmes sont venues rendre visite dans la pénombre au tombeau de Jésus. Imaginez ces femmes venues de nuit au tombeau… Bienheureuses ces femmes, en marche : malgré la nuit, malgré la nuit de la tristesse qui est dans leur cœur, elles sont en mouvement, en chemin et au cœur de ce mouvement, au cœur de ce chemin Dieu les rejoint et là c’est un bouleversement dans leur vie où plutôt un changement de direction, un changement du regard, fixé sur la mort, fixé sur le tombeau, elles ouvrent leur regard au vivant et font alors la rencontre du vivant, le Christ ressuscité et comme le Père, Jésus le Vivant leur demande d’aller annoncer aux disciples qu’il est vivant et que c’est en Galilée qu’ils le verront. La Galilée c’est le lieu même de leur vie quand ils ont rencontré Jésus Plus >

17 avril 2014 – Jeudi saint A

par Franck GACOGNE

1 Corinthiens 11, 23-26 et Jean 13, 1-15

        Que font les mains de Jésus dans le récit de la lettre de Paul aux Corinthiens ? Elles prennent le pain, elles le partagent, et elles le donnent en disant : « Ceci est mon corps qui est pour vous ». Et que font les mains de Jésus dans l’évangile de Jean ? Elles retirent son vêtement, prennent un linge et se mettent à laver les pieds des disciples. Ce sont les mêmes mains, et c’est au cours du même repas.

        Clément, Christin, Jeanne, Morgan, que vont faire vos mains tout a l’heure pour aller communier pour la première fois ? Elles vont se réunir pour recevoir précieusement et avec précaution cette nourriture pour votre vie et qui vous fait grandir dans la foi : le Corps du Christ. Mais l’eucharistie, le repas du Seigneur qui nous rassemble ne s’achèvera pas tout à l’heure par la communion. Non, nos mains sont encore attendues dans les jours et les semaines qui suivent, elles sont espérées ensuite aux pieds de nos Plus >

13 avril 2014 – Dimanche des Rameaux A

par Franck GACOGNE

Philippiens 2, 6-11

        S’il y a un seul texte des lettres de Paul que nous devions apprendre par cœur, il faudrait que ce soit celui-ci. Car nous avons bien là toute la révélation de Dieu, c’est-à-dire que ce passage nous manifeste qui est le Dieu des chrétiens. Cet hymne aux philippiens nous décrit deux mouvements :

        Le premier du haut vers le bas est à l’initiative du Christ Jésus. C’est un mouvement de descente, d’une condition divine supposée riches d’attributs, lointaine, dominatrice ; à une condition de serviteur des hommes, en se faisant homme. « Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur ». Il se dépouilla. En grec, c’est le mot kénose qui mot à mot veut dire « se vider », « se rendre creux ». Dans ce dépouillement, Jésus demeure intégralement et toujours le Fils de Dieu, mais Plus >

6 avril 2014 – 5ème dimanche de Carême A

par Franck GACOGNE

Jean 11, 1-45

        Dans ce long récit mais que nous n’avons pas lu entièrement, par trois fois, Jésus est mot à mot « bouleversé d’une émotion profonde ». Il a pleuré non seulement parce que son ami Lazare était mort, mais aussi parce qu’il était atteint par la souffrance de Marthe et de Marie. Jésus a beau être source et pivot de la résurrection, croire en la résurrection, n’est pas un antidote, une sorte de tranquillisant face à la tristesse, face à la mort et la séparation brutale. Alors si une telle souffrance nous déchire, nous pouvons nous présenter à Dieu comme Jésus, avec nos larmes et nos pourquoi. Jésus quittera alors la place du face à face pour se mettre à côté de nous dans la compassion, compagnon de la même passion. On se trompe souvent sur la puissance de Dieu. Car en fait, Jésus n’est pas puissant parce qu’il serait au-dessus de tout cela ; non, c’est tout le contraire, il est puissant précisément parce que, bien que Fils de Dieu, il choisi d’être Plus >

30 mars 2014 – 4ème dimanche de Carême A

par Damien GUILLOT

Jean 9, 1-41

Nous célébrons ce dimanche les scrutins de Jessica et Lili qui seront baptisées à la veillée pascale. Avec elles, nous sommes invitées à regarder notre vie, scruter c’est regarder ou se laissé regarder, pour voir comment le Christ prend sa place et voir ce qui nous empêche de voir, de faire confiance et d’accueillir Jésus dans notre vie ? Cette histoire de l’aveugle né, par l’intermédiaire de tous ces personnages vient nous y aider :

Les disciples de Jésus comme les pharisiens viennent nous interpeller sur les conceptions que nous avons de Dieu et qui parfois ont besoin d’évoluer car elles nous empêchent de l’accueillir.  « Est-ce que cet homme a péché, ou ses parents, pour qu’il soit né  aveugle ? » demandent les disciples. N’est ce pas ce que nous entendons souvent : « qu’est ce que j’ai fait au Bon Dieu pour que cela m’arrive ? » ou bien « si ton Dieu, il existait il n’y aurait pas tout ce malheur ? » : quelles conceptions de Dieu cela révèle ? Les Plus >

23 mars 2014 – 3ème dimanche de Carême A

par Franck GACOGNE

Jean 4, 5-42

        Voilà l’histoire d’une rencontre qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Pourtant vous me direz, rien de bien surprenant dans ce récit : l’extérieur d’une ville… un puits… le plein midi… Jésus assis, fatigué, assoiffé… une femme vient puiser de l’eau : quelle aubaine ! Des choses toutes simples de la vie quotidienne en somme… Ce n’est pas si sûr, car cela se passe en Samarie, alors que Jésus est juif lui. Cette femme est une samaritaine, et les Juifs ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains, ils ne peuvent pas se voir ! En plus de cela il est plutôt inhabituel de venir puiser de l’eau à l’heure la plus chaude de la journée ! Il se peut que cette samaritaine soit marginalisée, mal vue par son entourage c’est pourquoi elle choisi l’heure où elle est à peu près certaine de ne croiser personne. Mais voilà que Jésus se trouve là, et il fait preuve d’une liberté surprenante dans sa façon de se comporter avec les femmes de son temps. Au mépris Plus >

16 mars 2014 – 2ème dimanche de Carême A

par Franck GACOGNE

Matthieu 17, 1-9

        Cet évangile que nous venons d’entendre, nous l’appelons souvent la « transfiguration », mais en fait, il serait plus juste de l’appeler la « métamorphose » parce que c’est bien ce mot très fort de « métamorphose » qui est utilisé dans le texte original en grec chez Matthieu comme chez Marc. En revanche dans l’évangile de Luc, c’est différent, Luc ne parle pas de métamorphose, mais seulement d’un changement d’aspect.

        Dans différentes rencontres sur la paroisse j’entends parfois ceci : « Je m’baptise ! » (parole d’un enfant du KT). « J’vais m’confirmer ! » (un lycéen). Ou bien « on voudrait baptiser notre enfant » (des parents). J’aime bien ces expressions, car elles disent bien la volonté et le désir de celui qui parle, mais formulées de cette manière, ces paroles risquent de nous faire oublier je ne me donne pas moi-même un sacrement, mais c’est plutôt Dieu qui se donne lui-même dans un sacrement. Nous n’avons en fin de compte qu’à Plus >

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