Par Christian PLAGNARD

Mt 17, 1-9

Dans la prière, écoutez–le !  

L’évangile de Matthieu interprète très bien ce moment délicat pour les disciples car, juste avant, Jésus venait de leur dire. “qu’il Lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup, être tuer, et le troisième jour ressusciter.”

Et il ajouta  : “ Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera.”

Laissons l’Esprit Saint éclairer notre cœur, notre mémoire et notre intelligence. Dieu ne veut qu’une chose, que nous ayons la vie et la vie en abondance.

Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, Il gravit une haute montagne, entouré de trois de ses disciples, sur la montagne à l’écart pour prier. Nous aussi, laissons-nous emmener par Jésus aujourd’hui, laissons-nous être conduit à l’écart, loin du bruit et des tracas pour un moment.

« Il a quelque chose à nous dire qui nécessite le silence. »

Transfiguré devant eux pendant qu’il priait ; son visage brillant comme le soleil, et ses vêtements blancs comme la lumière. La face de Jésus change d’apparence, ses vêtements sont transformés.

Jésus a quelque chose à nous annoncer ?

Voilà maintenant une réunion au sommet ! Moïse et Élie qui s’entretenaient avec Lui. Mais qui est Moïse ? Qui est Élie ?
De grands prophètes proches de Dieu. Vous le savez bien que Dieu a fait monter Moïse sur la montagne du mont Sinaï, pour lui donner les dix paroles pour vivre avec Dieu, les tables de la Loi.

Jésus nous rappelle quel est le premier commandement reçu par Moïse : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. ».

Aujourd’hui nous nous demandons, quelle est la place que nous pouvons donner à Dieu dans notre vie.

Est-ce que je le prie ?

Jésus ajoute le second commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Jésus est fidèle, il est pour nous un bouclier, il ne se réjouit pas de voir l’autre dans son tort, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. Et nous ?

Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »

C’était le moment de la fête juive, Souccot qui célèbre la liberté, de la joie de la vie nomade au désert, l’époque de la réjouissance dans la prière, de sens remettre totalement à Dieu, pour la délivrance de l’esclavage.

Et aujourd’hui que faisons-nous de la liberté qui nous est donnée ?

Dieu est présent, il dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve toute ma joie : écoutez-le ! »

Dieu dit que Jésus est son Fils, donc qu’il est le Fils de Dieu. Le Fils bien-aimé, et tout l’amour de Dieu le Père, est en Lui.

Quand quelqu’un nous demande un service, dans la vision nouvelle humanisme ; Le gite, pour sortir de son enclos ; L’amitié, en réunissant les cœurs. Ou rien, car quelquefois on pense que l’on est seul.

Est-ce à ce moment-là que le Seigneur parle à notre cœur ?

Comme les disciples, qui tombèrent la face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Mais de quoi ont-ils peur ?

Pourquoi se jeter par terre et en cachent leurs visages ?

Ils savent bien qu’on ne peut pas regarder Dieu face à face sans être traversé par le feu brûlant de Son amour.

Et nous, sommes-nous prêts à regarder Dieu face à face ?

Jésus leur dit en s’approchant, et les toucha : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! »

Levant les yeux, ils ne virent plus personne, juste Jésus, seul.

Quand nous nous adressons à Jésus par l’intermédiaire de la prière, il est là présent le Seigneur, alors il peut nous guider nous pardonner. Dans ce face à face en vérité, confiants en sa miséricorde infinie.

En descendant de la montagne, Jésus ordonne à ses compagnons : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »
Pourquoi Jésus demande-t-il de garder secret cet événement incroyable ? Il leur a déjà dit qu’il allait bientôt être arrêté, jugé, condamné à mort, crucifié. Ce qu’ils ne peuvent pas encore comprendre, c’est que la mauvaise nouvelle de sa mort est en fait une bonne nouvelle, puisque c’est ce qui va sauver le monde.

Alors Jésus leur donne, juste à eux trois, les amis proches, un aperçu de ce qu’il sera après la résurrection. C’est la victoire éternelle de Dieu sur la mort. Et elle nous concerne tous. Nous sommes tous appelés à être transfigurés avec Jésus.

« J’aimerais tirer deux éléments révélateurs de cet épisode de la Transfiguration » disait le Pape François, et en faire la synthèse en deux mots : La montée et la descente. Nous avons besoin d’un endroit écarté, de gravir la montagne en un espace de silence, pour nous retrouver nous-même et mieux percevoir la voix du Seigneur. C’est ce que nous faisons dans la prière. Or nous ne pouvons pas y demeurer, la rencontre de Dieu dans la prière nous pousse encore à descendre de la montagne, à regarder la partie basse, la périphérie, où nous retrouvons tant de frères affligés, les malades, les injustices, la pauvreté matérielle et spirituelle.

C’est à l’humanité qui traverse des épreuves que nous sommes appelés, pour le partage de notre expérience avec Dieu, partager avec eux la grâce reçue, en nous recueillant avec confiance dans la prière orienter vers le Père, la voix du Père transfiguré dans l’Eucharistie est la source et le sommet de toute la vie chrétienne.

Amen