Par Christian DELORME

Télécharger le Kaléidoscope n°144 de novembre 2022

Non seulement le réchauffement climatique est devenu une réalité incontestable mais il s’accélère plus vite que prévu. Si nos sociétés industrialisées ne mettent pas tout en œuvre pour réduire sérieusement et rapidement les émissions de gaz à effet de serre, toute une partie de notre humanité ne pourra plus vivre (c’est déjà le cas dans plusieurs régions du monde) et les générations futures seront toutes en danger. Les préoccupations écologiques, ainsi, ne représentent plus des opinions parmi d’autres : elles relèvent désormais de la responsabilité de chacun(e).

En bouleversant le commerce mondial des grandes sources d’énergie que restent le pétrole et le gaz, en faisant craindre la pénurie de celles-ci en suscitant d’importantes hausses de leur prix, la terrifiante guerre menée par la Russie de Vladimir Poutine à l’Ukraine, aura eu pour effet positif de nous contraindre à des révisions, pour ne pas dire des « conversions » nécessaires. Nous voilà, en effet, obligés de réduire drastiquement notre consommation énergétique. Mais cette contrainte demande à devenir un choix : comme viennent de l’écrire les principaux responsables des Églises chrétiennes de France, « nous devons embrasser la révolution de la sobriété ».

Le rôle des États est bien entendu central dans l’accomplissement de cette révolution et la tenue, ces jours, de la COP 27, en aura témoigné. Mais c’est chacun(e) qui doit apprendre à vivre autrement, à moins dépenser, à moins gaspiller, à moins épuiser les ressources de la planète. La sauvegarde de la Création, pour nous chrétiens, est un devoir à la fois humain et religieux. Soyons, ensemble,  « éco-responsables » !