>> Téléchargez le Kaléidoscope n°124 de novembre 2020>

par Eric de NATTES

Oui, le climat est anxiogène, voire angoissant. Où que nous nous tournions – santé, économie, société, religion, politique, relations internationales – nous lisons des motifs d’inquiétude, sans compter l’hiver qui s’installe. La menace terroriste qui vient de frapper à Vienne est désormais à l’intérieur de nos sociétés occidentales.

 

Ce que nous avions prévu est détricoté. J’avais participé à la première assemblée catéchuménale, heureux de voir des jeunes gens mettre leurs pas dans ceux du Christ, portés par la parole de l’Évangile. Nous étions en train de prévoir une entrée en Église pour deux jeunes femmes qui se préparent au baptême. Nous venions de préparer le baptême d’un enfant avec une famille, frères et sœurs compris, qui se réjouissaient tous. Nous avions revu avec l’équipe préparation aux mariages notre première rencontre des dix couples qui se sont inscrits en respectant les normes sanitaires. Les célébrations avaient repris dans les EHPAD avec d’infinies précautions pour que nous puissions vivre l’eucharistie en tout petit comité. Les rencontres étaient programmées pour la reprise de la lecture de la Bible : cette année, l’Évangile selon Saint Marc. L’ACI, le MCR, le catéchisme, l’aumônerie, le groupe des 18/30 (récemment rebaptisé Believe), la vie spirituelle du foyer des étudiants, tout le monde s’était adapté, heureux de pouvoir reprendre une vie presque normale. ESPER arrive au bout de l’accompagnement d’un couple de Roumains qui ont eu un petit enfant et qui vont repartir dans leur pays dans de meilleures conditions. Coup d’arrêt pour certains, incertitude pour les autres.

 

J’avais prévu un éditorial que je voulais intituler : « Vos noms sont inscrits dans le cœur de Dieu ». Et redire cela : tout un peuple qui accompagne, sert dans tous les domaines, des plus humains aux plus matériels, un peuple qui partage et prépare, lit, médite et réfléchit la Parole de Dieu, qui enseigne, tout cela et plus encore, avec le Christ accroché au cœur. Au fond n’est-ce pas de tout cela dont nous devons plus que jamais faire mémoire en ces instants ? Et entendre la Parole : « Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître ! » Merci à vous tous, vous fortifiez ma foi, vous me faites croire en l’avenir.

Prenons soin les uns des autres, avec tendresse.

Très fraternellement,