Par Lys Mokoko

Luc 20, 27–38

Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants
         Mes biens aimés dans le Seigneur,
 Peu importe les modalités de notre existence, l’heureux mystère de la résurrection n’est pas une fiction, ni une figure de style, mais une promesse à accueillir et à vivre. L’affirmation de notre Seigneur Jésus dans l’Evangile de ce dimanche constitue un lieu de réconfort et de soutien à notre espérance chrétienne. En effet, Jésus nous révèle que notre Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. On voit bien que pour Jésus qui est chemin d’éternité, la vérité de la résurrection et la vie en plénitude, notre vie ne s’arrête pas dans un tombeau, elle est appelée à vivre en Dieu dans l’éternité de l’amour parce que l’amour ne passera jamais, l’amour ne vieilli jamais, l’amour ne meurt jamais ; donc l’amour ne s’enferme jamais dans un tombeau, il est appelé à rayonner, à vivre dans nos cœurs et à transformer notre quotidien. Notre croyance en la résurrection n’est pas simplement une question de l’au-delà, elle est déjà profondément liée à notre aujourd’hui qui est appelé par Dieu à être un chemin d’éternité. La résurrection n’est pas simplement ce qui va venir, mais elle est aussi ce qui est déjà là, car c’est notre amour mutuel qui possibilise la dynamique résurrectionnelle entre nous. Il devient clair que croire en la résurrection, c’est croire à la vie et célébrer la vie dont Dieu seul est auteur. Le Dieu des vivants que Jésus nous révèle ce dimanche n’est nullement celui qui nous donne la résurrection grâce à nos efforts, mais grâce à son amour pour ses créatures que nous sommes. En nous révélant Dieu comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Jésus montre que nous sommes intimement liés et unis à nos pères dans la foi et l’espérance par cette chaîne ininterrompue d’amour alimentée et irriguée par l’amour de Dieu ; avec tous ceux qui ont prié avant nous, ceux qui prient avec nous et prieront après nous, nous sommes des vivants grâce à l’amour transformateur de Dieu. Oui, c’est parce qu’il est le Dieu des vivants que je suis appelé à donner, à protéger, à entretenir et transmettre la vie autour de moi ; c’est parce qu’il est le Dieu des vivants que je suis appelé à être membres d’une communauté pour célébrer et chanter le don de la vie ; c’est parce qu’il est le Dieu de la vie que je suis appelé à dire non à toutes les structures et systèmes de la mort qui offensent et déchirent le cœur aimant de Dieu.
             Que Dieu nous donne la grâce de ne jamais donner raison à la mort, car notre vie ne s’arrête pas dans un cimetière, mais en Dieu. En ce mois de novembre, demandons régulièrement les intentions de messes en faveur de nos défunts afin qu’eux aussi nous accompagnent dans notre pèlerinage terrestre. Soyez richement bénis. Amen