Par Vincent Feroldi

Télécharger le Kaléidoscope n°140 de mai 2022

En ce mois de mai 2022, l’Eglise catholique nous propose de nous réjouir du témoignage de vie de plusieurs Français. Ainsi, à Rome, seront canonisés le 15 mai Marie Rivier (1768-1838), une Ardéchoise, fondatrice des sœurs de la Présentation de Marie, César de Bus (1544-1607), originaire de Cavaillon, fondateur de la Société des Prêtres de la doctrine chrétienne et des Ursulines de France, et Charles de Foucauld (1858-1916), originaire de Strasbourg et au parcours ô combien étonnant : officier de cavalerie de l’armée française devenu explorateur et géographe, puis prêtre, ermite et linguiste.

Quelques jours plus tard, à proximité de notre paroisse, sur le site d’Eurexpo, le 22 mai à 15h00, sera béatifiée Pauline-Marie Jaricot (1799-1862), une Lyonnaise, laïque et missionnaire, fondatrice de l’Œuvre de la Propagation de la foi et du Rosaire Vivant, lors d’une célébration présidée par le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

Les parcours tant de Pauline Jaricot que de frère Charles sont atypiques mais ils n’en sont pas moins stimulants pour chacun et chacune d’entre nous, venant nous bousculer, voire nous « réveiller », pour nous pousser à être des témoins de l’Evangile pour notre temps.

Quoique de santé fragile, Pauline ne cessa de remuer terre et ciel pour la « propagation de la foi chrétienne » et l’annonce de la bonne Nouvelle du Christ ressuscité dans le monde entier. Elle proposa une approche renouvelée de la prière du chapelet, enracinée sur la méditation de l’Évangile, et voulut contribuer à la justice sociale, jusqu’à se ruiner elle-même et mourir dans le plus grand dénuement.

Quant à Charles, désireux lui aussi d’annoncer le Christ aux musulmans et de les baptiser, il se laissera peu à peu « émonder » par le Père qui lui fera découvrir qu’il n’a pas tant à donner qu’à recevoir. Se mettant à l’écoute de la population touarègue au milieu de laquelle il vit, renonçant à tout prosélytisme, il devint « porteur de Christ », témoignant de fraternité universelle, laissant à l’Esprit Saint le soin de féconder les cœurs et de savoir comment pourra se vivre un jour la rencontre du Christ.

N’hésitons pas à aller vivre la célébration de la béatification à Eurexpo et à profiter des nombreuses émissions de télévision et articles qui vont nous être proposés tout au long des semaines à venir ! Nourrissons-nous de leur vie pour être nous-mêmes des vivants en ces temps de débats et d’engagements !