par Lys Mokoko

Luc 13, 1-9

« J’ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte »

Chers frères et sœurs,

L’expérience spirituelle du buisson ardent est le lieu de la révélation d’un Dieu qui est sensible à la souffrance de son peuple. Dans le buisson ardent, Moise rencontre la profondeur de la bonté et de la miséricorde de Dieu, et reçois également sa mission à aller combattre l’esclavage dans lequel les israélites vivaient. Le buisson ardent révèle que notre Dieu a un visage, celui de la compassion face à la souffrance des hommes. L’expérience du buisson ardent montre que notre Dieu est « je suis », c’est-à-dire il est de l’ordre de l’être, de l’ordre de la vie et non de la mort. Cette expérience du buisson nous le faisons au quotidien dans notre prière qui est le lieu de la rencontre de la miséricorde de Dieu. L’expérience du buisson ardent est celle de l’appel à la conversion telle que le Seigneur nous le dit dans cet Evangile « si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ». Ce temps de carême est un temps propice pour se convertir c’est-à-dire au changement de mentalité, à sortir et à quitter l’esclavage des avoirs, et les biens matériels qui tuent notre vie spirituelle. Il nous arrive tous souvent de se laisser guider et dominer par nos biens matériels jusqu’à ne pas soucier de notre vie spirituelle. C’est la grande tentation qui gutte les fidèles du Christ aujourd’hui. L’appel à la conversion n’est pas un jeu, mais un lieu où se joue le destin spirituel de chacun et aussi le lieu où se dessine l’avenir de ma relation avec Dieu.  La clé qui nous aide à déchiffrer le mystère du mal est la conversion. Face à nos esclavages d’aujourd’hui, Dieu appelle à la conversion véritable. Notre Dieu n’est jamais pressé parce que la précipitation n’est pas divine, il est le Dieu de la patience, de la confiance qui « bèche autour de nos vies » pour que nous donnions du bon fruit spirituels. Le temps de carême montre que Jésus nous fait confiance et il attend notre conversion, il veut que « nous bêchons autour de nos vies » pour fuir le mal et le péché qui nous rendent esclaves chaque jour. Profitons de ce carême pour fertiliser notre vie par une prière sincère qui coupe les chaines de l’esclavage ; par le partage qui m’ouvre à la souffrance des autres ; par le jeûne qui m’ouvre à la miséricorde infinie de Dieu. Prions, pour que nos buissons ardents soient des lieux où brille à jamais la lumière du Christ. Amen