Luc, 2, 1-14

par Christian PLAGNARD

Jésus le chemin de vie.

Chère famille, Beaucoup pourraient en témoigner parmi vous, que 
Noël, c’est la fête de la Nativité du Christ, C’est-à-dire la vie véritable, la vie divine qui vient de la faiblesse d’un enfant, sa fragilité : quel mystère ! 
Je sais bien que vous attendez une parole de foi, qui vienne faire descendre un rayon de lumière, la lumière de la foi, dans cette intériorité qui nous fait tous grandir. Confions-nous à Marie, notre Mère bien-aimée, elle qui tient son enfant tout contre elle et le contemple afin qu’elle nous attire à lui à sa la lumière, qu’elle nous inonde de sa douceur.
Oui, « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur les habitants du pays de l’ombre une lumière a resplendi » Ce texte s’adresse à nous tous.
Les ténèbres semblent être tombées sur notre terre en cette année 2021, qui fut porteuse de son lot de catastrophes naturelles, avec le dérèglement climatique, la pandémie qui menace la vie de millions d’hommes et jettent sur les routes des milliers de personnes chaque jour. Et nos propres vies ne furent pas épargnées par les deuils, les maladies, les angoisses face à l’avenir.
Et voici pourtant qu’en cette nuit se lève une lumière puissante, qu’elle sera capable d’éclairer les ténèbres, d’apporter la paix et la stabilité, de faire arriver la joie. Et quelle est cette grande lumière ?
Jésus, l’enfant couché dans la douceur d’une étable, réchauffé par la chaleur des animaux et la tendresse de ses parents.
Douce nuit, sainte nuit, le cadeau divin de Noel.

Mais bien souvent, Nous-mêmes, adultes, nous nous laissons séduire par la tentation de la force, ou par le rêve… nous voudrions des héros magiciens comme ceux qui sont proposés à nos enfants dans les BD ou les mangas. Mais le monde sera-t-il sauvé par la violence ? ( ) Non… 
Cette création tout-entière, ainsi que le disait le psaume : ciel, terre et mer, avec tous les vivants rassemblés, arbres des forêts et peuples de la terres, tous veulent exulter et danser de joie. Les peuples sont en attente et cherchent une voie, une parole en laquelle avoir confiance et qui ouvre l’avenir. Et nous ce soir, nous nous réunissons autour de cet enfant qui va s’adresser aux hommes et leur proposer un chemin de vie et de vérité. Mais ce chemin sera exigeant pour chacun qui devra s’y mettre. Pas de magie ni de violence mais une conversion de chacun.
Saint Paul nous dit, Dieu s’est fait homme et « la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes ». Ainsi donc, notre manière d’être s’est trouvée modifiée transformée.
Le christ s’est donné pour l’humanité, ainsi les peuples sont appelés à faire le bien. Faire le bien, voilà ce qui est le signe de l’homme transformé par la grâce de Dieu. Ce bien dont nous sommes capables, c’est notre part des actes attendue de Dieu pour le salut du monde.
Dieu a besoin de notre conversion, du témoignage rayonnant de cette grâce, qui en famille, au catéchisme dans le scoutisme, et dans tous les lieux de vie, avait su les captiver pour en faire des jeunes Hommes libres et heureux, généreux, humbles, et rayonnants. 
Travaillons pour un monde plus fraternel, unissons-nous autour de Jésus et rendons témoignage de notre foi dans l’accomplissement des promesses de Dieu attendant que se réalise la bienheureuse libération, la manifestation de la gloire de notre Dieu-Fort et Sauveur, Jésus Christ. Recherchons dans nos vies peuple ardent de quelle manière nous pouvons faire le bien !

Le prophète Isaïe avait annoncé une immense lumière capable de déchirer toutes les nuits. La promesse s’accomplit en la personne d’un tout petit enfant couché dans une étable. Dieu est là, dans notre humilité. Dieu n’est pas un super héros, Dieu n’est pas un magicien. Dieu ne veut pas soumettre l’homme. Il connaît nos faiblesses, et il s’approche de nous avec amour. C’est de nous qu’il attend des signes d’amour, lui qui est l’Amour, c’est de nous qu’il attend des signes de fraternité, de partage, lui qui est l’Ami, c’est de nous qu’il attend des preuves de confiance, lui qui est l’Espérance le prince-de-la-Paix.
Ouvrons nos cœurs pour nous laisser trouver par Dieu, Permettons-nous à Dieu de nous aimer, le laissons-nous, nous transformer, nous remodeler par cet amour ?
Oui, la nuit est profonde déchirée par des cris : ceux des pauvres, des désespérés, des migrants, celui de nos frères chrétiens qui comme Marie, Joseph et l’enfant Jésus prennent la route de l’exil. L’humanité a besoin de sens. Si nous nous laissons convertir jusqu’au plus intime de nos vies, nous deviendrons les missionnaires de l’Amour, « les Conseiller-merveilleux » d’un Dieu qui ne cesse de venir visiter ce monde par nous, pour le sauver.
Contemplons l’Enfant de la crèche et demandons-lui cette grâce de la conversion.
Dès cette nuit répondons à l’appel du pape François qui nous dits ( la joie de l’Evangile n3 ) « J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui, parce que personne n’est exclu de la joie que nous apporte le Seigneur ».
Pour nous aider, Marie notre mère est là. « Elle est la petite servante du Père qui tressaille de joie dans la louange. Elle est l’amie toujours attentive pour que le vin de la joie ne manque pas dans notre vie. Elle est celle dont le cœur est transpercé, celle qui comprend toutes les peines. Comme mère de tous, elle est signe d’espérance pour les peuples qui souffrent des douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que naisse la justice maintenant et pour toujours.
Joyeux Noël, chères familles, demeurez dans le cœur de Jésus, contemplez sa tendresse et vous ferez le bien !
Amen