La veille de sa mort, Jésus est à table avec ses disciples. Il prend du pain, le rompt et dit : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » (1Co11,24). Il fait de même avec la coupe de vin.

Le Jeudi Saint, les chrétiens font mémoire – et actualisent – la Cène, ce dernier repas de Jésus au cours duquel il signifie qu’il nous offre sa vie à travers son corps et son sang. Les chrétiens se rappellent aussi que c’est au cours de ce même repas que Jésus a lavé les pieds de ses apôtres, les invitant à se faire serviteurs de tous à son exemple.

À notre tour d’être autour de la table domestique, seul, en couple ou en famille, de préférence après le repas du soir, en communion avec les paroissiens qui se sont retrouvés à l’église St Etienne cet après-midi, tous rassemblés autour du Seigneur.

La table est prête : une nappe, un pain déposé, une bassine, un broc d’eau et un linge pour se sécher les pieds, une bougie, la Parole ouverte, une icône, quelques fleurs…

Après l’écoute de la Parole et l’humble geste du lavement des pieds, il nous est proposé de bénir le pain déposé sur la table et d’en partager un morceau entre chacun des participants, retrouvant ainsi l’antique rite du « pain béni » du temps où l’on ne communiait pas fréquemment…

Pour que les plus jeunes puissent participer à ce temps,
vous pouvez télécharger et imprimer ces coloriages

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  • Entrons dans notre célébration en écoutant le chant :

Venez du fond des temps, du bout du monde, cœurs transpercés par la soif et la faim,
Ouvrez la porte de la joie profonde :
Dieu a mis son corps entre nos mains. (bis)

Ce soir de l’eau se change en vin de noce, sur la montagne on multiplie le pain,
La vigne en fleur nous donne un fruit précoce :
Dieu a mis son corps entre nos mains. (bis)

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  • C’est le Seigneur qui nous réunit, alors traçons sur nous le signe de la croix « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » et unissons-nous avec les chrétiens du monde entier.

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  • La personne qui mène la prière peut introduire : « Ce soir, les chrétiens font mémoire du soir où Jésus a réuni ses disciples pour la dernière fois avant son arrestation et sa condamnation. Selon la tradition juive, Jésus leur a préparé le repas de la Pâque et il a accompli plusieurs gestes pour montrer que c’est toute sa vie qu’il va donner sur la croix. Écoutons ce que dit saint Paul aux chrétiens de Corinthe au sujet de ce soir-là. »

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  • Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (11, 23-26)

Frères,
moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur,
et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »

Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

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  • Nous pouvons prendre un temps de silence pour laisser la parole résonner…

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Pour mieux comprendre :
Jésus réunit ses amis et partage le repas avec eux. A partir de deux gestes, Jésus donne, Jésus se donne.
D’abord, il donne le pain et le vin. Il sait que ses amis en ont besoin pour vivre et pour le suivre. Ils ont besoin de force dans leur cœur.
Ensuite, dans ce geste de partage, c’est Jésus lui-même qui se donne, il offre sa vie. C’est de cette manière qu’il entre dans notre cœur et nous invite à devenir, nous aussi, ses amis.
Nous ne le voyons pas aujourd’hui comme ses amis l’ont vu. Mais il nous laisse le signe du pain et du vin et nous dit : « Faites cela en mémoire de moi » ; c’est à dire « Devenez vous aussi un don d’amour pour les autres ».
C’est comme cela que nous le rendons présent dans notre vie.
C’est pourquoi, tous les dimanches, les chrétiens se rassemblent pour lui dire merci pour son don d’amour.

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  • Acclamation de l’Evangile :

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Elle est près de toi, cette parole,
Elle est dans ta bouche et dans ton cœur,
Écoute la voix du Seigneur, écoute la voix du Seigneur !

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  • Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (13,1-15)

Avant la fête de la Pâque,
sachant que l’heure était venue pour lui
de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout.

Au cours du repas, (…)
Jésus, (…) se lève de table, dépose son vêtement,
et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin.
Alors il se mit à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
(…)

Quand il leur eut lavé les pieds,
il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit :
« Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”,
et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds,
vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C’est un exemple que je vous ai donné
afin que vous fassiez, vous aussi,
comme j’ai fait pour vous. »

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  • Proposition du geste du lavement des pieds

L’un de nous dit : « Seigneur, comme toi qui t’es fait serviteur, aux pieds de tes disciples, nous allons refaire ce geste en couple ou en famille, en communion avec celles et ceux que nous servons humblement dans nos engagements. »

L’un d’entre nous prend le nécessaire préparé avec le linge sur le bras et procède comme Jésus au lavement des pieds de ses proches. Ou chaque membre de la famille lave les pieds d’un autre membre. Ce geste se vit en silence.

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  • Une fois le geste terminé, nous pouvons écouter le chant :

S’abaisser au rang de serviteur, c’est répondre à l’appel du Seigneur ;
Devant Dieu le Père, il n’est rien de plus cher
qu’une vie donnée pour servir ses frères.

Écoutez ce monde en désarroi, partagez sa douleur et sa joie ;
Devant Dieu le Père, il n’est rien de plus cher
qu’une vie donnée pour servir ses frères.

Répandez le bien sans retenue, qu’avez-vous que vous n’ayez reçu ;
Devant Dieu le Père, il n’est rien de plus cher
qu’une vie donnée pour servir ses frères.

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  • Proposition de bénédiction du pain

L’un de nous dit : « Seigneur, nous avons déposé ce pain sur la table, qu’il soit le signe de ta vie donnée qui nous invite à faire de chacune de nos existences une bonne offrande nourrissante pour l’humanité. Que ce pain que nous allons partager soit béni : au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen. »

Nous pouvons ensuite rompre ce pain et en donner un morceau à chacun.

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  • Pendant le geste, nous pouvons écouter ou chanter :

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Tu es là présent, livré pour nous, toi, le tout-petit, le serviteur,
Toi, le Tout-Puissant, humblement tu t’abaisses,
Tu fais ta demeure en nous, Seigneur.

Le pain que nous mangeons, le vin que nous buvons, c’est ton corps et ton sang ;
Tu nous livres ta vie, tu nous ouvres ton cœur, tu fais ta demeure en nous, Seigneur.

Tu es là présent, livré pour nous, toi, le tout-petit, le serviteur,
Toi, le Tout-Puissant, humblement tu t’abaisses,
Tu fais ta demeure en nous, Seigneur.

Par le don de ta vie, tu désires aujourd’hui reposer en nos cœurs,
Brûlé de charité, assoiffé d’être aimé, tu fais ta demeure en nous, Seigneur.

Tu es là présent, livré pour nous, toi, le tout-petit, le serviteur,
Toi, le Tout-Puissant, humblement tu t’abaisses,
Tu fais ta demeure en nous, Seigneur.

Unis à ton amour, tu nous veux pour toujours ostensoirs du Sauveur,
En notre humanité, tu rejoins l’égaré, tu fais ta demeure en nous, Seigneur.

Tu es là présent, livré pour nous, toi, le tout-petit, le serviteur,
Toi, le Tout-Puissant, humblement tu t’abaisses,
Tu fais ta demeure en nous, Seigneur.

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  • L’un de nous dit : « Unis les uns aux autres, nous nous adressons au Père en lui redisant » : Notre Père…

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  • Bénédiction finale : L’un de nous dit : « Seigneur, bénis chacun de nous, tous ceux qui travaillent, tous ceux qui soignent, tous ceux qui sont fragiles : au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ! Amen ! ». Et nous terminons cette célébration en traçant sur nous un beau signe de la croix.