Par Eric de NATTES

Jean, 20, 1-9

Baptême des enfants du catéchisme :

Être chrétien, les enfants, ce n’est pas se croire mieux que les autres, nous ne le sommes pas. C’est savoir qu’on est aimé, au-delà de ce qu’on pouvait imaginer !

Aujourd’hui, vous êtes trois à vous approcher de Jésus pour lui dire : « nous voulons recevoir ton baptême. Nous voulons être près de toi, toi qui a embrassé les enfants pour leur dire combien tu les aimais, toi qui les a bénis, qui a dit du bien de leur vie qui allait grandir pour qu’elle devienne bonne et belle, et toi qui leur a imposé les mains pour leur donner ton esprit, ta force. »

Dans l’évangile que nous venons d’entendre, ils sont trois aussi : Marie-Madeleine, Pierre et Jean. Tous les trois ont aimé Jésus, ils l’ont écouté, ils l’ont vu libérer la vie des gens qu’il rencontrait, leur redonner de la joie, de l’espoir. Jésus les a appelés tous les trois auprès de lui. Et voilà qu’ils ont eu le cœur dévasté. Jésus a été condamné et exécuté par ceux qui ne le supportaient pas, qui voulaient le faire taire parce qu’il mettait leur pouvoir en danger. Les gens s’éloignaient d’eux et allaient vers Jésus.

Alors Marie-Madeleine, Pierre et Jean croient que tout est fini. Une fois de plus, le mal et la mort ont gagné. Et la vie, le bien, ont été cloués sur une Croix. Eux, ils croyaient que Jésus allait gagner la partie contre ses ennemis. Mais ils n’avaient pas compris ‘’comment’’ Jésus allaient gagner. Jésus ne pouvait pas gagner comme les méchants, en les faisant mourir, eux. Sinon, cela veut dire qu’il aurait été comme eux. Avec Jésus, c’est l’amour qui a gagné.

La force de l’amour, ce n’est pas de pouvoir éviter à l’autre tous les soucis de la vie, tout ce qui peut lui arriver de douloureux. Sinon, ce ne serait plus sa vie, mais la vie de l’autre. Non, la force de l’amour, c’est de lui dire : « je serai à tes côtés, quoi qu’il arrive. Et tu sais que moi, je t’aimerai ; même si tous disaient du mal de toi ou se moquaient de toi ou te jugent, parce que moi, je veux que ton chemin soit plein de lumière. Et il n’y a que dans l’amour qu’il peut y avoir de la lumière. Et si tu veux bien le croire avec moi, je te fais la promesse que mon amour sera plus fort que la mort elle-même. C’est-à-dire que rien ne pourra te séparer de cet amour si tu le veux bien. L’amour est donc une force qui est à l’intérieur, dans le cœur. Elle n’est pas visible, matérielle. Elle est comme une lumière qui éclaire, un feu qui réchauffe, une énergie qui redonne de la force. Mais l’amour ne peut que s’offrir, on ne peut pas l’imposer. Alors ce baptême, aujourd’hui, c’est le début de votre réponse, les enfants, à l’amour de Jésus. C’est le premier ‘’oui’’ qui en appellera beaucoup d’autres. C’est le chemin d’une vie tout entière qui commence aujourd’hui. J’espère tellement que tous ceux qui se moqueront de cela (et ils sont nombreux !), qui vous diront que tout ça, c’est des bêtises, et qui chercheront à boucher la source en votre de cœur, de cet amour, vous aurez la force de les repousser. Sans violence, mais comme quand on vous dit du mal de quelqu’un que vous aimez profondément et que cela fait une peine immense.

Jésus a cru que le Père du ciel serait à ses côtés, jusqu’au bout. Il a fait confiance pour ne pas devenir comme ceux qui donnent la mort. Et ce matin, Marie-Madeleine, Pierre et Jean n’en croient pas leurs yeux. L’amour n’est donc pas mort ? Il est ressuscité ? Oui, fais confiance ! C’est ainsi que tu seras vraiment vivant. Si tu commences à avoir peur, c’est déjà l’ombre de la mort qui commence à t’envahir.

Et moi, je suis heureux, Léandra, Clara et Lisa de vous donner par ce baptême un amour plus fort que la mort.

Alléluia

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